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où danser

En se promenant autour du tabac et de l’école, on a vu la salle de billard ouverte, alors on est rentré. Il y fait calme, calme, calme. Du billard français.
On a repéré, dans le quartier, des lieux pour les danseurs, quand ils arriveront. Le grand square derrière le tabac. Le pont Bourel avec les grands murs de briques, et puis le double pont, danser entre les deux, en l’air. Le tube, long, long, vers la rue de l’égalité. Rond point des enfants ou peut-être celui des cheminots, vers le bossu.

les passages à niveaux

On a tourné dans la ville et autour. On a tourné autour du bossu. Le bossu, c’est le terril d’ici, qui, effectivement est bossu. On a tourné pour aller voir les endroits qu’on ne connaissait pas.

A un passage à niveau, aucun train n’est jamais passé. On avait sorti les caméras, prêts à filmer l’arrivée du train qui n’arrivait pas. On a utilisé le téléphone exprès, qui est à côté des voies, et là ils nous ont dit qu’il n’y aurait pas de train puisqu’il y avait des travaux sur les voies, c’était une panne.
On a fait demi-tour et contourné la voie ferrée jusqu’à Sallaumines et là, il y avait encore un passage à niveau où on a pu filmer un train. De l’autre côté, il y avait des jeunes qui faisaient des signes pour qu’on les filme. On a dû attendre que le train passe pour leur expliquer ce qu’on faisait.

j-neuf

On est à Méricourt depuis une semaine bientôt. On voit beaucoup de gens tous les jours. Du matin au soir. On va manger tous les jours au pôle formation de la SNCF. Sauf samedi dernier. On est allé samedi déjeuner à la maison de retraite dans la cité du Maroc où Flora est logée durant notre temps de présence à Méricourt. Flora dit, je ne rencontre jamais personne à la résidence. Je n’ai pas les mêmes horaires que les gens de la résidence.  La mairie de Méricourt a mis une camionnette à la disposition de Flora pour qu’elle puisse se  rendre à ses rendez vous dans la journée. Un J-neuf. Ce matin quand Guy est arrivé, Didier lui a demandé  d’aller chercher Flora à la maison de retraite parce que la camionnette avait disparu. En fait, c’est le service des espaces verts de la mairie qui a récupéré le J-neuf sur le parking de la maison de retraite pour véhiculer les ouvriers dans la commune. On a rassuré Marie-Jo du service culturel qu’on avait déjà prévenu de la disparition du J-neuf.

en vrac

Des histoires de… cheminots qui se sont retrouvés à Douvres, parce qu’ils étaient dans le ferry pendant une pause à Calais, et que du coup ils ont pas pu refaire partir le train, et qu’ils ont dû appeler d’autres cheminots à la rescousse.
Ce qui était bien avec les cheminots, c’est qu’il y en avait toujours un pour donner un coup de main.
Et les cheminots indiens qui se sont endormis et le train qui continuait. L’histoire d’un cheminot saoul qui oubliait de s’arrêter dans les gares.
L’histoire des cheminots qui se mettaient entre les tampons pour accrocher les wagons plus vite, alors que c’était dangereux.
Maintenant c’est différent, c’était pas pareil. Le gens vivaient le travail autrement.

L’histoire d’un cheminot qui va a Reims et qui rencontre des comédiens dans un hôtel. Comme un dortoir des roulants. A Reims, quand on a fait la veillée, on logeait dans un hôtel où il y avait plein de cheminots.
L’histoire des chemins cavaliers, ces anciennes voies de trains de marchandises plein de charbon. C’est l’histoire de la toute première veillée, en collaboration avec les Komplex Kapharnaüm, sur les chemins cavaliers.
L’histoire d’un passage à niveau à Lillers. Envie de voyager en voyant passer les trains.
Et le passage à niveau en bas du quartier saint pierre de Lens-Liévin-Loos-en-Gohelle et la voie ferrée que Guy et Jérémie ont suivi, à un jour d’intervalle, un jour férié sans train et le lendemain avec plein de trains, y compris des TGV.

Le père de Didier faisait des convois. Il assemblait des wagons, à Hazebrouck.

On a demandé des histoires de cheminots à Marie-Jo, elle est partie en chercher dans le centre Fouchet et elle a ramené ça : Sncf, savoir nager comme fernandel.
Et Monsieur Cheret qui parle du petit tunnel, en bas de la cité des cheminots, le tunnel s’il pouvait parler, il en raconterait des histoires !