la règle du jeu

L’Instantané du lycée Noordover est passé. Bien passé. Ça fait bizarre de penser qu’on n’y retournera pas demain. On s’y était déjà habitué. Un peu comme si on faisait déjà partie de la maison. On pourrait rester plus longtemps. On se dit ça à chaque fois. Mais c’est la règle du jeu. On va quelque part, on commence un travail avec les gens qu’on réalise en quelques jours, on rencontre une foule de gens, on s’engage, on cherche, on fouille, on noue des liens, on met en valeur les gens et leur lieu de vie et de travail. On crée un temps d’émotions fortes. Qu’on l’appelle film spectacle, Veillée, Instantané ou Portraits de villages ou de quartier. Et… on s’en va. Comme pour laisser la place à d’autres. Le temps est toujours trop court. Le temps de se demander si ça a vraiment existé. On n’en sort jamais indemne, à Noordover comme ailleurs.

faire des séances supplémentaires

On va démarrer dans une dizaine de minutes la sixième représentation. On voit passer beaucoup de monde. On se dit qu’il faudrait faire une représentation pour les parents d’élèves. Pour que les parents aient une idée de ce que les lycéens vivent au quotidien dans le lycée. Parce qu’au final ce qui ressort des films qu’on a faits, ici ou à l’Europe ou à Jean Bart, c’est l’optimisme. Et beaucoup de générosité. Et des montagnes d’humour…

grande chaleur

Une petite pause pour le repas à la cantine, courte pause, avant de recommencer, à 13 heures, la 4ème représentation. Encore trois séances. Il fait une chaleur du feu de dieu dans la salle. Le soleil tape sur le toit et les soixante dix élèves, et l’équipe, ça chauffe. Mais personne n’a voulu sortir avant la fin. Quand on est sorti, on a entendu des élèves dire franchement, c’était trop cool, j’ai trop kiffé !
ça fait plaisir.

Obligation, Ambiance et Grand

Les deux premières représentations ont eu lieu et la troisième est en cours. Les danseurs-lecteurs assurent. La phrase dansée est très drôle et a beaucoup de succès. Pour le mot « obligation » les danseurs se mettent au garde-à-vous en tapant du talon sur le sol. Hervé fait durer un peu ce moment figé avant de dire le mot suivant. Il y a aussi le mot « ambiance » qui est très drôle. Ils dansent, dodelinent en souriant. On dirait le Jerk des Atomics. Pour le mot « grand », ils lèvent tous les bras en l’air, sauf Corentin, qui garde les bras croisés. Corentin est tellement grand qu’il est aussi grand avec les bras croisés que les autres avec les bras levés.

On instantane

Aujourd’hui on instantane. On s’est levé très tôt pour être tous là et prêt à 9 heures pour la première représentation. On est curieux et impatients de voir les réactions et les commentaires des élèves, et on espère fort qu’ils se retrouveront dans ce portrait de leur lycée. La bande des lecteurs-danseurs est prête. Vite, courons dans la salle C6, ça va commencer.