Lorgies, Richebourg
les clés
on projette sur Mattéo
réflexions après le séminaire in vivo organisé par AF/AP
« Il s’agit d’une interrogation sur la co-construction.
Nous faisons l’hypothèse que les projets menés par l’ensemble des acteurs d’ArtFactories/AutresParts (fédération des arts partagés) ne peuvent avoir un avenir et un épanouissement que dans la mesure où ils sont partagés avec ceux qui en sont aussi les partenaires (divers et variés) de terrain.
Nous supposons que les questions et les échanges entre membres d’AF/AP et les habitants participants reposeront sur les expériences des uns et les désirs et des autres
Il s’agit pour nous aujourd’hui de mettre la « co-construction » à l’oeuvre auprès de gens qui sont pour la plupart très bien disposés mais qui s’en remettent à nous (artistes ou organisateurs « qualifiés ») pour élaborer les choses et leur offrir comme à l’habitude de « beaux » spectacles
Il s’agit pour nous, sans doute, d’exercer le pouvoir (et non de le cristalliser, belle formule de P.Nicolas-Le-Strat) afin d’insuffler un principe sans lequel nous n’aurons à terme aucune légitimité.
Il s’agit de (faire) partager la démarche, même si elle est partagée sur le principe (sinon nous ne serions pas là).
Il s’agit de poser la question de la ou des « Rencontres »… Du comment, de la rencontre avec l’art, les artistes, l’inconnu, le commun, le faire-ensemble, …
Il s’agit d’une possible mise à l’oeuvre de ce qu’on appelle « démocratie culturelle » sans trop savoir encore en quoi cela consiste. »
elle fait des bijoux et les vend dans la roulotte rose
Lorgies Richebourg Hermin
Au cours de la promenade qu’on a faite avec Nicole qui a parlé de notre résidence aux fidèles de la paroisse de Lorgies lors de la messe de dimanche, Nicole nous a fait part de son amour pour les vaches. Elle dit, partout où je vais j’ai besoin de voir des vaches. Je leur trouve un regard plein de tendresse et de douceur. Elle me rassure. On lui a dit nous aussi combien on était sensible aux vaches. Je lui ai dit que parfois au cours de longues promenades en campagne, il m’arrive de leur parler. Il y a ces hommes qui parlent à l’oreille des chevaux et ceux qui s’adressent aux vaches. Mais l’un n’empêche pas l’autre. L’été les vaches passent tout leur temps dehors dans les prés. Il existe aujourd’hui des étables totalement robotisées où un ordinateur règle la vie des vaches et la traite sans qu’une femme ou un homme n’ait besoin d’intervenir (on a vu ça quand on a fait le portrait des communes vertes à Hermin). Les vaches ne sortent plus jamais de l’étable. Eté comme hiver. C’est triste. Ça voudrait dire qu’un jour on n’aura plus besoin de pâtures. Et que les vaches vont disparaître du paysage. Plus de possibilité de parler aux vaches !