ENSAIT

A l’école nationale supérieure des Arts et Industries textiles, on a appris beaucoup de choses en une heure de temps. Les apprentis que l’on rencontre sont dans la première des trois années qui les conduiront à devenir ingénieur. Les classes comme souvent en CFA sont réduites : 20 apprentis qui enchainent 6 semaines de cours et 6 semaines d’entreprise. L’établissement a été construit en 1881, et aux détours des couloirs, les escaliers, les énormes escaliers en bois témoignent des années passées. On rencontre Ludmilla qui s’occupe de la formation, et nous mène vers une salle. Ce sera portrait-citation d’un côté et interview de l’autre. Une jeune fille m’emmène dans un couloir et sans le vouloir, me propose un « Pas de Couloir » exactement identique à ceux de Jérémie.
Tous se prêtent au protocole, et les 2 Guillaume composent même un micro métrage.
L’école a failli fermer il y a 10 ans, mais est venu l’idée de lancer une section recherche qui a sauvé l’école.
On a vu un amphithéâtre magnifique avec quelques chaises datant encore des années 1880, et une bibliothèque qui donne envie d’installer dans un des gros fauteuils en cuir, et de plus bouger.

Réussir c'est de voir plus loin que le but qu'on s'est donné

Sébastien a décidé à 14 ans et 11 mois de quitter le cursus scolaire classique pour se lancer dans les espaces verts., les travaux paysagers. C’est une passion. Il n’avait aucun problème avec l’école, mais c’était ça qu’il voulait faire, les espaces verts. Il a tenu tête aux réflexions « classiques » sur l’apprentissage, voie tiroir voie placard. Il a obtenu une dérogation et depuis 4 ans il est au CFA Public Agricole du Nord à Lomme. Pas un seul matin il ne regrette son choix, il part au travail avec la gniac.Ils nous a dit aussi, j’ai fait toutes mes études dans le privé, je pensais que ce serait difficile de passer du privé au public. Non au contraire, il dit : je me rends compte à quel point dans le public on est pris en charge, l’accompagnement scolaire, le volontariat des formateurs au CFA… Il nous a parlé des sorties culturelles, de la réalisation de court métrage, de l’échange avec une ville du Sud du Maroc où l’on apprend que l’herbe n’est pas semée mais plantée avec des racines, à cause de la sécheresse, par exemple.A la question – Réussir c’est quoi pour vous ?Sébastien nous a répondu : « c’est de voir plus loin que le but qu’on s’est donné. Essayer de juxtaposer la réussite professionnelle et privée de la vie. »

Jardiniers de Lomme

On rentre de Lomme, CFA Public Agricole du Nord. Cette fois c’est Anne Charlotte et Didier qui voulaient y rester. Il faut dire que c’est un lieu superbe. De grands jardins, des roses, un petit pont avec en dessous un banc à l’ombre sous les arbres. Matthieu dit : « C’est le jardin d’Eden ».
C’est vrai qu’on s’y sent bien, que c’est un cadre d’apprentissage agréable.
On croise un arbre dans le jardin « araucaria araucana » ou désespoir des singes, vite, on cherche à comprendre, c’est simple : Les singes y montent facilement mais ne savent pas en descendre , ensuite un saule crevette, parce que les jeunes pousses ont la couleur des crevettes. On est allé avec les apprentis faire des protocoles photos dehors, c’est tellement beau et grand que tout le monde propose un endroit :sous le porche, sous les arbres, dans les boulots, à côtés des roses, derrière la petite mare.
Au final, on a pu faire trois belles séries, parce que les garçons ont pleins d’idées, et proposent des mises en scène.

Vous allez revenir ?
Non,  mais on se retrouvera au Forum Paroles d’apprentis le 8 novembre.
C’est dommage, madame, on commençait à tisser des liens !