danse et gym

Véronique Obry était à la naissance de l’UFR. A la création de la fac staps. Au début ils n’avaient pas de locaux. Il n’y avait que les bureaux. Ils étaient nomades. Ils avaient des conventions avec les villes alentours pour faire les cours généraux et les pratiques sportives. A l’origine tous les gens venaient ici pour être prof d’EPS. Petit à petit ils se sont intéressés à des formations qui allaient vers des personnes en situation de handicap ou des personnes âgées. Pour les sportifs, la danse c’est pas évident. Parce qu’ils ont des corps musclés formés pour être très toniques tout le temps. 140 étudiants font de la danse à la fac de Liévin, sur 600 étudiants… Elle nous a accueillis avec beaucoup d’enthousiasme dans la salle de danse de l’université. Toute la journée. Tout comme Anne Lejot au gymnase du centre ville, le gymnase Lagouje de Liévin.  Anne Lajot enseigne la gymnastique. Cet après midi Mathieu Desseigne (acrobate Hvdz) est intervenu pendant son cours. Les étudiants ont appris une phrase chorégraphiée, filmée par Céline. Les étudiants auront la possibilité de reprendre la chorégraphie et les mouvements, au gré de leur recherche.

Dans la tête d’Hugo (2)

Autre heure, autre ambiance. Camille et Dorothée dans un silence et une concentration absolus dansent lentement. C’est l’adage qu’elles sont venues expliquer et apprendre aux étudiants de Liévin.
Dès les premiers exercices le calme est roi, les consignes de Dorothée résonnent dans la salle de danse. En groupe ils doivent reproduire les lents mouvements de l’un d’entre eux.
L’exercice se passe et la concentration reste. Des questions ? Pourquoi il n’y a pas de musique ? Parce que pendant la veillée, ce sont des témoignages qui sont diffusés durant l’adage et puis ça permet de danser n’importe où. Et pourquoi cette lenteur ? Parce que pendant les veillées, on peut inviter tout le monde à danser avec Dorothée  et Camille. Puis dans le spectacle il se passe beaucoup de choses et l’adage permet de respirer.

Ensuite mouvement par mouvement Camille et Dorothée guident les étudiants. Quelques mouvements à recalibrer et voilà l’adage dansé par une vingtaine de personnes tout en douceur, tout en lenteur.

dans la tête d’Hugo

Hassan et Mourad mènent la danse, les élèves marchent dans l’espace puis au signal s’arrêtent. Ce qui me frappe c’est la force qu’ils mettent dans l’exercice, on voit les sportifs. Les exercices s’enchainent, prendre une pause au centre, à deux, seul.
Jérémie filme, Emilie, Delphine, Pascal et moi, on regarde.
« On se tape les mains ! On se tape les pieds ! On se tape le torse ! On se tape les cuisses » les rythmes s’accélèrent, les étudiants suivent vraiment bien, même quand ils inversent les pieds avec les mains et le torse avec les cuisses.
On voit sur leur visage que c’est loin d’être évident mais ils tiennent bon. Impressionnant! Hassan fait des rythmes corporels, les étudiants les reproduisent et ne se plantent quasi jamais, bien sûr au bout d’un moment avec les nouveaux gestes ils s’embrouillent un peu mais ils apprennent vite.
Bon quand il s’agit d’essayer tout seul, la timidité revient au galop mais ça ne dure qu’un temps, il faut dire qu’Hassan et Mourad savent les mettre à l’aise.

cours de step avec Hassan et Mourad avec la spé danse de V. Obry

Figé. Concentrés sur l’espace. Une seconde. On tient. On regarde. On retient tout. Figé. Une seconde. On accélère. On lève la tête. Plus grands les bras. Bloquer un point et ne le lâcher plus. Regarder le groupe. Et gérer l’espace. Trois secondes. On ne bouge plus. On garde son figé. On donne de l’énergie. Respirez ! Est ce qu’il y a des pieds ? Est qu’il y a des mains ? Est ce qu’il y a du torse? Est ce qu’il y a des mains ? Est ce qu’il y a des cuisses ? Vous répétez la même chose ! On prend un rythme ABCD. Le D on le fait si on a le temps. A vous ! Trois ! Quatre ! Trois ! Quatre ! Claquement de mains. On met tout son poids sur le pied gauche. Pam ! Pa pa pam !