Veillée # Flines les Raches et Lallaing

Merci beaucoup! On a passé quinze jours fabuleux! A Lallaing et Flines les Râches! Hier soir à Lallaing, comme la Veille à Flines, la salle était pleine. On a eu l’occasion de discuter longuement avec les spectateurs-acteurs des Veillées. On a parlé des Veillées. Et de la vie à Flines et Lallaing. Comme si on continuait la Veillée.  Autour d’un verre. Après le spectacle. On a refait le film. On s’est retrouvé. On a dit que tout ce qui compte, c’est les gens! Et que rencontrer c’est créer, créer par de là soi même… On a revu plein de monde qu’on avait rencontré en porte à porte, dans les collèges, les associations. Dans les rues. On a imaginé qu’on pourrait revenir. Discuter de la possibilité de créer une association sur place. Des Veilleurs permanents. On a imaginé mille façons de revenir… Merci! Merci! Merci!

L’émotion, c’est l’émeute du cœur !
Je joue pour dresser une barrière entre le malheur et moi.
La douleur est injuste et toutes les raisons qui ne la flattent point aiguisent ses soupçons…
Il faut mener tous les jours campagne contre soi même.
Le bonheur est le simple accord d’une femme ou d’un homme avec la vie qu’il mène.
Un seul remède si on peut en user : aimer plus qu’on ne souffre.
On ne peut aimer parfaitement que ce qu’on a perdu pour toujours.
Tout est bruit pour celui qui a peur.
Je veux parler de ces rares instants où l’on est heureux de partout.
Rien ne fonctionne correctement en lui, sauf la peur.
Le malheur est un prétexte permanent à l’autojustification.
Le bonheur n’a jamais été le lot de ceux qui s’acharnent.
Et pour finir :
Il y a en nous ce désir puissant de concilier le mot de Marx, « changer le monde » et celui de Rimbaud « changer la vie ».

Dernière répétition avant de jouer. Ça va. Ça se passe bien. Derniers raccords techniques. Le spectacle est prêt. Le spectacle finit sur les citations dites par les habitants. Avec une belle musique, de plus en plus fort. Ça tire les larmes. Rien ne finit, tout commence, mais c’est quand même une séquence qui a un fort parfum de nostalgie.
Il faut essayer d’être heureux, ne serait ce que pour donner l’exemple.
Celui qui lutte peut perdre, celui qui ne lutte pas a déjà perdu.
Rien ne ressemble plus à des vies ratées que certaines réussites.
Il n’est pas de bonne compagnie qui ne se quitte.
Nous avons moins d’amour que d’attachement.
Quelle merveille que de pouvoir donner ce qu’on n’a pas !
L’amour est plus juste que la justice et plus vrai que la vérité.
La grâce, c’est savoir arrêter avant qu’il ne soit trop tard.
Vieillir, c’est aussi savoir combien de choses peut emporter le vent.
Quand on voit Le Havre, c’est qu’il va pleuvoir, quand on le voit plus, c’est qu’il pleut.
On peut être jaloux, mais à ce point, c’est ridicule !
Si on se laisse aller au désespoir, on finit par être mangé par les rêves qu’on a avalés de travers.

On a bien pris le temps de répéter cet après midi pour que ce soir à vingt heures trente on soit bien près. Première à Flines les Râches puis tous les techniciens magiciens de l’Hippodrome et de Flines, Lallaing et Jean Louis de HVDZ vont tout plier et tout emmener à Lallaing dans la nuit pour qu’on puisse répéter demain après midi et jouer une seconde fois demain soir à Lallaing à la salle des fêtes à vingt heures. Ce soir à Flines on attend beaucoup de monde. On a fait le plein de réservations. Mais quoiqu’il arrive, on arrivera bien à faire renter tout le monde.