Bon pour la santé

Un pas en avant et on dit une phrase.
Un pas en avant et on répond.
– Moi je pense que le théâtre c’est bon pour la santé.
– Pourquoi c’est bon pour la santé ?
– Parce que ça fait remuer les méninges.
– Moi je dis que c’est plutôt le sport qui est bon pour la santé.
– Pourquoi le sport plus que le théâtre ?
– Parce que le sport on bouge et le théâtre on parle.
– C’est faux. Sur le plateau, on bouge. Au théâtre on peut faire du cirque, de la danse. Et on montre les émotions.

CLOSE TO ME / PART III, jour 1er

Ce matin, ça commence dans la nef (la salle des pendus) de la Fabrique Théâtrale de Loos-en-Gohelle. Il y a 15 jeunes du Centre d’Animation Jeunesse d’Annequin, l’équipe de Culture Commune, l’équipe d’HVDZ. Dans la journée, on passera par la salle de spectacle, la salle numéro 2 (celle des baignoires), la tisanerie, la salle des ressources, on reviendra dans la nef. Présentations, jeux au plateau, danse, repas, grand débat, initiation à l’utilisation de la caméra. 
Et puis, c’est déjà le soir. Petit temps pour un tour de table après cette première journée Close-to-me-Culture-Commune. Alexandra, Lukas, Safia, Clara, Théo, Laurine, Kylian, Mathys, Claudia, Victoria, Camille, Mattis, Justine, Flavien, Léa. Chacun donne son sentiment, c’était du travail et de l’amusement en même temps, j’ai bien aimé la danse, on a fait un débat sur « vivre ensemble » c’était long, le débat c’était bien, la caméra m’a intéressée parce que j’ai commencé à imaginer les interviews de demain et le fait de pouvoir poser des questions comme des adultes, c’était super les présentations parce qu’on a tous dit ce qu’on aimait bien et on a l’impression qu’on va s’en servir et donc que chacun peut amener ce qu’il aime bien dans le travail, on va passer une bonne semaine, ce premier jour ça m’a grave satisfait.
On propose ensuite de ne donner qu’un seul mot pour définir la journée. Ça fuse, géniale, bien, cool, super, expérimentale, théâtrale, grandiose, passionnante, spectaculaire, gigantesque, enrichissante, riche, riche, riche. La journée a été « riche ».

Close to me / Part III.

Vous vous souvenez de Close to me? Mais si, le projet sur le vivre ensemble. Petit rappel : le Grand Bleu nous a invité à prendre part à ce projet qui rassemble trois structures culturelles des Hauts-de-France. Le Grand Bleu donc, à Lille, Culture Commune à Loos-en-Gohelle et l’Espace Jean Legendre à Compiègne sur toute la saison 2018/2019.

Les mots « vivre ensemble » et « humanisme » nous font penser de suite à un leitmotiv des institutions publiques en matière de jeunesse. C’est peut-être le cas, cela veut-il dire qu’il ne faut plus en parler ou surtout, cela veut-il dire qu’il ne faut pas écouter la jeunesse, les adolescents sur ce propos ?
Qu’est-ce que cela veut dire pour eux en 2018 ? Vivre ensemble ? De quoi parle t-on ? A l’heure des #metoo, #balancetonporc, des problèmes migratoires, des attentats, quel est l’optimisme de la jeunesse face aux peurs de l’époque ?
Ces mots sont-ils vides de sens ? Comment imaginent-ils la société dans 10 ans, quelles seraient leurs solutions, leurs visions utopistes ou concrètes pour faire société, pour aller à contre-courant ou renforcer ce qui se passe actuellement.

Cette semaine, l’équipe d’HVDZ est à Culture Commune pour la première semaine de collaboration avec les 15 jeunes du Centre d’Animation Jeunesse d’Annequin. La semaine prochaine, retour à l’espace Jean Legendre de Compiègne pour la deuxième semaine de travail qui se terminera par une restitution, vendredi 22 février à 20h. Pensez à réserver vos places au 03 44 92 76 76 (c’est gratuit!)

Jour 11 CLOSE TO ME…

Avant-dernière journée CLOSE TO ME à Compiègne. Le groupe d’adolescentes (et oui, on a eu que des filles cette fois-ci) est hyper créatif et enthousiaste.

Ce matin, on a réalisé un clip autour de la superbe chanson BORDERS de M.I.A. ça va tout déchirer sur le plateau, on a hâte d’être en février…

Cet après-midi, le joyeux petit groupe est allé rencontrer au coeur du Clos des Roses au centre social une bande de jeunes dynamiques ainsi que des animateurs motivés.

Bref, encore une belle journée.

Les jeunes tiennent le blog de leur projet. Vous pouvez le retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous:

https://closetomehvdz.wordpress.com/

Y a de la pluie mais bon, on est en Picardie…

Ce matin, nous avons fait trois interviews du Centre de Ressources de la lecture, Sébastien, l’animateur nous a expliqué pourquoi c »était utile pour le vivre ensemble: ils apprennent à parler, lire et écrire le français pour les aider à passer un examen pour pouvoir travailler et avoir la nationalité française.

On a ensuite vu deux groupes de trois personnes apprenantes au centre très ouvertes à nos questions. Nous avons rencontré deux colombiennes, un allemand, une espagnole, une bulgare et une arménienne.

Ils nous ont tous dit que le français était une langue difficile, que nous, les français, nous étions difficiles d’accès et que c’était dur de s’intégrer et de se faire des amis ici.

La langue est hyper importante pour trouver du travail.

On est rentré sous la pluie puis on a mangé ensemble à l’espace Jean Legendre.

Ensuite, nous avons préparé les questions pour aller à l’Association de Médiation Inter-culturelle (l’A.M.I). Jean et Soazic étaient très chaleureux et on a été très bien accueillis. On s’est réparti les rôles pour la bonne tenue de l’interview. Ils étaient un peu stressés par la caméra mais ils se sont vite détendus. Ils adorent leur métier d’animation sociale et inter-culturelle. Ils arrivent à faire la part des choses entre leur métier et leur vie sinon ce serait trop dur pour eux. La directrice Hanen ne voulait pas apparaitre sur l’écran prétextant une maladie mais sa passion pour son métier l’a finalement

 

A l’ouest de la Deule, on cherche un début de réponse…

 

On rentre dans le vif du sujet en ce troisième jour de résidence. On apprend à vivre-ensemble en groupe, ce qui est déjà une étape en soi. Le groupe Close to me « Grand Bleu » commence à s’apprivoiser, un peu comme le chat très amical que nous avons rencontré dans le quartier Bois-Blanc cet après-midi et qui a beaucoup plu à Oumar.

Vivre ensemble, c’est le sujet du spectacle mais on se rend compte que ce n’est pas si simple que cela, ou pour être plus précis c’est très (trop) large.

Nous avons interviewé l’association des « Voisins du quai, mais pas à l’ouest » cette après-midi. Ce sont des personnes qui ont décidé d’habiter de manière participative. 6 ans et demi de projet avant de pouvoir entrer dans les logements. Ils viennent d’emménager en juin. L’expérience est fraiche mais ils nous ont dit deux-trois trucs sur la manière dont ils ont réussi à se la jouer collectif:

Le début de la recette serait: le temps. Il faut du temps pour se mettre d’accord. Comprendre ce que l’on veut ensemble et trouver un consensus sur les arts de faire demande de la diplomatie, de l’écoute, une envie de partager, quelques sacrifices et du temps. Une façon de voir le monde qui s’écarte un peu de nos sociétés modernes: remettre en cause nos individualismes et nos façons de consommer.

Demain, nous avons deux interviews à faire…Peut-être que les gens que nous allons rencontré pourront compléter la liste des ingrédients de la recette.

Vous pouvez suivre les textes écrits par les adolescents du projet sur https://closetomehvdz.wordpress.com/

 

Texte d’Emmal sur la difficulté de la rencontre

Tous mes amis ne sont pas pareils. Pour moi, peu importe le physique. Mes amis ne sont pas forcément comme moi. Je tolère leurs défauts: par exemple, ils fument et moi, je n’aime pas ça.

A Lille, je me suis fait un groupe d’amis avec qui je joue au foot chaque semaine. Avec mes amis, je partage mon intimité. Je me suis fait des amis français aussi. Trois mois, ça peut suffire pour se faire des amis. L’important, c’est la confiance.

Au départ, j’ai rencontré des afghans puis j’ai ouvert mon groupe à Françoise, Aurélien, …

C’est plus simple d’être amis avec des gens qui parlent la même langue que moi. Ce n’est vraiment pas une histoire de culture, le problème c’est la langue.

Si on parle la même langue, on peut aller vers les autres. Se comprendre est important. Si je ne comprends pas, je ne prends pas confiance en moi dans un groupe.

En Allemagne, les gens étaient plus gentils avec moi qu’en France. Ils m’invitaient plus à faire des choses avec eux. ici les gens prennent moins le temps de la rencontre. Moi, j’ai très envie de rencontrer des gens.

Par exemple, les filles ici sont plus compliquées. J’essaye de leur parler mais j’ai l’impression que je leur fais peur: est-ce parce que je suis un garçon ou un étranger?

Je ne comprends pas ces réactions. Ce n’est pas partout pareil.

Est-ce que les filles peuvent m’expliquer ce qu’il faudrait faire?

Moi quand je rencontre quelqu’un, je l’écoute. quand quelqu’un m’aborde dans la rue, je l’écoute.

Pourquoi les filles ne font pas pareil?

CLOSE TO ME / deux jours de résidence au Grand Bleu

ALICE ADLER

13 ans / 08/04/2005
Flûte traversière, escalade, aime le théâtre, aime faire des gâteaux
Une soeur, deux parents mariés
Deux poissons rouges
Rose pâle
Bordelique
Aime Halloween
Aime piscine et cinéma
Activités extérieures
A fait de l’équitation
Veut être décoratrice d’intérieure ou styliste

OUMAR
Age: 16 ans
Origine: Je viens de la Guinée et je suis né dans la ville de Manou là où j’ai grandi. La Guinée est un pays vraiment beau et sympa. Quand j’étais petit j’aimais jouer au foot avec les amis, la musique. Une des traditions en Guinée: le bazin, qui est une tenue traditionnelle. Mes plats préférés sont la sauce de manioch, le « tot » c’est de la purée avec des aubergines, de la sauce. J’ai appris à parler un peu le français à l’école. Je suis arrivé en France début août 2018, j’aime la France et j’aimerai pouvoir préparer mon avenir. Je voudrais travailler dans la mécanique pour les voitures. Je commence le lycée le 5 novembre à Alain Savary à Wattrelos. J’habite au 63 rue de l’alcazar à Lille, à la maison Denis Cordonnier. Depuis que je suis arrivé en France j’aime beaucoup faire de la boxe, de la musculation, le basket.

HOURY:

J’ai 16 ans.
Origine: Je viens de Guinée, et je suis né dans la région de Boké. J’ai grandi dans la ville de Konakry qui est la capitale de la Guinée. Quand j’étais petit, là-bas, j’aimais danser au football avec les amis. Mes plats préférés sont les feuilles de patate douce, la soupe aux poissons, les tieps avec le manioch. J’ai été arrivé en France en juin 2018. J’ai appris que dans l’histoire la France a colonisé la Guinée c’est pour ça que j’aime la France. Je suis venu sans ma famille pour préparer mon avenir. Je voudrais travailler dans la maçonnerie. Je commence le lycée le 5 novembre à Louis Loucheur à Roubaix. j’habite au 63 rue de l’alcazar à la maison Denis Cordonnier. J’aime bien écouter de la musique, le rap et regarder la télévision.

Merci à vous!