pour des retrouvailles

Il y a eu Martine B, toujours là, là à chaque instant. Le plaisir incroyable des moments passés là haut, dans la salle d’arts plastiques, et en bas, dans la salle polyvalente. Il y a eu les bons moments, les années quatre-vingt, avec Edwin, Sofiane, Guillaume, Blandine, Rachel, Céline, Yasmine, Natacha, Arnaud.
Il y a eu le démontage de la scène, des lumières, du matériel, avec Romain et Eric. Il y a eu notre départ, nos retours chez nous, avec un petit bout de nous resté à Wattrelos. Heureusement – rien ne finit tout commence – on se retrouve bientôt, en avril, au Théâtre du Grand Bleu, pour un retour sur les instantanés. Pour des retrouvailles.
il y a les mille merci qu’on aimerait répéter mille fois.

il y a eu

Il y a eu un public nombreux et tellement enthousiaste. Il y a eu des applaudissements, des cris, des réactions à chaud, des exclamations, il y a eu plein de commentaires à la sortie et des commentaires sur le blog.
Il y a eu des élèves ravis, et des profs, et des surveillants aussi… il y a eu des journalistes qui ont interviewé les lecteurs danseurs. Il y a eu les lectures et les danses, nickel chrome. Il y a un élève qui est venu voir Arnaud, à la fin du spectacle, et qui lui a dit, je te trouvais bizarre mais en fait j’te kiffe à fond. Il a dit en partant, il a une belle voix, on dirait grand corps malade.

il a beaucoup parlé pendant l'intervention

A Zola, on a eu la chance d’être accueillis et ô combien bien accueillis par Martine B. qui s’est pliée en quatre pour nous, à chaque instant. Ça fait plaisir de voir à quel point elle aime son travail, et ses élèves. A quel point elle est fière d’eux. Et il y a de quoi. On voit les travaux exposés et on s’extasie, et puis l’équipe des lecteurs, les Antigones, et tout, beaucoup de joie et d’intelligence. Martine B. a de la chance, ses élèves ont de la chance, et les plus chanceux dans tout ça, probablement, c’est nous. D’être là.
Didier a insisté auprès de Martine B. pour qu’elle écrive ce qu’elle nous a dit après les répétitions d’hier, après avoir vu les images. Elle est arrivée avec un très beau texte, qui parle d’un patient sans maladie qui est guéri après une opération sans douleur, et on serait les chirurgiens de cette histoire là. c’est très beau, et on est très touché.

Ils sont arrivés comme ça, par l’ascenseur, des instruments plein les serviettes : des coffres, des boîtes à roulettes, des tubes, des fils, des ampoules, des prises et des machines. Ils ont travaillé sans relâche, avec précision et délicatesse. Le corps ne bougeait pas, allongé, les bras ouverts. Ils ont su trouver les mots pour rassurer le patient. Il a beaucoup parlé pendant l’intervention, ils l’ont beaucoup écouté. La High Valve der Zee est posée. Ils ont touché le cœur, il peut repartir, eux aussi.

le palpitant

On a joué la première représentation et on a été très agréablement surpris des réactions, des ovations, du public. Et les lecteurs-danseurs, malgré le trac (oh, j’ai le palpitant, dit-elle, au moment de commencer), malgré le trac, donc, ont assurés. On a eu plein de compliments en sortant, des profs comme des élèves. Merci.

Et Guillaume jamais ne cesse de danser.

Guillaume ne s’arrête jamais de danser semble-t-il. Pendant les répétitions d’hier, il a dansé tout le temps. Au moment où il devait danser sur scène, et puis ensuite tout le temps à côté de la scène. Il y a seulement quand il lit les textes qu’il ne danse pas. Trois danseurs ont des petits solos. Les trois gars. Edwin, Guillaume, Sofiane. Ils dansent admirablement bien. on est resté scotchés. Trente seconde de solo pour chacun, après la rumeur dansée tous ensemble. Et puis le film commence. Et les lectures. Et Guillaume jamais ne cesse de danser.