Blog

Le jardin de Cocagne du Raquet à Sin-Le-Noble – Part 7

Le dispositif RADIS : le Réseau pour une Alimentation Durable, Inclusive et Solidaire, c’est un dispositif pour permettre à tous d’accéder à une alimentation durable sur le Douaisis.
Le dispositif RADIS : le sac de Dorothée, dans lequel elle cache la racine, le blanc et le rose pour garder le secret, tout en laissant dépasser les fanes pour la beauté du vert.

LE JARDIN DE COCAGNE DU RAQUET À SIN-LE-NOBLE – PART 6

Louis et Jean-Louis.
Louis, l’encadrant technique et Jean-Louis, le directeur :
– Louis était maraîcher pendant des années. 40 ans ? – Euh, oui, un bon 40 ans. 50 ans même. – Et ici, ici, sur le Raquet. Et, à travers le Jardin de Cocagne, il cultive sur des terres dont il a été exproprié il y a dix ans. Et c’est un spécialiste mondial de la salade et notamment de la salade frisée. La « fine maraîchère », qu’on fait moins maintenant. Et donc quand on fait la « fine maraîchère » ici, on y met la recette fétiche que l’épouse de Louis faisait avec des lardons, de la frisée, des pommes de terre. Et c’est absolument succulent. Et une bonne tranche de jambon ou des œufs. Oui, oui, oui, avec des œufs, oui, avec des œufs un peu mollets, un peu mollets, oui, voilà, c’est ça. – Et ça, c’était la saison estivale et l’hiver, c’était le pissenlit avec pommes de terre, et puis des œufs un peu mollets. Et puis voilà. – C’est génial. – Et très simple. Oui, c’est ça. – Et ce qu’il produisait beaucoup, c’était de la « gotte » au printemps, c’était de la petite salade. – Ça, c’est super bon, ça. – Et on fait ici la « pain de sucre » aussi. – La « pin de sucre », ça vaut de la scarole, ça. – C’est vraiment bon. C’est une salade oblongue comme ça, qui est à peu près longue comme ça. – En cône. – Elle est facile à préparer. C’est formidable. – D’abord, c’est une salade d’hiver. – On la passe vite fait sous l’eau et après on la tranche. On fait des tranches comme ça : tchouk, tchouk,tchouk. On la coupe un peu vite fait, et plouf dans la salade composée. C’est direct. – C’est un régal, ça.

LE JARDIN DE COCAGNE DU RAQUET À SIN-LE-NOBLE – PART 5

On a rencontré Jean-Louis, le directeur du Jardin de Cocagne de Sin-Le-Noble, et on lui demande comment on en vient à créer un endroit comme celui-ci, une entreprise solidaire, qui lutte contre l’exclusion sociale ? Jean-Louis nous répond en deux temps : « Il y a deux versions ! »
La version officielle :
C’est que j’ai voulu donner un tour plus entrepreneurial à mes conviction sociales.
Et la version un peu moins officielle :
En un an et demi, je suis passé de…. J’avais un emploi de cadre éducatif responsable de l’animation chrétienne dans un gros collège lycée à Saint-Jean à Douai. Donc travail pas forcément super payé mais bien reconnu. Avec ma petite famille, ma femme, mes quatre enfants, donc dans une maison délabrée mais grande à Douai. En un an et demi à : tout seul dans un appart parce que ma femme était décédée. Il y avait eu un changement de chef d’établissement et ça s’était mal passé avec le nouveau chef d’établissement. Mes enfants étaient grands et avaient quitté la maison. Voilà donc, nouvelle vie. J’ai un ami qui m’a dit : « Je te verrais bien créer une entreprise sociale, Jean-Louis ». Je me suis laissé faire par cette idée. J’ai fait un master 2 de développement local et d’économie solidaire à Valenciennes. Et puis après, j’ai créé le Jardin Cocagne de la Haute-Borne à Villeneuve d’Ascq, puis celui-ci à Sin-Le-Noble. »

Le jardin de Cocagne du Raquet à Sin-Le-Noble – Part 1

Vendredi, au Jardin de Cocagne, c’est jour de vente directe. Mais nous, on est venu pour aller faire des interviews dans les serres et danser devant les champs. (L’une de nous réussi quand même à acheter une botte de radis incroyables.) On repassera mardi pour acheter des légumes. Mardi, c’est l’autre journée où on peut acheter ces légumes beaux et bios, qui ont poussé dans un environnement rempli de sens, d’humanité et de partage. Les mains dans la terre, le plaisir est concret. On rencontre Louis, Pascal, Alexandra, Thierry, Jean-Louis, on admire le travail des salariés dans les champs et sous les serres. On repart avec l’envie de revenir.

Repas rêvé.

Le thème de ce portrait c’est l’alimentation !
L’alimentation durable et le dispositif Réseau pour une Alimentation Durable, Inclusive et Solidaire (le radis). Alors, hier, le premier jour de notre résidence, on ajouté deux nouvelles questions lors du protocole des « porte-à-porte » notamment : « Vous auriez une recette à nous raconter ? » et aussi « Quel serait votre repas idéal et avec qui ce serait ? »

•  « Quel serait votre repas idéal ? »

Après cette première journée, Sylvain, nouveau veilleur, écrit :

« À la fin de cette première journée de veillée, de ce superbe baptême du feu, j’ai dit aux veilleurs, avant de me coucher que la question sur « le repas idéal » ne fonctionnait peut-être pas bien… Peut-être que « repas rêvé » laisserait plus de place, bien justement à la rêverie voir à l’impossible… Du coup dans mon lit, j’imagine mon repas rêvé, avec toute ma famille et mon père qui n’est plus là… Il faut que ça soit long et copieux, que l’apéro dure un peu avec plein d’amuses bouches préparés par ma mère, des verrines si longues à préparer et si rapidement consommées. Je pourrais enfin dire à mon père : « t’as vu, ça a pris le temps mais tu es grand-père d’une petite Jeanne… » Il faut que tout ça dure longtemps, du coup, il y a aussi des fruits de mer. Comme on est dans le Finistère et que ma mère en est la spécialiste, le plat c’est du Kig ha farz (Coucous Breton à la farine de blé noire / légumes et poitrine de porc) accompagné du cidre familial. Le désert sera simple, une tarte aux pommes. Tout doit durer, soyons fous : un café et un Calva fait maison. Je m’endors avec ce repas rêvé, un peu triste, c’est sûr mais repu et finalement heureux. »

Alors aujourd’hui, on a changé la question :

•  « Quel serait votre repas rêvé ? »

Et on a eu des réponses incroyables ! On vous en donne des nouvelles bientôt, ici.

Pourriez-vous nous montrer un objet qui vous tient à cœur ?

Un cendrier

Ce cendrier appartenait à une personne que j’ai estimée beaucoup et qui est décédé, puis sa dame a été placée. J’ai récupéré ce cendrier longtemps après, pour dire d’avoir un souvenir d’eux. Lui, c’était un très grand fumeur. Mais il ne s’en servait pas parce qu’il trouvait que c’était un objet symbolique. Nous, on n’a jamais fumé, mais on l’a récupéré aussi parce que c’est mon mari l’a fait, à son travail. Donc le cendrier date d’il y a moins de 30 ans. Mon mari était responsable au pôle robotique, à l’École des Mines de Douai.

Un barrou

C’est ce que c’est ce qu’on appelle un barrou de mineur. Et mon beau frère, qui était mineur, l’avait eu. Et pour faire plaisir à mon mari, il lui a offert. Mais il y a plus de 25 ans. Il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Son père était mineur, et il a eu plusieurs frères mineurs. Donc voilà. Donc ça, c’est une chose qu’on ne céderait pas pour tout l’or du monde, vous voyez ? C’est tout bête, mais voilà. Des fois je recolle même des trucs quand ça se détache. Les enfants n’avaient pas le droit d’y toucher.
(Un barrou – on a regardé sur l’internet – un barrou, c’est une berline, c’est-à-dire un chariot, un wagonnet qui circule dans les galeries de mines, sur des rails.)