Photos en partage

Jeudi, ça répète dans la salle de l’Echalier.
Dans les bureaux, l’effervescence est téléphonique!
Et d’autres pépites s’écrivent ici et là entre Mondoubleau, Souday et St Agil.

Hier, jeudi, dernier Porte à Porte.

Hier, toute l’équipe d’HVDZ s’est enfermée dans le théâtre pour les répétitions ! Et oui, finis les arpentages, les rencontres, les protocoles, il faut maintenant, à la manière de la plupart des artistes, se confiner dans l’écrin de la boite noire pour créer l’oeuvre!

Nous passons donc dans la dernière partie du projet c’est à dire faire de toutes ces images et de tout ce qu’ils ont construit, les chorégraphies, les airs de bugle, les textes, le film spectacle de cette Veillée.

C’était pourtant la dernière journée de porte à porte grâce aux veilleurs d’ici et à quelques artistes locaux qui ont accepté de donner une après midi à offrir une danse, un porté de cirque ou une chanson aux habitants.

Et oui, les artistes d’HVDZ ont passé le relais à ces habitants qui veulent finir le porte à porte, tenter d’aller toquer à toutes les portes ! Ce sera la dernière journée pour aller vers les plus éloignés des communes concernées !

Sophia, veilleuse d’ici

Un mot de Morgan de la radio de la Veillée

Ce soir, c’était la dernière émission de la radio de la Veillée du Perche. Une superbe émission avec des veilleuses d’ici. Merci à Manon, Sophie et Péné pour ce moment. Je me suis retrouvé dans ce que vous avez exprimé.

Merci aussi à Guisane et à Lucile bien sûr. Pour l’émission de ce soir et pour avoir créé ensemble cette magnifique équipe radio.

C’est étrange, le film-spectacle n’a pas encore été joué mais j’ai déjà l’impression que quelque chose se termine. Demain, nous n’allons pas faire de porte à porte pour proposer une chanson. Nous n’allons pas aller danser la valse au marché. Nous n’allons pas aller jouer Antigone au collège.
Non demain et après-demain, nous allons regarder ensemble le film-spectacle. Ensemble. Les équipes d’HVDZ, de l’Echalier et du Cheptel Aleïkoum, les artistes, les veilleur.se.s d’ici mais aussi et surtout avec les personnes que nous avons rencontrés ces derniers jours, devant leur porte, au marché ou collège, et qui viendront voir le spectacle. Ça va être un beau moment où les regards se croiseront avec un petit sourire en coin j’espère.
Alors peut-être que cela n’est pas une fin mais un début. La semaine prochaine peut-être que nous irons faire du porte-à-porte pour proposer une chanson. Nous irons au marché danser la valse. Nous retournerons au collège jouer Antigone. Ou tout simplement nous croiserons un visage ou un regard désormais connu et nous prendrons le temps de discuter ou de boire un café ensemble.
Vivement la semaine prochaine alors !

Pour réécouter l’émission : https://audioblog.arteradio.com/blog/134615/podcast/135041/l-emission-du-jeudi

l’Hôtel, en face de la gare de Vendôme, à 11h.

Majida m’avait dit : tu le trouveras à l’hôtel, en face de la gare de Vendôme à 11h.
11h, Hôtel Capricone : il est bien là. Pressée de bien remplir ma mission, je l’embarque aussitôt, en ne lui laissant même pas le temps de finir son café.
11h10, route du Mans : L’inventeur de la Veillée me raconte. Me décrit comment, quand ils ont démarré le projet avec Didier, artistes colporteurs déguisés en pseudo-mormons, ils sillonnaient les rues en s’interrogeant sur ce qui pourrait faire venir « les gens » au théâtre.
11h15, Lieu-dit de La Galette : Ce qui pourrait faire venir les gens au théâtre ? C’est qu’on leur parle d’eux-mêmes. Alors au lieu de leur raconter des trucs, ils se sont mis à les écouter, collecter, enregistrer.
11h20, Epuisay : Les souvenirs de porte-à-porte affluent. Il se souvient d’un soudeur-grand-voyageur et de tous ses objets. Avec la vantardise d’une veilleuse débutante, je lui parle du varan Nestor croisé à Saint-Avit. Et d’un jardin, d’une broderie, d’un poème d’Alfred de Vigny…
11h30, Mondoubleau : Voilà, tu es presque arrivé. Tu vois, ça devient vallonné…
11h40, Saint-Agil : il découvre la nouvelle Grange, son chauffage, sa douche, sa cuisine, son atelier, ses espaces de stockage. Lorsqu’il était venu présenter son spectacle de La Brique, rien de tout ça n’existait. Tu vois, les choses avancent. Le théâtre s’agrandit…
Je repars. Mission accomplie, Guy Alloucherie a retrouvé sa compagnie.
A demain Guy ! Pendant que tu n’étais pas là, on a bien veillé, collecté, enregistré, dansé ! Tu vas voir !!!
Fanny, veilleuse d’ici.

Pendant la répétition à l’échalier, les incroyables « veilleurs d’ici » continuent le porte-à-porte

– En chemin –
Porte à porte en allant vers Souday. En y allant mais sans y arriver, parce que, sur le chemin, il y a des petits lieux-dits-paradis dont on ignorait l’existence. Des lieux-dits-nids bien cachés dans la campagne, dans les chemins creux, entre les trognes et les mares, où on rencontre des gens souriants, accueillants, ouverts et curieux.
(Se dire que l’on passe là chaque jour. Se dire demain ce sera différent de regarder vers là)
A la Piellerie, et puis chez Cécile et son mari, puis chez Sophie, puis chez René et Geneviève.
Lola chante sur Olive, ukulélé perché, Tahiti et du soleil livré à la porte.
Lucile enregistre. Radio Veillée dont le micro devrait, à priori, avoir enregistré des chants d’oiseaux en-veux-tu-en-voilà.
On a vu une dame avec son cocker et son col vert géant, qui est accueillante, mais :
« oh non non, pas de spectacle, s’il vous plaît !»
« j’ai envie d’insister… » dis-je
« vous ne m’aurez pas, je suis têtue ! »
Quand on est arrivé chez les Humeau, on s’est dit, on sort le grand jeu et on fait le contraire : on se présentera plus tard (on se connaît déjà, puisqu’ils sont bénévoles assidus de Pouet – rois de la crêpe – et parents de Guisane, notre Guisane de Radio Veillée).
Donc, on se dit, le grand jeu, mais c’est eux qui nous surprennent : Geneviève arrive, toute sourire, du fond du jardin, et sans signe de surprise, prend une chaise pour nous regarder. Comme si nous étions attendus. Nous ne savions même pas, quelques minutes avant, qu’ils vivaient ici ! Tel est pris qui croyais prendre. René nous rejoint, on parle des arbres, de Nantes, du cheval qui danse le tango avec René, oui, oui, pour le plaisir.
Mais faut pas traîner, on doit déjà partir, on a promis de repasser chez Cécile qui dormait quand Olive et Lola ont chanté pour son mari. On y va et on se rend compte qu’ici aussi, on se connaît. Cécile est passionnée par les actions qu’elle fait, avec nos enfants, au point lecture de Souday. Découverte des livres, partage, liberté de choix… on pourrait parler des heures mais Guisane et Morgan attendent les sons de Lucile pour le montage du soir.

– Territoire –
Au sujet des mots.
Petite conversation sur le langage, dans la voiture, avant le porte à porte. Ça ripe aux entournures vers le mot « territoire ». l’obligatoire mot des dossiers de subventions culturelles de ces cinq dernières années. Mais qu’est-ce qu’on disait avant ?
Région ? Endroit ? Lieu ? Villages ? Zone rurale ? Trou ?  Pays ? Bled ? Coin ?
En tous cas, celui qui dira le mot cet après midi, dans son topo de porte en porte, recevra un blâme. Oh la la. Il n’est pas facile, le desapprentissage de la langue (de bois).

Flora, veilleuse d’ici.

C’est jeudi, les répétitions commencent

Hier soir, mercredi, Christophe, le veilleur régisseur général de la compagnie, est arrivé du Pas-de-Calais dans le Perche, pour les représentations qui seront vendredi à l’Échalier (Saint-Agil) et samedi à la salle de l’Étoile (Mondoubleau). Ce matin, pendant que Christophe, Florent, et Gilles sont dans la Grange à travailler sur la lumière et le son, pendant que Bénédicte continue les montages vidéo, on travaille les textes (certains sont extraits du blog) que Didier a organisé en 4 séquences de 1 minute et 30 secondes. Si on dépasse alors on coupe (ou on s’accorde 10 secondes de rab’). On est juste à côté de la Grange de l’Echalier, dans la salle communale. Bastien est en train de préparer le repas du midi. À un moment donné, on regarde par la fenêtre, Guy est à Saint-Agil.

Après d’être régalés du couscous, on arrive dans la Grange, on essaye les micros, on place les huit chaises sur le côté, puis on teste les danses, équilibres et morceaux de trompette sur le timing des vidéos. Maintenant, on doit lâcher pour quelques heures le blog parce que le premier bout-à-bout va commencer bientôt. On a hâte et on est ému.e.s, de voir tout ça d’abord, et de vous le montrer ensuite.

 

Simon découvre les lunettes

Salut à toi.

Salut à toi le percheron.
Salut à toi le danseur.
Salut à toi l’agriculteur.
Salut à toi le veilleur.
Salut à toi la boulangère.
Salut à toi la Diva.
Salut à toi Antigone.
Salut à toi le CPE.
Salut à toi la musicienne.
Salut à toi le cuistot.
Salut à toi le retraité.
Salut à toi l’éducateur.
Salut à toi l’ouvrier.
Salut à toi la caissière.
Salut à toi la chargée de prod.
Salut à toi le comédien.
Salut à toi la châtelaine.
Salut à toi le chômeur.
Salut à toi le circassien.
Salut à toi le boucher.
Salut à toi l’épicière.
Salut à toi l’éleveuse.
Salut à toi le commerçant.
Salut à toi la brodeuse.
Salut à toi le fanfaron.
Salut à toi la vidéaste.
Salut à toi le directeur.
Salut à toi la cantinière.
Salut à toi l’habitant.

Sophia, veilleuse d’ici.