merci!

Merci infiniment à tous les habitants du quartier de La Délivrance et du Marais à Lomme et à tous les autres. C’était un vrai bonheur d’être à Lomme pendant tout ce temps. Merci à la maison Folie Beaulieu! Comme on l’a dit précédemment on aurait envie de passer sa vie là. On serait résidents mais cette fois des vrais résidents. Il faudrait habiter les quartiers pour mieux y travailler. Merci aux habitants avec qui et pour qui les veillées existent. On a vraiment beaucoup de chance de faire ça. Rencontrer pour parler et puis proposer, analyser, construire. Se réunir. Refaire le monde. Créer des lieux de démocratie directe. C’est qu’on s’est dit à Lomme, faire une veillée comme une oeuvre de démocratie directe. Mille mercis à tous! Chaque veillée est unique. Vraiment…

on joue dans quarante minutes

On a fait un filage cet après midi. On joue à 18h. Et à 20H30. Et puis dans dix jours on part à Nantes pour faire une autre veillée à la cité universitaire. On a répété deux jours pour les représentations de ce soir. Sur les quinze jours de résidence on limite toujours au maximum le temps où on s’enferme pour répéter. D’ailleurs ça fait bizarre de s’enfermer dans le théâtre parce qu’on a vadrouillé en permanence dans la ville pendant deux semaines. A force d’être dehors on supporte plus de rester enfermé. A force d’être tout le temps avec des gens ça fait bizarre de se retrouver livrés à nous mêmes. Mais bon c’est juste deux jours et puis ce soir il y a les gens du quartier qui seront dans la salle. Deux jours, que deux jours mais c’est comme si c’était dans la rue qu’on devait être tout le temps.  Le théâtre, comme si on cherchait à s’y faire en étant tout le temps dehors. Parfois on se demande si ça finit pas par provoquer chez nous de plus en plus de distance avec le théâtre comme on a pu le faire ou ce que le théâtre représente. Bon mais ce soir c’est pas le théâtre, c’est la veillée. C’est pas pareil.

et tout…

On ne peut pas s’empêcher d’être tout le temps surpris que des centaines de personnes réservent pour voir la veillée. Même si on a multiplié les rencontres dans les quartiers de La Délivrance et du Marais. Et les actions artistiques au coin des rues. Dans les écoles, les abri bus, les squares, les marchés et tout… On est impatient de revoir tous ces gens ce soir aux deux représentations. On est surpris comme si on n’ y croyait pas. Comme on se dit ça ne va pas marcher. Comme si on se disait les gens nous ont dit qu’ils viendraient pour nous faire plaisir. Mais il y a tant de choses à faire un vendredi soir à Lomme. Lille est à portée de métro. Même si à Hazebrouck, à Cavaillon, à Loos en Gohelle… plein de monde est venu aux Veillées. C’est ça, c’est comme si on se disait, on n’en a pas fait assez. On aurait pu faire davantage. On a toujours l’impression de passer à côté de quelque chose. Il faudrait qu’on s’installe à Lomme. Définitivement.

et toute l'équipe

On joue ce soir. On s’est tous retrouvé à 13 heures pour manger, et puis travailler, s’échauffer, jusqu’au dernier filage, à 15 heures. Ensuite, on joue à 18 heures et 20 heures 30.
On est impatients, comme toujours, et comme toujours un peu inquiets de savoir s’il y aura du monde, s’ils aimeront le spectacle, s’ils s’y retrouveront. C’est jamais joué d’avance.
La salle est belle. Les fauteuils de plein de couleurs différentes. Et puis tout est neuf.
Comme à chaque fois, on a pu s’installer confortablement au plateau grâce au travail des techniciens-magiciens, Frantz, Etienne et toute l’équipe. Il y a des verticales et des horizontales, fil et mât. Les deux grands écrans. Les hauts tabourets.