Tendresse

On a joué le film spectacle hier dans une salle Maurice Cauvin bourrée à craquer. Merci, merci Bourganeuf pour cette si belle soirée. Merci aux habitants, à tous les habitants. On a été si émus de vous retrouver là, de vivre ces derniers moments ensembles. C’était si beau hier, de voir ces deux couples clôturer ce portrait. Mr et Mme Couët et leur énergie communicative, leur si grande complicité après 60 ans de mariage. Et les mots si forts de Mme Couët : « Moi, j’ai toujours eu besoin de tendresse, tant que j’ai eu de la tendresse j’ai pu avancer. » Il y a eu tant et tant de tendresse cette semaine que l’on repart vers d’autres aventures, le cœur léger. Et à la suite de ces deux magnifiques amoureux, il y a eu Séverine et Bayram, Séverine s’est cachée tout d’abord, puis a relevé doucement la tête à l’écoute de son interview. La salle a ri beaucoup et s’est émue de leur histoire, à la fin, Bayram a parlé de son rôle au conseil municipal « Ce que je voulais c’est faire le lien entre les deux communautés, et je crois que j’ai réussi. » Toute la salle a applaudi. On s’est tous retrouvés autour d’un verre et tout le monde est venu féliciter Séverine et Bayram d’abord, puis nous ensuite. Séverine nous a dit : « Vous m’avez bien eu, vous savez y faire j’aurais pas accepter de parler à quelqu’un d’autre. Maintenant vous connaissez le chemin de la maison hein ! Vous êtes invités quand vous voulez. » Merci Sévérine, Merci Bayram, Merci Philippe, Merci Monsieur Roy, Merci Mr Jouannetaud, Merci Yonus, Mikaïl, Flora, Caroline, Frédérique, Mr et Mme Chauvat, Jacqueline, Joëlle, Koray, Erdanay, Jonathan…Merci à tous, on aurait aimé tous vous retrouver aux 20 ans de l’Agora, samedi prochain. Profitez bien, on pensera fort à vous. On pensera à vous avec plein de tendresse.

Plein de vie

H-1 avant portrait. On reçoit la visite d’une bonne partie de l’équipe du théâtre Jean Lurçat, Gérard, Marie-Pierre, Gladys et bien sûr notre veilleuse Virginie sont là pour assister au film-spectacle. On est heureux de les voir arriver. On a hâte maintenant, trop hâte de partager ce moment tous ensemble. On est en content de ce portrait, on le trouve plein de vie. Une heure, quatre minutes à passer ensemble. Last day in Bourganeuf, last but not least.

Last day in Bourganeuf

Last day in Bourganeuf. Dernières répétitions avant portrait. Dernier repas chez Stéphanie. Dernières rencontres en centre ville. Dernière distribution de tracts : « vous serez là ce soir à la salle Cauvin ? » On est prêts, fin prêts  à accueillir les habitants de Bourganeuf. Tous les habitants de Bourganeuf, On espère qu’il y aura assez de place pour tout le monde. On espère que les gens seront touchés par le portrait comme ils nous ont touchés nous. Avant la diffusion du film-spectacle, on va annoncer l’anniversaire de l’Agora la semaine prochaine .  Une grande soirée, avec bal trad, lecture de textes, expositions de photos et de dessins…Caroline est passée au QG cette semaine pour nous demander si on pouvait en toucher un mot ce soir. Elle sait qu’on sera en portrait à Faux-la-Montagne ce soir là, alors elle nous invite pour l’After !

Tout doit être prétexte à la rencontre

À l’Agora, il y a une équipe formidable, à l’Agora on aurait pu rester des semaines, à l’Agora il y a Philippe, le directeur. Philippe Llamas, avec deux L, espagnol donc, d’origine. Philippe a un accent, une gouaille, une énergie qui passe par la parole. Il finit souvent ses phrases par « tu vois » ou  » ouais ouais ! » Quand on est allé interviewer Philippe, il nous a dit » Mais vous êtes sûrs de vouloir m’interroger moi? c’est pas de moi qu’il faut parler, c’est des gens! » mais Philippe lui aussi il sait parler des gens, et entendre Philippe parler des gens, ça replace dans le contexte. Il nous raconte très brièvement son parcours, étude de sociologie et puis toute sa carrière dans l’associatif, à Beauvais d’abord, puis à la MJC de Montluçon, et enfin à Bourganeuf. Philippe a un peu analysé le terrain avant d’arriver: il a pu lire que la communauté Turque représentait 10 pour cent de la population, puis les chiffres concernant le seuil de pauvreté, le nombre d’habitants assujettis à l’impôt sur le revenu, »Je me disais: mais ils vivent de quoi les gens? » Mais, nous dit-il, « Une fois qu’on est sur le terrain, plus on avance, moins on simplifie ». Pour lui, le rôle de son équipe à l’Agora c’est d’être « des récepteurs et des médiateurs de la parole des habitants. On pense qu’il faut leur redonner leur pouvoir d’agir. Nous on part du principe que tout est possible tu vois, on ne dit jamais non à un habitant. Et on a balayé direct cette notion d’origine, un habitant est un habitant » et tout doit être prétexte à la rencontre. » On est très heureux d’avoir pu rencontrer les habitants dont Philippe parle si bien toute cette semaine. On est très heureux d’avoir pu rencontrer une équipe avec laquelle on partage tant de choses.