Fresnicourt Rebreuve Rebreuve Fresnicourt, comme… ça rappelle une chanson d’Higelin. On a du travail. Tout le monde est là à dix heures à pied d’œuvre. Iffra arrive demain. Il est danseur hip hop de la compagnie black blanc beur. On avait déjà travaillé avec Iffra à Guyancourt en 2009. Pour la Ferme de Bel Ebat. On est ravi de faire ce Portrait de Village avec lui. Et Thomas Pasiecki. Et bien sûr tous les Hvdziens. La Smob (le chapiteau) devrait arriver d’un moment à l’autre à Verdrel (hameau de Fresnicourt), sur le stade de foot. Notre Q.G est à l’école primaire. On a un texte à faire pour Culture Commune dans leur plaquette de saison, pour hier (comme on dit souvent, c’est pour dire que c’est urgent). Je pense qu’on peut puiser dans ce blog ou sur le site d’Artfactories ou nos dossiers de conventionnement à la Drac. Ou ce que disait B. Stiegler dans la revue la Scène de ce qu’on fait ici et ailleurs. Ou ce qui est paru dans le dernier numéro de cette même revue sur la démocratie culturelle. Comme on le disait précédemment, ça vaudrait le coup de réfléchir sur ce qui fait notre désir, notre volonté de rester à la marge, à la frange de l’institutionnel. Avoir choisi une voie très particulière qu’on s’est inventé nous mêmes en dehors des formes établies. Je suis sûr que c’est plus profond qu’il n’y paraît. On ne peut pas le caricaturer par la seule volonté d’une hypothétique liberté; ça a plus à voir et à faire avec la marge et la marginalité. Et l’interstice. Faudrait lire Auguste Blanqui. Et Gilles Deleuze. Fresnicourt Rebreuve. Rebreuve Ranchicourt Fresnicourt.
Carnets de route
Poker / Quartier Beaumont / Hénin-Beaumont / Juin 2011
demain fresnicourt et rebreuve ranchicourt
Le Portrait de Village démarre demain. On sera installé dans l’école de Fresnicourt; ça tombe bien, c’est les vacances. Donc dès demain c’est du non stop jusqu’à samedi prochain. On pourrait dire qu’on sort à peine d’Hénin Beaumont. Mais c’est le boulot, quoi! Il nous faudrait juste avoir cette possibilité de réflexion, de recul qui nous permette d’analyser davantage ce qu’on fait. A qui on pourrait demander un coup de main là dessus? Ou peut être que c’est à nous mêmes de le faire. Comme on a commencé à le faire avec le Journal du 11/19. On tourne autour du pot depuis des années, sur cette question là et on n’a pas trouvé de solution (outre les stages avec la scop le Pavé (lepave.org) et la journée sur l’économie politique avec M.Verrier qu’on devrait revoir pour La Commune de Paris). On pourrait demander à l’un d’entre nous de s’occuper d’une publication régulière qui d’un point de vue théorique rendrait compte des avancées du travail, de la recherche au fur et à mesure des quartiers, des villes, des villages qu’on habite le temps d’un Portrait, d’une Veillée, d’un Instantané. Qui pourrait faire ça?
Faute / Cage d'escalier / Quartier Kennedy / Henin-Beaumont / juin 2011
aller anfang ist schwer
On se prépare pour Fresnicourt et Rebreuve. Après demain. Les problèmes de Smob semblent résolus puisque le chapiteau devrait bien arriver ces jours ci à Fresnicourt. Il n’a pas été démonté à Chocques suite à une mésentente entre la personne habilitée à s’occuper du chapiteau et la communauté d’agglomérations, Artois Com. On a pu croire un instant que tout serait remis en question. Mais c’est en voie de règlement. Donc après demain c’est parti pour le portrait de village. On sait qu’ Hassan ne pourra pas y participer comme c’était prévu au départ. Il est retenu à Avignon par l’organisation de son théâtre. On espère que Jean Pierre D. voudra bien nous rejoindre. On a déjà travaillé avec Jean Pierre sur un Instantané, à Lille, au lycée Jean Monnet. Et on s’est revu à Hinges où il a dirigé un atelier de danse Hip Hop. On était tous allé à la restitution de l’atelier. Tout le monde avait dansé. Aller Anfang ist schwer. On a toujours le trac avant de démarrer une nouvelle résidence. On ne redémarre jamais complètement de zéro mais ça demande un investissement et une disponibilité telle qu’à chaque fois c’est une nouvelle bagarre (contre soi même, contre le temps…). P. Bourdieu disait que la sociologie est un sport de combat. On pourrait dire la même chose de nos activités culturelles et artistiques. Et en plus, ce qu’on fait se pratique en groupe. Double difficulté. Mais les Veilleurs sont d’attaque… Et à Fresnicourt et Rebreuve, on a du renfort. Thomas Piaesecki (metteur en scène de Camarade Divion) fait partie de l’aventure.
mercredi 6 juillet 2011
Si les choses vous échappent, feignez d’en être l’organisateur!
Carrosserie / Quartier Kennedy / Hénin-Beaumont / Juin 2011
odéon
On va voir ce que ça donne début août avec le stage au 11/19, à Culture Commune à Loos en Gohelle mais je pense qu’on aura beaucoup de mal à revenir à un théâtre traditionnel. Les spectateurs d’un côté et les acteurs de l’autre. Même si on revient aux mélanges transdisciplinaires qu’on a connus depuis C’est pour toi que je fais ça! Même si j’ai pris beaucoup de plaisir à participer au spectacle de Thomas Piasecki, Camarade Divion qui est un très bon spectacle qui démontre combien Thomas Piasecki est un grand metteur en scène et un véritable écrivain de théâtre. On aura beaucoup de mal parce que je ne pourrais plus me passer de ce que nous procurent les Veillées. L’impression que j’ai, en faisant ça, qu’on sert à quelque chose. Et que les acteurs, les artistes, c’est tout le monde (A bas la division du travail!). Ce n’est tout de même pas rien. Mais ça promet des jours difficiles. De luttes internes et de propos contradictoires. Un jour, nous étions dans la nef du 11/19 et j’expliquais à Anne Charlotte qui était à l’époque stagiaire à HVDZ que nous avions trouvé la raison d’être de la compagnie grâce à ce travail de remise en question permanent que représentent les Veillées. Avec et pour les habitants. Principalement dans les quartiers populaires. Mettre l’art et la culture au service des gens. Quand on a soudain vu sortir plein de responsables culturels d’une salle de réunion et qu’on m’a présenté au décorateur de P.Chéreau à qui j’ai dit qu’on faisait un travail de terrain dans les quartiers etc. On eut vite fait de me reprendre pour dire qu‘on avait joué (aussi) à l’Odéon.
partie de foot / Quartier Kennedy / Hénin-Beaumont / Juin 2011
courtes habitudes
Quelques jours et c’est Fresnicourt et Rebreuve Ranchicourt. La semaine passée a eu lieu une réunion de préparation. Les Veillées ou les portraits de villages (ou de quartier), c’est comme un livre dans lequel on découvrirait la profondeur de la vie et de ses personnages. C’est une façon de vivre. C’est un travail qui oblige à l’écoute, à la découverte. La Veillée, c’est créer des courtes habitudes, c’est apprendre à aimer. Une musique, la première fois qu’on l’entend nous dérange par son étrangeté. S’accoutumer à l’étrangeté. Désir et curiosité qu’inspire l’autre. Apprentissage qui consiste à faire surgir en soi une passion qui fait qu’on ne peut plus en supporter l’absence. Tendresse envers l’étrangeté. Il faut voir au delà de soi même. La vie ne s’arrête pas à la nôtre. Il n’y a aucune raison de se plaindre. Faire de la connaissance des autres l’affect le plus puissant. C’est comme ça qu’on a l’impression, un soir au quartier Kennedy d’Hénin Beaumont en suivant les acrobates de la compagnie, en parlant avec un habitant à sa fenêtre que rien ne pourrait nous arriver de mieux. Et qu’on se dit, pourquoi chercher plus loin?




