il faisotte, il disotte, il parlotte

Madame Philippoff a téléphoné pour qu’on repasse la voir : elle a écrit des choses sur la cité et on peut venir chercher le papier. Quatre pages d’histoires et d’Histoire.

– Je me souviens d’un manège de chevaux de bois tiré par un cheval. Le propriétaire l’installait le jeudi sur la place, ce qui faisait la joie des enfants .
– Nous assistions à des spectacles en plein air organisés par des théâtres ambulants – que de souvenirs…- c’est ainsi que les artistes interprétaient
La porteuse de pain ou Les deux orphelins…
– Adolescente, j’ai eu le grand plaisir de jouer dans le club amateur Art et Travail des pièces remarquables : Les frères Karamazov de Dostoïevski et Le Docteur Knock de Jules Romain et Feue la mère de Madame de Courteline.
– Nous vivions dans le bonheur !!!
– Dans la cité, on ne parlait qu’un patois léger. Mon père ne parlait pas patois et ma mère rajoutait des « ottes »
– il disotte, il faisotte, il parlotte – elle trouvait ça amusant.
– Hélas, le 21 avril 1944, nous avons subi un bombardement des forces militaires anglaises. Notre cité fut bien meurtrie : il y eut 240 morts, en comptant ceux de la cité 4 d’Avion.
Voilà une part de l’histoire de ma cité, avec ses joies, ses peines, sa mémoire : une petite ville où la culture résidait !

Et beaucoup d’autres anecdotes, de faits historiques, de souvenirs d’enfance. Ces quatre pages sont un vrai plaisir. Merci.

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