et encore, encore, merci Hazebrouck !

Il y avait un monde fou. L’immense gradin plein. Et des applaudissements à chaque séquence, à chaque danse, à chaque moment de textes. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup de personnes qu’on a rencontrées – ou pas – dans ces quinze jours à Hazebrouck. Il y avait un public virtuose en percussions corporelles, qui a suivi Hassan, en tapant des mains, des pieds, des cuisses, comme la pluie, le tonnerre. Il y avait, autour d’un verre à la fin, beaucoup de belles paroles, beaucoup de riches moments d’échange, encore.
Il y avait un accueil chaleureux jusqu’au bout. MERCI. On est repartis vers Barlin, Cennes-Monestier, Fresnicourt, Paris, Avignon, Lille, Tremblay, St Agil, émus, regonflés à bloc, et avec ce pincement au coeur qu’on a toujours de quitter une ville dans laquelle on se sentait déjà chez nous. MERCI !

le public entre

On joue dans une heure. Jo-Anna qui était avec nous sur la veillée précédente au 11/19 à Loos en Gohelle, à Culture Commune vient d’arriver. Elle est venue en train jusqu’à Hazebrouck de Lille pour voir ce que ça change, une veillée ici ou là-bas. Le public commence à arriver. Avant la représentation avec Grégory du centre Malraux on va faire une petite intervention pour dire aux gens que cette résidence s’est faite avec eux et pour eux. Que c’est une idée du Centre Malraux. Martine et Olivier installent la caméra au fond du gradin pour filmer la Veillée. Pour donner le DVD aux gens qui nous le demanderons parce beaucoup de gens  n’ont pas la possibilité de  venir ce soir et comme c’est un spectacle qui n’a lieu qu’un soir… Le public entre.

soir de veillée

On vient de finir la répétition. Les derniers réglages. On revu la façon de dire les textes et la disposition dans l’espace. On a changé la fin. Sur le travelling de fin Hassan fait des percussions corporelles. Ce dernier jour de résidence est à chaque veillée un moment particulier. On se consacre totalement à la préparation du spectacle et on n’est plus dans la ville. On est enfermé dans le théâtre toute la journée. Pendant ces quinze derniers jours on est allé à la rencontre de centaines d’ Hazebrouckois et aujourd’hui on les attend à l’Espace Flandre. On se dit vraiment que ça n’a rien à voir avec un spectacle normal. Puisque partout où l’on fait des spectacle de veillée, c’ est fabriqué avec les gens qu’on rencontre. Quand on tourne un spectacle normal et qu’on va d’une ville à l’autre, on n’a jamais vraiment le temps de rencontrer les gens. En général ce sont les techniciens qui ont le plus de contacts avec les gens des villes qu’on traverse. Rien à voir avec les veillées. Puisque les Veillées c’est d’abord la rencontre qui est importante et ensuite le spectacle. Enfin les deux à vrai dire. C’est l’ensemble qui est important. Le tout. Mais la rencontre est aussi importante que le spectacle.

Jour J

Dernier jour. Jour J. On s’est retrouvé à la cantine de l’école Jules Ferry, comme tous les midis, pour un dernier repas tous ensemble. Hassan, Hervé, Mathilde, Dorothée et Camille ont dansé pour le personnel de la cantine, Pour Annie et son amie Pépette, qui nous ont si bien accueillis chaque jour.
Il y a des enfants qui faisaient coucou depuis la cour, et qui envoyaient des bisous.
C’est le jour J. il y a déjà tellement de réservations que c’est presque plein. On voudrait surtout pas refuser du monde à l’entrée.
Et surtout, on se dit qu’il faut qu’on soit à la hauteur. Que le spectacle soit à la hauteur, que les gens s’y retrouvent, s’y reconnaissent. On est impatient. En attendant le spectacle de ce soir, on va encore faire une, voire deux répétitions. Peaufiner, affiner, perfectionner jusqu’à ce que le public arrive.

c'est pas fini

On a fini pour aujourd’hui. Faut encore revoir demain. On a rajouté de la musique là où on n’en a jamais mis. C’est dire. Mais faut continuer à régler ce soir et demain les niveaux, les volumes des voix et des enregistrements. C’est pas fini. Demain plus de cinq cents personnes ont réservé pour la Veillée… A Hazebrouck.