Encore un effort

Pessimiste dans la pensée, optimiste dans l’action. Gramsci

Ça bosse, ça bosse, ça bosse. Choisir entre se reposer et être libre. Je ne sais plus qui a dit ça. Jusqu’où est ce que c’est vrai ? Qu’est ce qu’on est heureux d’avoir travailler comme des dingues toute cette saison. On a fait des choses qu’on a jamais faites et c’est très bien. On a inventé, on s’est élevé. Aux Provinces, à Fleury, à la Redoute… C’est plus qu’il n’en fallait. We are the Champions, my friend, comme disait Freddie Mercury, le génial Freddie Mercury.

Nous avons été félicité par le maire de Wattrelos

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. On a quitté Wattrelos, avec regret, hier en fin de journée. Quelle belle aventure que ce spectacle à Wattrelos ! On voudrait que ce spectacle soit vu par le monde entier. On va tout faire pour qu’il en soit ainsi. C’est un spectacle qui dévoile le triste visage de toute l’économie contemporaine. Et d’un point de vue sociologique et politique, ça donne une idée vraie de l’état délétère du monde dans lequel nous vivons. C’est bien pour cela qu’il faut continuer d’espérer et de mettre en exergue toute nouvelle expérience, toute nouvelle tentative de construire une société égalitaire, partageuse, et joyeuse.

Didier est partie à Grande Synthe, Martine à Aix en Provence, Guy à Paris, Marie et Gilbert sont à Loos en Gohelle et Jérémie à Valenciennes. Pierre à Thumeries, Christophe à Bully, Thierry à Dubaï ?

Texte de Soraya Fahem à propos du spectacle joué cet après midi à la Bam de Wattrelos

Il y a des instants suspendus au temps, des moments de mémoire et de partage avec des gens que l’on aime, que l’on estime et qui vous parlent, comme cet après midi à la représentation de la pièce de théâtre : « Qui redoute la parole ».
C’est l’histoire d’un mec ( même si Coluche avait plus de cheveux que toi, cher Fabrice Caron…), et d’une bande de sacrées nanas, tous très courageux. Tous combatifs, qui ont toujours mis l’Humain, les Autres au coeur de leur vie, de leurs luttes, et qui ont décidé un jour de monter sur scène, pour parler de leur histoire, de l’histoire de tous les salariés de la Redoute (et nombreux étaient présents dans la salle lors des représentations), de leurs combats pour sauver leur entreprise. Cet après midi dans la salle, l’émotion était à son comble, et j’ai été comme tous les spectateurs, bouleversée. La vie est faite de rires et de larmes, de belles images heureuses, de beaux partages d’amitié et de fraternité, à qui s’est donné sincèrement, mais aussi de souvenirs plus douloureux.
Alors à vous : Nora Miloudi, Fatima Derrouaz, Malika Azzaz, Martine Lietard, Martine Leroux, Francoise Verstraete (qui ne pouvait être sur scène), Martine Cendre ,Fabrice Caron, je vous dédicace cette belle citation d’un romancier, journaliste, et militant de gauche colombien, Prix Nobel de littérature en 82 : « Se souvenir est facile pour ceux qui ont de la mémoire, mais oublier est difficile pour ceux qui ont du Coeur » (Gabriel Garcia MARQUEZ).
Et un mot pour mon amie Nora Miloudi, de tes larmes pour ton ami et ancien collègue Alain décédé, de tes combats au quotidien pour tous en tant que syndicaliste, et élue à l’emploi, je ne peux dire qu’une seule chose : chapeau bas mon amie, et si fière d’être ton amie, toi femme sincère et de coeur, et dans l’humain au quotidien. Tu es montée sur scène ce soir avec tes amis de la Redoute ( pas pour les strass et les paillettes) mais pour donner cette parolel ! Sache que les larmes sont aussi des paroles.. Bisous à vous tous, et mille Bravos à vous !
Et s’il fallait encore les remercier, un immense merci à la Cie HDVZ (Guy Alloucherie, Didier Cousin, Marie Stevenard, Martine Cendre) et à Ricardo Montserrat Galendo, aux Tréteaux de France, sans qui cette belle aventure humaine n’aurait pu être possible.

On lâche rien

Tous à la BAM à Cinq heures. Allez les gens venez, c’était trop bien hier soir, venez ! Totale démocratisation culturelle ! Des familles entières et plus des trois quarts de la salle d’ouvriers-ères ! A la fin du spectacle, la salle était debout, poings levés ! C’est le même combat que nous menons tous, pour une société plus juste, plus honnête, plus égalitaire ! Vive Victor Hugo et Bakounine ! Allez les gens, spectateurs, professionnels ou pas, tous à Wattrelos à cinq heures !

Une personne plus qu’indispensable

Grosse répétition cet après-midi à la boîte à musique à Wattrelos où l’on joue demain à 20H30. Tout se passe bien. Y plus qu’à, comme on dit. Le plateau est un peu serré mais on a pris possession de l’espace en réduisant quelques déplacements. On a eu un petit problème avec le second écran mais on a trouvé la solution adéquate. Marie a encore aujourd’hui travaillé comme ça n’est pas permis. Elle a fait la régie avec Pierre. Elle est allée chercher du catering en Belgique. Elle s’est occupée du traiteur qui nous ramène tous les jours à manger, matin et soir. Elle a accroché une expo sur les mur de la Bam. Elle a remplacé sur scène Martine qui remplace Françoise puisque Martine rentre ce soir d’Aix en Provence. Elle fait un travail énorme au delà de ce qu’on attend d’une chargée de production. Bien au delà. On a découvert cet après-midi qu’on avait oublié une partie des accessoires à Loos en Gohelle. C’est encore elle qui s’en est occupée.

Qui redoute la parole (2) J-2

Demain, c’est la grande répétition avant le jour J. C’est aussi le premier match de l’Euro de football. Il faut absolument qu’on reprenne ce spectacle la saison prochaine. Cela reflète parfaitement la réalité sociale de ces dernières années et ce qu’on fait subir aux salariés, ici comme ailleurs, pour le bénéfice de quelques uns. Sous prétexte de passer d’une époque à une autre, d’une économie à une autre, on traite les salariés comme des variables d’ajustement, qui bientôt redeviendront serviables et corvéables à merci, comme au temps des débuts de la révolution industrielle. Les travailleurs ont acquis des droits grâce à la lutte et aux règles édictées par le conseil national de la résistance juste après la guerre.  On revient sur tout, au mépris des plus démunis. On revient à ce qu’on a connu de plus inégalitaire et de plus élitiste depuis la révolution française. Bourdieu, Marx, Bakounine, au secours !

HVDZ dans la place avec les salariéEs de la Redoute

Malgré l’orage, les trombes d’eau et les inondations, l’équipe de QUI  REDOUTE LA PAROLE (2) a répété hier à Wattrelos et tout s’est bien passé. Dans la bonne humeur. Aujourd’hui au bureau, on a fait face à une quantité de travail phénoménale. Tous les jours sont différents et comme nous sommes sur des actions multiples, on n’est jamais à l’abri d’un grain de sable ou d’une grosse brique qui enraye la machine et nous oblige à bâtir urgemment de  nouvelles stratégies organisationnelles et relationnelles. On est une toute petite équipe (on l’a déjà dit) qui, face à l’intensité des activités de la compagnie, doit faire front pour tenir ses engagements et inventer encore des nouveaux projets (populaires, politiques, humains, émouvants et exigeants). Comme QUI REDOUTE LA PAROLE (2) qu’on est très fier de présenter en fin de semaine. C’est l’aboutissement d’une recherche de plus de dix années. Et c’est pas fini.