il y a mille possibilités, à voir selon les envies

Mardi. Après du porte à porte le matin pour Flora et Jérémie, et les derniers interviews pour Didier et Guy, ils sont allés à la mairie de Lallaing pour proposer au personnel municipal de faire le portrait chinois. Martine fait des montages et Jérémie aussi. Et Flora finit de retoucher les objets. Et rédiger la liste des objets. Ce soir, Dorothée et Marion arrivent. Iffra et Camille seront là demain matin. On va peut-être faire des danses de proximités, ou bien une manifestation poïélitique, ou bien offrir des moments dansés en porte à porte, ou bien un parcours dansé, ou bien, ou bien, ou bien, il y a mille possibilités, à voir selon les envies.

c'est lui !

Toujours dans la même rue, on a rencontré un homme assez âgé, et son fils adoptif. Ils font le portrait ensemble, et puis ils nous font rentrer et on parle longtemps. L’homme est d’origine espagnole. Il a vécu à Paris pendant des années. Il travaillait pour la ville. Puis il a été gardien au Louvre. Même si c’était un travail très dur, il a gardé un vrai goût pour les œuvres d’art. Chez lui, il y en a partout. Chez lui, chez eux, c’est un endroit surprenant. Il y a du carrelage qui paraît ancien, avec les armoiries de Flines. C’est lui qui les a faits, en imprimant et en faisant des transferts sur bois qui sont ensuite vernis. C’est à s’y méprendre, on dirait de la faïence. Il y a aussi des fontaines, des boiseries, et de la déco dans un mélange de style flamand et florentin. Médiéval et renaissance italienne. Et des vitraux, et des tableaux. On les regarde en détail. Des angelots. Et il dit en riant, en montrant l’un des angelots puis en montrant son fils : c’est lui ! En effet, il a incrusté dans les tableaux anciens le visage de son fils quand il était enfant. C’est très bien fait, si on ne sait pas, on se laisse piéger. Et il nous fait remarquer que dans tel tableau et dans tel tableau, aussi, c’est lui !
Il nous a montré ensuite un poster qu’il a fait : c’est la gare de Flines. Il a, à partir d’une photo, enlevé tout ce qui était moderne, retouché la photo jusqu’à ce qu’on aie l’impression que la gare de Flines est encore en activité.
Il sont installé à Flines depuis trois ans, mais ont a maison depuis dix ans. Ils vivaient à Paris, mais voulaient retrouver le berceau d’origine de ce fils adoptif, qui était de la région. Et ils ont aimé Flines. C’est très émouvant de l’entendre parler de Flines avec autant d’amour. Il parle des petits chemins. Des écrins de verdure, des petits bois, des chemins, des promenades qui sont pour lui des découvertes très précieuses, des trésors. Et puis les voisins, les amis, les gens sont si gentils, dit-il. Ils ont été merveilleusement accueillis.
On a passé un moment très agréable et on est rentré au QG avec un grand sourire et avec en cadeau le poster de la gare imaginaire de Flines.

blouses à fleurs et ordinateurs, ange du coeur, et chaussures de foot

En porte à porte ce matin, que de surprises ! On a rencontré une dame qui portait une blouse à fleur et qui, lorsqu’on lui a demandé son objet préféré, nous a dit d’entrer et nous a montré son ordinateur, sur lequel elle était en train de faire un jeu. Elle nous a dit qu’elle avait des problèmes de santé, mais que ce qui la consolait, c’est qu’au mois de mars, elle serait grand mère.
Un peu plus loin, on a rencontré une autre dame avec une blouse à fleur, qui elle aussi nous a parlé de sa télé qu’elle était en train de régler, et de son ordinateur. Elle a fait le portrait et nous a montré des photos de ses petits enfants.
Au début de la rue, un jeune homme nous a montré une guitare. Angel of heart. Pour faire le portrait, Jérémie grimpe dans le tas de charbon qui est en face de la porte et pose la caméra sur une étagère à pots de fleurs. Acrobatique.
Une dame nous a montré une pagaie de Guyane, sculptée. Elle et son mari s’y sont rendus à plusieurs reprises.
Un jeune homme nous a dit qu’il était très pressé mais qu’il voulait bien, vite vite, participer. Il a fait le portrait, et nous a montré une paire de chaussures de foot.

Flines Lallaing Douai Dunkerque

Ça travaille dur en face du QG rue de Condorcet devant la salle Condorcet où on a installé tout notre barda. Des ouvriers installent des tuyaux dans la terre. On entend les allées et venues des engins et le bruit des scies et le bitume qu’on découpe. Didier est parti à la rencontre des Flinois, la caméra en bandoulière. Jérémie et Flora font du porte à porte autour du QG. Martine fait du montage. On prépare le retour des danseurs et des acrobates qui nous rejoignent demain matin. On a fait ce matin une interview au café du coin. Des petites tables avec des nappes à carreaux rouges et blancs et un décor marin. Des photos de navires dans la tempête. Des statuettes de pêcheurs et de marins au long cours. Le patron du café porte une boucle d’oreille.  Peut être qu’il est de Dunkerque (il faudrait qu’on le lui demande puisqu’on est la moitié du temps à Dunkerque. Parfois le hasard… Sait on jamais…)Ou de St Nazaire. Ça sentait bon le repas de ce midi. On a fait une interview avec Radio Scarpe Sensée. On retournera cet après midi au café du coin faire les Portraits Chinois.

portraits chinois (1)

On a passé l’après midi à courir les rues de Flines et Lallaing. Pour atterrir au cours de danse moderne périscolaire à la salle des fêtes de Flines les Râches. On doit retourner demain à la mairie de Lallaing pour faire les Portraits Chinois qu’on a déjà filmés à la mairie de Flines les Râches. On attend l’autorisation de la Directrice Générale des Services pour poser les trois fameuses questions du Portrait Chinois au personnel de la mairie de Lallaing. Mais on a fait passer le mot qu’on reviendrait demain. Les gens auront le temps de préparer leur réponse. Si on devait donner un prénom à Lallaing ou Flines les Râches, lequel serait-il ? Si Lallaing ou Flines les Râches étaient un film ou une série télé ? Et si Lallaing était une musique ? Au cours de danse, Morgane a répondu Marceau, Garfield et Dodoré, Apolline a dit, Valentin, la panthère rose, et pas de musique, Delphine a pensé à Apolline, un documentaire en guise de film ou de série télé et pas de musique, Cloé, Priscillia et Olivia ont répondu respectivement Alexia, Magali et Catherine pour les prénoms, et Cloé a dit les Zinzins de l’Espagne pour le film ou la série télé, alors que Priscillia et Olivia n’avaient pas d’idées.