Que je t’aime !

Quelle belle soirée, la Veillée de la Redoute, deux heures chrono, on en redemande, on ne voit pas le temps passer ! On va revenir ! On va revenir ! On est de la Redoute ! Merci à tous pour cet accueil exceptionnel ! Les deux représentations d’hier nous ont fait un bien fou. C’est l’aboutissement des deux semaines (beaucoup plus pour Marie, Ricardo et Gilbert qui ont bossé en amont), c’est un travail, pour nous, hyper valorisant, un moment de partage sans commune mesure. Quelle plaisir fou d’entendre Nora nous dire,  vous faîtes aussi maintenant d’une certaine façon partie de la Redoute. Quelle fierté, (vraiment, on n’est pas peu fier) ! C’est dimanche et on voudrait être encore à hier soir. Tout ce monde, dans la salle, à l’écran, sur le plateau ! A se parler, à s’écouter, à échanger, à refaire le monde ! Ces sourires, ces rires, ces larmes d’émotion par tant d’amours déclarés, par  tant de colère exprimée, pendant les deux heures du film, pendant les deux semaines de résidence de la compagnie Hvdz à la Maison pour Tous de Wattrelos, à la Martinoire, à la Redoute. Dans la rue et dans l’usine depuis des années. Merci ! Rien ne finit, tout commence. La Redoute appartient à celles et ceux qui la font.

On a quitté la Maison Pour Tous

Hier soir nous avons quitté notre QG de la MPT de La Martinoire de Wattrelos avec un petit pincement au cœur. Ce matin, nous répétons à La Condition Publique, à Roubaix. C’est la première fois que l’on restitue la veillée ailleurs que dans le quartier où on l’a faite. On espère revoir tous les gens de la Martinoire demain, et que le film-spectacle leur plaira. D’après l’internet, en voiture, nous sommes à 3,6 km de la MPT, ça correspond à 9 minutes (si on y allait maintenant), à 7 minutes, s’il n’y avait pas de circulation. D’après l’internet encore, en vélo, nous sommes à 3,4 km et donc c’est 12 minutes de vélo. D’après l’internet toujours, à pied, nous ne sommes qu’à 3,2km et donc à 40 minutes de marche. C’est pas si loin, c’est pas si loin, mais c’est étrange ce matin de ne pas rejoindre notre QG-Maison Pour Tous. Nordine, Nora, Nadja, Momo, Kamilia, Kamel, Linda, Claudie, Marion, et tous ceux dont on voyait les visages tous les jours, mais dont on ne connaît pas les prénoms… Nous tenions à vous remercier pour votre accueil et votre aide.

On rencontre La Redoute partout, et à toute heure

La veillée, c’est samedi. Rencontres, porte-à-porte, blog, répétitions qui commencent, les journées sont bien remplies. Alors, hier soir, on s’était dit qu’on allait rentrer et se poser. Mais, quand, à table, la serveuse nous pose une question « Vous venez d’où ? Vous êtes dans la région pour quoi en fait ? », on redevient veilleurs en une seconde. On s’enthousiasme à parler de la démarche de la compagnie, du film-spectacle autour du quartier de la Martinoire et de La Redoute. Et là c’est reparti : on est en content d’échanger, de prendre des notes, car dès qu’on parle de la Martinoire et de La Redoute, les gens ont beaucoup de choses à nous raconter. Le mari de la dame vient de la Martinoire, mais elle se vante d’avoir réussi à le ramener à Tourcoing, parce qu’elle est née à Tourcoing et n’a jamais pu quitter sa ville. Sa belle sœur est en train d’entreprendre un projet de reclassement, elle va redevenir coiffeuse, ce qu’elle faisait avant de travailler pendant 30 ans à La Redoute. La dame a aussi un frère qui travaille à La Redoute. Elle a aussi une amie qui elle est cadre à La Redoute. Une cadre tiraillée entre La Direction et Les Salariés de son équipe qu’elle adore. Une cadre tellement tiraillée qu’elle part de La Redoute dans quelques mois. Elle ne peut pas continuer à travailler dans un mal-être qui grandit chaque jour, elle préfère quitter La Redoute et son équipe.

Il y a…

Il y a plusieurs bâtiments sur plusieurs villes

Il y a des ramasseuses, des conseillères, des modélistes…

Il y a les « petites mains » de la Martinoire

Il y a des camions verts

Il y avaient des bus bleus

Il y a un gros catalogue qui se décline maintenant en plusieurs petits catalogues

Il y a la collection printemps/été 2015 qui arrive

Il y a le local syndical à Roubaix

Il y a la vieille maison vide

Il y a des open-spaces dans les bureaux de Roubaix

Il y a les pass visiteurs qu’il faut prendre quand on rentre à la Redoute

Il y a des archives à n’en plus finir

Il y a les catalogues vintage que Nora nous a ramené

Il y a les fous-rires des salariées de la Martinoire

Il y a de bons souvenirs

Il y a des reconversions diverses, de nouveaux horizons qui s’ouvrent

Il y a des affiches qui nous proposent de se détendre en blanc

D’autres qui nous parlent du bonheur des femmes à mettre des jupes tulipe

Il y a le slogan ‘Tout est permis » mais pas toujours, visiblement

Il y aura Robin Renucci dans la salle

Il y aura Guy Alloucherie dans l’avion

Il y a  les tactiques de Coralie pour calmer les clients « virulents »

Il y a les petites galettes de Nora