Veillée au grain

Aujourd’hui, j’ai suivi Bénédicte et les artistes qui sont allés sur plusieurs sites pour faire des images !
Nous avons commencé par les silos sur la route entre Souday et St Agil.
Nous avons été accueillis avec un enthousiasme communicatif par Alain Cheron qui y travaille. Il nous a propos é de rester un moment après les prises de vue pour nous expliquer un peu ce lieu, et nous faire visiter quelques passages insoupçonnés !
Nous avons donc eu la joie de le suivre.
Nous sommes descendus par une trappe et une échelle dans un couloir impressionnant, gris de béton, dans lequel court un énorme tuyau, transporteur du blé sous toute la longueur des 3 silos.
Nous avons appris tellement de choses en si peu de temps que je ne pourrai tout transmettre, mais j’ai appris que les silos font 35m de haut, que chaque cellule fait 12m50 de diamètre, et que chaque cellule peut contenir jusqu’à 1700 tonnes de grains.
J’ai appris ici qu’on surveille le grain et qu’on ne le traite pas.
J’ai appris qu’on le souffle pour le ventiler, quand on doit le refroidir ou quand il y a des insectes.
J’ai appris qu’à la moisson, le grain arrive à 40° et que ça prend presque 4 mois pour le ventiler et descendre sa température jusque 17°.
J’ai appris que quand on envoie le grain sur les bateaux à St Nazaire, il est d’abord stocké dans un silo à proximité et que ça prend 2 mois à remplir car ce sont 64000 tonnes qui sont chargées !
Comme dirait Alain Cheron, c’est une sacrée logistique qu’on n’imagine souvent pas !
J’ai appris aussi que dans ce grand couloir en sous sol, plongés dans le noir, il y a parfois des entrainements de pompiers !
J’ai appris que pour la moisson, ils ont besoin de 600 personnes pour récolter, pelleter, analyser, saisir les bons…
J’ai appris que l’on doit garder des échantillons de chacun des grains apportés pendant 6 mois.
J’ai appris aussi qu’Alain Cheron fait parfois visiter aux enfants et leur explique tout cela et je me suis dit que c’était vraiment bien parce qu’il est passionné cet homme, qu’il raconte avec un plaisir non dissimulé, avec beaucoup de pédagogie, avec un respect formidable des agriculteurs, et un amour de ce lieu et ce qu’il y fait.
Merci encore !
Sophia, veilleuse d’ici.

De Mondoubleau à Maubeuge, il n’y a qu’un pas

Aux Marroniers, on fête les anniversaires tous les deux mois. Ça permet d’inviter des artistes pour mettre en musique ces joyeux événements. La famille est invitée, on danse, on chante, on fait des blind-tests, etc.

Et soudain, Maubeuge débarque à Mondoubleau. L’accordéoniste le dit : « ah, la belle ville de Maubeuge ! ». C’est en vidéo :

Il faudrait voir la pleine lune ici aussi, elle éclaire comme un lampadaire bleu (mais en photo, ça ne rend pas grand chose).

A propos d’écologie et de social

Interview ce matin de Laura Madeline qui fait son service civique à l’Association Athéna en éducation à l’environnement avec le Centre Social de Mondoubleau. Elle nous accorde une courte interview avant d’aller aider des familles à trouver les meilleurs produits du marché. Après avoir fait de la recherche jusqu’au Master en écologie, elle pense aujourd’hui qu’il est temps de faire de l’éducation et de rendre accessible les notions qui permettent d’entrer par de petits gestes dans le soin de la nature.

Une histoire rocambolesque

Tout a commencé par un choix citadin assez peu judicieux. Martine, Béné et Lucien dorment dans une maison dont la porte est ouverte la journée. Leurs habitudes de vie les pousse à fermer à clé et laisser celle-ci dans le bec verseur de l’arrosoir.

Jeudi soir, Majida doit nous déposer des victuailles à domicile. Nous lui indiquons notre cachette secrète. Elle soulève l’arrosoir, elle entend un « gling » mais impossible de remettre la main sur la clé.

Elle commence à retourner les feuilles mortes, Lucien la rejoint et fouille avec elle, la nuit tombe, arrivent Fanny, Martine et Béné. On essaye d’autres clés au cas où. On essaye de rentrer par l’autre côté mais les clés du verrou du dessus sont à l’intérieur. On écrit à « Tends moi un perche », une mailing list d’entraide à la recherche d’un détecteur de métaux, d’un serrurier, etc.

Après une heure et demie de recherche vaines, nous allons voir les pompiers, on les connait déjà, ils sont venus emprunter une passoire la veille au soir. De nouvelles lampes pour fouiller le jardin, de nouvelles clés à essayer (dont une qui est trop courte d’à peine 2 centimètres). Lucien commence à douter d’avoir poser la clé le matin, il cherche dans la voiture, dans le QG, dans ses poches, etc.

Deux heures sont passées, la nuit est bien tombée. Après s’être résolus à appeler la propriétaire, (qui est par ailleurs au Conseil Communautaire, où Sophia nous sert de relais pendant que Didier parle du projet et que Yvon fait des équilibres), nous avons l’autorisation de forcer la serrure. Les supers-pompiers font cela avec beaucoup d’élégance, il n’y aura pas beaucoup de travaux à refaire. On dîne et on va se coucher.

Le lendemain midi, nous préparons notre intervention « retrouvailles des clés ». Majida a trouvé un détecteur de métaux (dont elle lira ensuite la notice pour le rendre un peu plus efficace, les premiers tests sont peu concluants), Fanny propose de récupérer un aimant à vache (!! cf. la toile !!) à la clinique véterinaire de Cormenon et l’on décide de se retrouver à 17h30 tapantes pour relancer les recherches.

Fanny rajoute une ficelle à son aimant pour ne se casser le dos, et 7 secondes plus tard, miracle !

En vidéo, la reconstitiution de la conclusion de cette affaire :

Maison médicale de Mondoubleau

Rencontre avec Anne Rousseau et Jacques Billier du cabinets d’infirmiers

Ils nous ont parlé de leur métier et nous ont raconté qu’ils étaient très heureux à Mondoubleau et dans leur profession, avec une qualité de vie professionnelle nettement plus importante que s’ils travaillaient à l’hôpital, par exemple.

Le principal problème reste celui de garder les médecins à la maison médicale, souvent en lien avec les conjoints. Anne Rousseau propose une solution : il faudrait faire une variante de l' »Amour est dans le près » dans laquelle les femmes médecins rencontreraient des agriculteurs. Avis aux producteurs télé !

Rencontre avec Martine Chauveau, infirmière coordinatrice de l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural) et Séverine Bruneau qui distribue les repas à domicile