lab labo et poste à souder

Deux semaines qu’on a terminé le labo. Qu’on voudrait reprendre bientôt. Mais en y regardant bien, on  a une saison chargée. C’était vraiment nécessaire de faire ça au mois d’août. Pour avoir une idée de comment continuer… Est ce qu’on était à ce point en désaccord avec tout ce qu’on peut tirer d’un plateau de théâtre qu’on ne pouvait plus imaginer que Veillées, Portraits, Instantanées, Retour sur… Du travail de co construction avec les publics? C’est pour ça que c’était important de faire ce laboratoire. Se dire qu’on peut faire les deux. Qu’on peut tout faire. Tout le monde peut tout faire. Que ça se complète. Que ce sont des formes distinctes, des constructions différentes mais complémentaires. Dans  notre raison d’agir, on ne pourrait pas exister sans les Veillées. Puisque par les Veillées, les Portraits et les Instantanés, il s’agit de donner forme au désir de démocratie culturelle (c’est parce qu’on fait les Veillées qu’on s’est donné une raison de continuer d’exister. Que ça vaut quand même le coup… Comme on l’a souvent dit, à quoi bon sinon?). On n’a pas accès aux mêmes publics selon l’une ou l’autre de ces deux formes.

Hier on se disait que dans les écoles d’artistes on devrait former les gens à plusieurs métiers. C’est important de savoir se servir de… d’un poste à souder. M. Malbranque (cf Portraits de Hinges et Locon) n’aurait jamais pu faire son tour du monde (en vingt ans, un vrai travail d’artiste) s’il n’avait appris un métier qu’il pouvait pratiquer partout (il était soudeur). Et inversement dans les écoles (qui devraient toutes être des écoles professionnelles),on devrait apprendre le théâtre, le cirque, la danse, la musique… On y revient toujours. Si on y pense bien. On est tous artiste. Ou personne ne l’est. Le talent? -un crime fait à soi-même, disait Sartre.