Fresnicourt, Rebreuve
aujourd'hui 17h
Hier on est allé avec Iffra et Karine de Culture Commune en repérage à Rebreuve Ranchicourt et à Fresnicourt côté Verdrel .
On va essayer d’emmener avec nous sur un parcours dansé les habitants qui seront sur la place du marché de Rebreuve . Normalement ça devrait faire : Place du marché / Entrée garage / Le banc / Rond point / Parvis église . Cinq arrêts, en plein dans la fête du village, parce qu aujourd’hui on est le 13 juillet et que des festivités s’annoncent . Il y a l’ asinerie de Rebreuve qui sera là, avec des ballades en calèche.
On vous donne rendez vous demain à Rebreuve Ranchicourt sur la place (on ne peut pas la rater) à 17h .
Et puis jeudi, le 14 juillet, demain, on va faire un parcours à Fresnicourt (Verdrel) on commencera à 16h15 à côté de la SMOB, on vous attend.
Petit parcours à pied, avec Iffra qui danse, petit parcours pour voir un petit bout de village différemment .
en bas de l'antenne de Verdrel
l’homme du sud
Hier après-midi, nous sommes partis dans les rues de Rebreuve. Nous avons revu des personnes croisées au café la Mouffe, hier. Nous avons visité des jardins tout en discutant avec eux. Un « nouveau » qui habite à Rebreuve depuis 2, 3 ans. On entre dans une aile de sa maison… c’est un grand studio d’enregistrements (grande table de mixage, pièce insonorisée…). Il nous a dit qu’il viendrait parce que « entre artiste, on est tous un peu pas normal ».
Ensuite nous avons rencontré un homme dont l’âge avancé,dit-il, l’empêche de vouloir être filmé, dommage. Il nous a raconté qu’il est arrivé sur Rebreuve, il y a cinquante ans. Il vient de Vermelles près de Lens. Il se dit encore « un étranger » du coin. Après sept ou huit ans d’espionnages voisins sur les marques d’engrais utilisés, il achète une moissonneuse avec trois comparses autochtones, après ça, tout s’est bien passé. Il se souvient du verre entre cultivateurs à la fin des moissons.
Rose rebreuve
la règle du jeu
Hier, lundi au soleil, nous nous sommes dispersés en plusieurs groupes dans différents coins de Rebreuve et Fresnicourt. Avec mon comparse, nous errons dans des rues traversées par une rivière, ce qui nous fait dire qu’on n’a pas à se plaindre et que rien ne nous en donne l’envie, au contraire. Nous tapons à une porte, déjà ouverte. Une voix nous dit « oui oui j’arrive » « Gérard, y’a quelqu’un à la porte », de longues secondes passent sous le soleil de la terrasse en rénovation. Ah, mais c’est le monsieur qui nous a racontée des blagues au café de la Mouffe. On lui explique la séquence des citations (nous avons des citations sur des pages et des pages, les personnes rencontrées en choisissent une et la disent à la caméra) et du portrait chinois (et si votre village était un film, une musique, un prénom). Il accepte avec le sourire et… des blagues. Il nous emmène dans son jardin et son potager. Il veut être filmé sous un grand tournesol au maximum de sa floraison. On lui donne les feuilles chargées de citations. Il en choisit une, plisse ses yeux pour se concentrer, lève les yeux au ciel pour se la répéter, regarde le sol en frottant son pied droit sur la terre, ses lèvres bougent sans sortir de sons. Il fixe son regard sur la caméra et nous dit, l’œil fixe, qu’il est prêt. On actionne la caméra et il lance, avec conviction, la citation dont lui seul a le secret… une blague. Il a détourné le principe avec le sourire de quelqu’un qui a fait une bêtise et ça lui plaît. Il est d’humeur joyeuse, demain, il part en vacances…
place du 8 mai
La promenade mémorielle
On peut partir par exemple du QG, perpendiculaire à la route qui traverse de long en large Verdrel. Ecole Jean Moulin. Disons, partir sur la droite, pas vers Barlin mais plutôt vers Fresnicourt, au croisement du tabac de chez Francine et Françoise. Laisser la cité à droite, les travaux. Longer encore la grande rue jusqu’à la sortie du hameau, l’atelier du cuir, une route qui part sur la gauche, un chêne, les champs. Serpenter un peu avant le croisement à gauche dolmen, et la maison qui fait l’angle des deux routes, en haut. En haut parce que dans la suite ça descend beaucoup, épingle à cheveux, cimetière à droite, à gauche maisons, fermes, à droite le haut de la rue du haut. Et à droite plus bas le bas de la rue du haut qui monte par l’église et le presbytère. Monument aux « grands morts ». à gauche la place du 8 mai ou quelque chose comme ça. Les belles fermes de Mme Dufresne, de la famille Lepilliet. Quelques maisons plus récentes. Une maison en bois, contemporaine, au fond, qui donne sur les pâtures. Virage. Route qui serpente. Arrivée à Ohlain. Une rue. Attention parce que c’est une priorité à droite, dans ce sens là, et les gens la prennent, alors si on ne sait pas c’est dangereux. A droite la maison de Monsieur Fleury. Il vend un multipla rouge qui est parfois garé en face, sur la petite place. Pas cher, ça vaut le coup. Le château à gauche derrière un mur en béton qui a bien vieilli. Continuer et sortir de Ohlain. A droite à la sortie il y a une sorte de petit parking, comme une aire. A un moment ça se resserre et là il y a sur un mur de soutènement en béton des œuvres en dentelles, dans les cercles de métal. Quatre ou cinq, bleues, vertes, Jean-Pierre Marszalek. On continue et ça va ensuite sur le hameau de Baraffles, là c’est déjà Rebreuve. Le hameau de Baraffles, à gauche un bar. On peut tourner, aussi, sur des petites routes, où il y a des petites fermes. Sinon, on continue tout droit jusqu’à Rebreuve Ranchicourt, en laissant sur la droite la maison aux volets jaunes. Arrivée à Rebreuve. A droite, la grande rue qui traverse, à gauche se serait Gauchin, ou Estrée Cauchy, et si on va tout droit, on laisse à droite, le gîte, la mairie école, l’église, à gauche le café Mouffe. En continuant encore, le château, le rond point avec encore de la dentelle dans un cercle de métal. Direction Bruay, Houdain, direction Ohlain parc régional, direction Maisnil. Ou alors faire demi-tour et revenir sur ses pas, pour revenir à Verdrel, où après tout, on est très bien.
belles rencontres en porte à porte
accueil chaleureux des cités, jour de soleil
Porte à porte dans les rues de Verdrel pour les objets, les citations et le portrait chinois. Porte à porte aussi pour les portraits sur le pas de porte. La cité, près du bois, du stade, de la smob. Il reste encore quelques maisons de transit, de bric et broc, qui ont le charme de la ruine, la beauté du temps passé. On fait une photo, une vieille dame en sort, souriante, on lui tend le tract, elle dit qu’elle l’a déjà. Sourires, salut.
Porte à porte avec cet accueil chaleureux des cités, jour de soleil. Ici, tout le monde connaît tout le monde qui connaît Rachel, ou Jeanne, ou Francine, ou Chantal, ou Guy, ou, ou ou… les portes sont ouvertes, les jardins accueillants.
Pour les objets, un monsieur nous a montré un seau de patates du jardin qu’il venait juste de ramasser. Pour le portrait chinois (si votre village était une chanson), sans hésiter, Johnny Hallyday, dit un autre.
Un arrosoir, un papillon de l’aquarelle une partition un maillot de foot un motoculteur et tant et tant d’autres encore. Ceux qu’on aurait cru qui ne s’y prêteraient pas, comme quoi.
Au tout début de cette promenade, on a rencontré une jeune femme, dans la rue, avec son panier à linge, qui s’est prêté au jeu du portrait chinois et de la citation.
Il n’y a que Balzac qui ait le droit de mal écrire.





