Le bonheur au travail, ou l’entreprise libérée

On a regardé Le bonheur au travail documentaire de Martin Messonnier.
Ça commence comme ça : « Nous cherchons tous le bonheur. Mais alors, si nous passons la plus grande partie de notre vie au travail, pourquoi ne pas parler de bonheur au travail ? ». Mais on dit très vite que seulement 11% des salariés se lèvent le matin avec un sourire pour aller travailler. Alors, où est le problème ?
Au début de la civilisation, le chef était au service du peuple. Et puis, il y a eu la naissance des « pyramides hiérarchiques » : il n’y a plus eu un chef unique, mais des séries de chefs, chaque chef ayant un peu plus de pouvoir que le précédent. (Ces schémas hiérarchiques inventés dans l’armée et importés dans l’industrie pour pouvoir produire à grande échelle.) Les employés se sont retrouvés coincés à l’intérieur de cette pyramide et ont commencé à étouffer. Mais si personne ne veut lâcher de son pouvoir, la structure pyramidale ne peut pas se transformer. Pourtant, avec seulement 11% des salariés qui se lèvent le matin avec un sourire pour aller travailler, on peut affirmer que cette structure n’est pas pertinente. Mais comment la transformer en une structure ouverte et créative dans laquelle chaque employé pourra innover ? Il existe des modèles alternatifs : laisser les employés innover, réinventer l’organisation c’est possible. Le film nous raconte le parcours de plusieurs « entreprises libérées » : des entreprises dans lesquelles les salariés ont la liberté et la responsabilité d’entreprendre toute action qu’ils jugent, eux-mêmes, être la meilleure pour l’entreprise. Et l’ont voit des employés, libres, responsables, retrouvant du sens à ce qu’ils font, qui ne connaissent plus ce « mal-être au travail ». Et l’on voit des entreprises refuser des plans sociaux, survivre à la crise et même se développer. Alors c’est possible ? L’ennemi, c’est l’égo, l’égo de la hiérarchie, et la volonté de contrôler ce qui est en-dessous de soi. À suivre.

Wattrelos et ses animaux

Si nous devions décrire en quelques mots la faune présente à Wattrelos cela serait simple : petits museaux au nez rose, petites dents, oreilles pointues et yeux brillants… On parle bien évidemment de chats. Que ça soit dans les jardins, au coin d’une rue, dans les arbres ou assis sur une voiture, les chats sont partout. Dans de nombreux quartiers, on aime ces petites bêtes et on les nourrit bien volontiers : coussins douillets sous des buisson, bols de lait… Tout est là pour satisfaire les besoins de ces petits félins, au point même que des chemins de croquettes apparaissent parfois sur des parkings transformants ces petits animaux en véritables petits poucets.

Cependant, c’est un animal avec une symbolique très spécifique. Pour certaines anciennes cultures, le chat était un symbole de protection mais aussi de bravoure pour explorer l’inconnu. Être sous la protection du chat était bénéfique pour ceux qui avaient besoin de trouver le courage d’affronter ses inquiétudes ou problèmes du quotidien. Peut être sont ils, ici, des gardiens bienveillants pour les ouvriers en difficulté ?

La Redoute, Carlos et L’école des fans

Christophe R., que nous rencontrons ce matin dans son garage, nous raconte un souvenir lié à la Redoute : quand sa mère y travaillait, il a participé avec les enfants du personnel à l’enregistrement de L’école des fans avec Carlos. Il se souvient avoir été hypnotisé par le batteur qui accompagnait le chanteur. Le jour suivant, il s’inscrivait à un cours de batterie.
« – Aussi loin que je me souvienne, La Redoute a toujours été présente dans ma vie. »

Christophe, Gaétan et les Filles-du-Ramassage

Ce matin, nous avons rencontré Christophe. Il a travaillé 2 ans à La Redoute, de 95 à 97, et de 5h à 13h, pour pouvoir travailler l’après-midi sur son projet de garage. Pour lui, La Redoute c’est Gaétan et les Filles-du-Ramassage. Christophe et Gaétan étaient les deux seuls garçons du « sept-mètres ». Ils étaient moins agiles, ils n’arrivaient pas à suivre la production, alors les Filles-du-Ramassage venaient toujours les aider. La solidarité. Heureusement qu’elles étaient là, et grâce à elles, Christophe et Gaétan ont passé des très bons moments au ramassage.

À partir du porte-à-porte…

Porte à porte dans le quartier de la Martinoire ce matin.

On rencontre des gens, ils nous disent au fil des maisons, des petites anecdotes mais aussi des fragments de leurs vies…les moments heureux, les passages à vide.

Ce monsieur qui ne trouve pas de travail alors qu’il n’arrête pas de postuler, cette dame qui a perdu ses parents quand elle était bébé et qui vient du Brésil, ce monsieur qui a perdu l’usage d’un oeil à cause d’un AVC et qui habite désormais un plein pied, cette dame qui nous dit que la Condition Publique, c’est aussi un super restaurant à Marseille, ce monsieur qui s’est fait virer de la Redoute parce qu’il avait 16 ans et avait frappé quelqu’un qui se moquait de lui…Mais aussi une super joueuse de tennis de table qui boite aujourd’hui parce qu’elle s’est fait une entorse. Elle nous parle de son père qui était hollandais, son mari de sa mère qui est morte trop tôt.

On partage donc des petits moments de vie, à travers le porte à porte, à partir de ce projet autour de la Redoute qui nous emmène finalement toujours un peu plus loin…

Le pilotage : AE-PE-PA et RRD

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Devenus, pour quelques heures, « visiteurs » à La Redoute, nous sommes entrés dans le poste de contrôle. Ici, c’est le pilotage, et c’est vraiment comme dans un avion : des chiffres et des codes. On a les « pré » la veille, les « réels » le matin, puis on prépare les 24h, les hors-chaînes, les filières, les normaux, les colissimos, les belges, les suisses, les italiens. On parle « apro », « simu », AE, PE, PA, mono-Pa, RRD, papillons (approvisionnement, simulation, article encombrant, petit-article, un-seul-petit-article, refonte ramassage drainage, étiquettes). Lundi, il y a eu 153 549 colis à emballer et expédier.