ma vie sans talo

Le premier jour, on nous avait raconté…

« À Saint-Palais, au fronton – un des plus beau fronton du pays basque – il y a des grandes finales de pelotes, à mains nues ou aux petits gants, enfin, c’est plein ici. Au fronton, l’Ikastola a un stand qui vend des talos le mercredi soir. Ils doivent faire 700, 800 talos. Le talos ? C’est la galette de farine de maïs.
À l’époque c’était avec du mais, maintenant c’est avec de la farine de blé, c’est à dire la pâte pour faire le pain, mais sans la levure.
Ce que moi je préfère, c’est un mélange de farine de blé et de maïs.
Tu garnis de ce que tu veux.
Avant c’était avec de la ventrèche, avec du fromage. Maintenant, on met de la pâte à tartiner.
Y a très longtemps, on prenait le talo, on prenait du fromage blanc de vache, à pâte mole, assez tendre, quand c’était tout chaud, on faisait une boule, on serrait bien bien, et puis on mangeait ça, ça fondait, c’était pas mal.
Ah bon ? Pas mal ? Moi je n’avais pas un bon souvenir des talos. Quand j’étais petit je trouvais que c’était trop lourd. Et donc, je n’en ai plus mangé jusqu’à mes 40 ans.
Mais ensuite, ce sont les Ikastola qui ont relancé ça, avec une recette un peu plus légère. Pour les fêtes autour de l’Ikastola, le talo est même devenu emblématique. Maintenant, c’est devenu très bon, effectivement. »

Là, on arrive vers le dernier jours. On nous a parlé de palombes, mais on n’en demandait pas tant… Un talo ! Mais, c’est pas parce qu’on nous a promis des talos qu’on a mangé des talos.

ABIAN

Jeudi 23 septembre 15H24. Tous au cinéma St Louis de St Palais, vendredi 24 septembre 2021 à 18H30 et 21H. Le festival Abian prend ses quartiers dans la ville. La place du Foirail est en pleine effervescence tandis que le cinéma s’apprête à accueillir notre film-spectacle. Le techniciens-magiciens installent notre espace et nous les retrouverons vers 16H pour une première répétition. Une première mise en bouche. Les vidéastes de la compagnie sont à la tâche sur les montages finaux tandis qu’Isabelle réquisitionne et organise les textes qui seront lus par les artistes pendant le film-spectacle du Portrait de St Palais. Maryse peaufine les traductions. Maryse va chanter quelque chose de lyrique au début de la représentation sur des images immenses de Mourad qui a dansé au milieu des vaches d’Aquitaine et highlandaises. En ce moment, Mourad est sur la place et assiste à la répétition de la jeunesse de l’Amikuze qui prépare une flashmob. Il sera rejoint dans l’après-midi par Martine et Maryse qui comptent bien persuader tout le monde d’assister demain au Portrait de Saint Palais. Inscrivons nous vite ! Précipitons nous ! Deux représentations sont données à St Palais. Une démonstration éphémère de ce qui fut fabriqué en quelques jours. Et des mois de préparation.

À Saint-Palais, c’est pas parce que

À Saint-Palais, c’est pas parce qu’il pleut des trombes qu’il n’y aura pas un soleil radieux dans 10 minutes.
C’est pas parce que c’est des zones bleues qu’on ne reste pas garé toute la journée.
Ce n’est pas parce que tu es un mineur non accompagné que tu reste isolé.
C’est pas parce qu’on ne parle pas basque à la maison qu’on ne va pas à l’Ikastola.
C’est pas parce qu’on est des Blondes d’Aquitaine qu’on ne partage pas avec des Highlands.
C’est pas parce que tu t’es cassé une vertèbre que tu ne peux pas danser la valse.
C’est pas parce qu’on danse avec un costume-cheval qu’on ne réussit pas à sauter à pieds joints sur le verre d’eau.
Ce n’est pas parce que c’est du reggae que ça ne peut pas être en basque.
C’est pas parce qu’on met du bilingue partout dans la ville qu’on résout la question.
C’est pas parce qu’il y a la Bidouze que le village s’appelle Mont-Bidouze.
C’est pas parce qu’il est 9h du matin qu’on ne peut pas mangé des pieds de cochon.
C’est pas parce qu’on a trop mangé qu’on ne prendra pas un dessert.
C’est pas parce qu’on est végétarien qu’on est mal accueilli.
C’est pas parce que tu es première ligne au rugby, que tu ne sais pas faire des entrechats.
C’est pas parce que tu fais du foot que tu ne joues pas à la pelote.
C’est pas parce que tu fais du rugby que tu ne joues pas à la pelote.
C’est pas parce que tu fais de la danse que tu ne joues pas à la pelote.

Euskal Herrian Euskeraz

Euskeraz idazten badut blogean, jendeak jakinen du Maryse naizela. Ez naiz babestua izanen « Gu «  hipotetiko baten gibelean.
Sortzez, Amikuztarra naiz, Martxutakoa, orduan elkargoko Juliek Donapaleuri buruzko proiektu bat proposatu zautalarik, ez nakien zen egin, konplikatua iduritzen zitzaidan. Ezetz erran nahi nion, zeren eta badakizue, jendeak zer pentsatuko du ? le qu’en dira-t-on. Juliek insistitu zuen eta Guyrekin elkartzea adostu nuen. Ekainean elgarrekin afaldu genuen Larresoron.
Guy hasi zen hitzegiten bere ibilbideari buruz, chti zela, etxean bere burasoek bakarrik chti hitz egiten zutela, lotura asko zuela hizkuntza honekin, ahal zuen guzietan chti erabiltzen zuela bai antzerkian eta bai bizitzan… eta pentsatu nuen… Ai., ai, ai. Ez dut hain errexki ezetz erraten ahalko… Gero esplikatu zautan proiektu honen lehen edizioa, duela 20 urte, bere sorlekuan egin zuela, dans le bassin minier… Beraz, azkenean, baietz erran nien.
Joan den ostiralean etorri nintzen eta berehala hasi ginen, brixt !
« Egun on, Maryse naiz. »
« Maryse ? Bikain, merkatura goaz, baltsa dantzatzera. »
« Ez naiz dantzaria e ? »
« Berdin du ! »
« Ez ! Lehenik, joanen gira kantariak ikustera, ostatu batean igurikatzen gaituzte. »
Gure lehen hitzordua « arraultz eta xingarreko kofradia »rekin izan zen, euskeraz noski. Isabellek entzuten zuen, ahal zuena ulertzen eta murgildu zen. Pentsatu nuen Donapaleuko potreta ez zela hobeki hasten ahal.
Elkarrizketak, argazkiak, antzerki ariketak, ibilaldiak, dantzak, bat bestearen ondotik heltzen ziren eta laster ohartu nintzen ez nuela Donapaleu ezagutzen, norbait edo zerbait, bera edo ni, arrunt aldaltu zela.
Adibidez, joan gira « nere »kolegiora eta banekien izena adaltu ziotela, baina ttipiagoa zen, hesi bat gehitu diote, ez da gehiago chewing-gumik harrerako lurrean, eta erakasleen gelara sartzeko dretxoa ukan dut.
Kolegio denboran ere, euskera oso guti erabiltzen nuen baina duela hiru egun Amikuzeko kolegioko jangelan, Anita « nere » euskarazko erakaslea kurutzatu nuen eta euskera hutsean mintzatu ginen.
Orduan, Alboka taldeak galdegiten duen bezala : « Nor aldatzen da gehien mundua ala gu ? »