Quel magnifique séjour à Terrasson ! On y reviendra, c’est sûr ! Ne serait ce que pour la Brique en novembre ! Malgré la concurrence du rugby, on a eu du monde aux deux représentations. A la deuxième représentation, les joueurs de Saz sont venus égayer le début de soirée que nous avons commencée en musique et en danse puisque des dames franco-turques sont montées sur le plateau, au son du Saz pour danser une danse traditionnelle turque. C’était un très beau moment de poésie et de partage. Puis le film spectacle a démarré et pendant une heure et quart, chacun a pu voir et revoir Terrasson, sous toutes les cultures, sous toutes les coutures. Terrasson , vu par les gens que nous avons rencontrés et par le dialogue que nous avons construit avec les TerrassonnaisEs. C’était une super expérience, on fait beaucoup de découvertes, connu des moments de grâce. Merci à tous les TerrassonnaisEs !
Portrait TERRASSON
Photos du film-spectacle
Portrait 1 Terrasson Lavilledieu
Première représentation de la Veillée de Terrasson dans quelques minutes. Beaucoup de monde déjà dans le hall du théâtre (il est 16h45). Plein de gens ont réservé et il y a tous ceux qui ne réservent pas parce qu’ils ne sont pas habitués à aller au théâtre. Les acteurs-actrices vont et viennent dans les coulisses en relisant leur texte. A chaque Portrait les textes sont totalement différents et il faut du temps pour se les mettre en bouche. Cinq minutes avant l’entrée du public. Dernier réglage. Le film-spectacle dure 1h16. On a prévu un petit buffet pour être avec les gens après la représentation, pour continuer le Portrait. Continuer à parler, à échanger, à faire des plans pour l’avenir.
Citations (2)
Je suis prêt à tout lui sacrifier, tout, sauf mon indépendance./Pour vivre debout notre mémoire doit rester vivante./Il passe des heures à ne rien faire, immobile, attentif à ce qui implore en lui./Et lui le révolté, il cherche la tempête, comme si dans la tempête régnait la paix./Mon cœur est comme un piano précieux fermé à double tour dont on aurait perdu la clé./Si on se laisse aller au désespoir, on finit par être mangé par les rêves qu’on a avalés de travers./Elle a été pour moi tout ce que notre galaxie avait de bon, le reste n’était que Neptune et Pluton./O joie intense, joie énorme du sacrifice total !/J’ai peu d’estime pour les jeunes qui n’entrent pas dans la vie l’injure à la bouche./L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde./Ô curieuses pâleurs de mes amours défuntes !/
Citations (1)
Il y a dans l’acte un pessimisme grandiose à l’égard des paroles./Et je pars, passager d’un navire illusoire, vers les ultimes mers de la nuit, le cap à l’infini./Je dis moi, mais je pourrais dire un homme, n’importe quel homme./Nous avons moins d’amour que d’attachement./Avance, qu’est-ce que tu fais là ? – Je fais pitié./Mais qui aime la vie ?/Avant de nous rencontrer nous étions déjà infidèles l’un à l’autre./Mon histoire personnelle me permet d’entendre quelque chose de la barbarie de notre temps./Il n’y a que Balzac qui ait le droit de mal écrire./Ils avaient cette confiance sereine dans leur destinée amoureuse./
Vite Vite
On se souvient de la Veillée d’Hazebrouck. On avait pour la première fois projeté des images sur les murs de la ville, des lycées et de la gare. Au lycée de Flandres, ça avait été particulièrement émouvant. Didier nous avait prêté une musique qu’il écoutait à cette époque là en boucle, dans sa voiture. Greatest hits de Cat Power. On avait diffusé les images sur le mur du bâtiment administratif du lycée. A l’heure où les jeunes attendaient le bus pour rentrer chez eux. Il pleuvait un tout petit peu. On protégeait nos appareils avec des parapluies. Le jour de la représentation du film spectacle nous avions devant nous un mur de spectateurs sur un gradin très haut. Plus de six cents personnes. On avait l’intention à Terrasson de refaire la même chose : dans les rues, diffuser des images. Mais nous avons été pris de court. Impossible de concilier tous nos rendez vous et nos actions. Il faudra qu’on revienne. Y a encore tellement de choses à voir à Terrasson comme à Hazebrouck, quand sur la ville tombe la pluie et qu’on se demande si c’est utile et surtout si ça vaut le coup de vivre sa vie…
Dernière ligne droite, ça bosse au Q.G.
Moi je voudrais manger à la cantine, avec mes copains et mes copines…
Il est bientôt l’heure pour la compagnie d’aller déjeuner.
Tous les midis, nous avons mangé à la cantine du lycée Saint-Exupéry. C’est notre dernier repas là-bas. Profitons-en. La cuisine est bonne (ce qui n’est pas le cas dans tous les lycées) et l’ambiance à table est souvent détendue.
On blablate tantôt avec un professeur d’E.P.S. tantôt avec un professeur de mathématiques, tantôt avec l’infirmière du lycée.
Et puis, à l’école, on parle d’école alors chacun se remémore ses souvenirs, ses petites anecdotes plus ou moins drôles.
On espère ne pas trop saouler les professeurs parce qu’il est vrai qu’à la compagnie, on a la langue bien pendue…
“C’est l’hiver, les arbres sont en bois.” – Hommage à mon grand-père
On sent l’hiver arriver à Terrasson. On espère fort qu’il fera plus chaud dans la salle demain.
A 17h et 20H30, un beau moment attend l’équipe et les habitants de Terrasson.
Comme disait mon grand-père, ce sage homme trop incompris de son vivant: « L’hiver, il fait moins froid que dehors ». Un poète de l’absurde…
Il disait aussi, pour rester dans le thème de la chaleur (généralement à l’heure de l’apéro): « Faites chauffer les glaçons, j’arrive ». En fait, c’était un peu le Jules Renard du Pas de Calais. Mais cela, personne ne l’a compris.
Je tiens donc, ici, à réparer cette injustice. Peu importe ce qu’on en pense ou ce qu’on en dit.