Lorgies, Richebourg

Fabrice Dubois s’est passionné pour le modélisme grâce à son ancien instituteur qui aujourd’hui a pris sa retraite et vit dans le sud ouest de la Bretagne. Il est responsable du club de Lorgies depuis plus de quinze ans. Il dit combien la commune est dynamique et permet l’existence de nombreuses associations en les soutenant logistiquement et financièrement. Le club de modélisme peut ainsi se réunir tout au long de l’année. L’hiver la commune met un local à la disposition des petites voitures radiocommandées, ce qui permet aux pilotes de l’association de continuer à pratiquer pour ne pas perdre la main. L’association compte dans ses rangs un champion de France qui  va bientôt participer aux championnats du monde en Belgique. Au club de modélisme on fait de la voiture de course ou du tout terrain, de toutes tailles, du bateau. Et pour le plaisir, de l’avion et de l’hélicoptère. Tous les moteurs sont électriques. On est resté un moment à parler avec Fabrice Dubois qui fut rejoint au cours de la conversation par son frère qui lui aussi est passionné d’engins radiocommandés. Fabrice Dubois habite depuis toujours à Lorgies et dit qu’il n’y a vraiment aucune raison valable qui lui ferait quitter le village.

Arrivée dans la jolie cour de Lorgies, on a rendez vous avec les enfants pendant la récréation. Avec Lina, on essaye les jeux peints au sol. Il y a des ronds de toutes les couleurs. On essaye toutes les combinaisons possibles, et comment aller du rouge au rouge, sans toucher le bleu ? On cherche, comment on y joue ? Ensuite des lignes, de toutes les couleurs aussi, de plus en plus éloignées, est ce qu’on y jette un caillou ? est ce que l’on saute de l’une à l’autre ? nous avec nos grandes jambes ça va encore mais les enfants?  Hervé se met à danser avant que les enfants sortent. Et dès qu’ils arrivent, on voit la surprise, et le plaisir sur leur visage. Les enfants forment un cercle et suivent Hervé, sans un mot il les emmène dans sa danse : debout, le bras tendus à droite, à gauche, un peu de step, on se frotte, on saute ! La cour est pleine de couleur et de rires d’enfants.

La Smob (scène mobile d’Artois Comm) est posée sur le terrain de football de Lorgies comme un vaisseau spatial intersidéral. Ce soir on va célébrer son décollage à partir  de 20h par un pot d’accueil et dès 21h15 concert et film. Pendant quinze jours se succèderont mille activités et spectacles dont le Portrait des Villages (Lorgies et Richebourg) qui aura lieu samedi 8 juin à 16h et 20h. Ce matin on a eu la chance et le privilège de rencontrer Mme Bavière de Richebourg et Mme Annie Lebas de Lorgies. On a embarqué avec elles dans l’histoire de Richebourg et Lorgies. Tout cela prendra place dans le film-spectacle qu’on prépare pour samedi dans le vaisseau de la Smob. Didier, Martine et Marie K. sont allés à la rencontre de Paulette, une dame charmante que Nicole nous a présentée samedi après-midi durant le tour du Lorgies qu’on a fait tous ensemble. Paulette connaît le village depuis toujours. Marie L. et Guy se rendront à 15h à la maison des associations pour une conversation filmée avec Fabrice Dubois. A 15h Lina, Jérémie, Didier, Marie K. et Hervé interviendront à l’école primaire contigüe à la mairie où nous sommes installés. Didier interprètera la pièce de théâtre En attendant Godot et demandera la réplique à tous les enfants. Hervé va danser et danser et danser… et entraîner les enfants et leurs maîtres dans la danse. Jérémie filmera pour marquer en vidéo ces instants privilégiés de rencontres et d’émotion. Nous fabriquons au jour le jour l’énergie de la Smob qui consiste comme Nietszsche à sauter au cou d’un cheval au galop de peur que son image (et ce qu’on ressent à ce moment là) ne disparaisse à jamais.

Lundi, 10h, Jérémie et Lina se mettent au travail. C’est parti pour quelques prises de vues à Richebourg. Le joli cimetière Portugais puis celui en mémoire des soldats indiens. Juste en face, la chapelle Notre Dame de Fatima soigneusement décorées de jolies fleurs blanches. On enferme les plus jolies parcelles de ces lieux sacrés dans l’appareil puis on repart à Lorgies pour monter les pas-de-portes. Jérémie a déjà les séquences en tête, il monte la première, explique à Lina puis la laisse monter la deuxième. C’est à la fois rigolo et plaisant de revoir ces personnes qui ont accepté de contribuer au film, ces personnes qui nous ont, parfois, raconté des courts moments de leur vie qu’ils avaient envie de nous faire partager, ces personnes contentes que l’on vienne à eux et que l’on s’intéresse à ce village où beaucoup sont nés et ont grandi. Le temps passe vite, il est déjà l’heure du repas. On se retrouve, pour la troisième fois, au petit Lorginois. L’ambiance y est toujours aussi chaleureuse et le repas toujours aussi bon.