L’Éveil de Souday dit « La Clique », l’éternelle et intergénérationnelle fanfare.

Jeudi matin, dans la salle Sainte-Thérèse, derrière l’église de Souday, on avait rendez-vous avec rencontre Philippe (tambour) président de « l’Éveil de Souday », Christian (clairon) trésorier et Noé (trompette), le chef de musique. Cela fait plusieurs décennies que Philippe, Christian et Noé font partie de La Clique, qui, plus précisément, est une « Batterie-Fanfare ». L’un nous raconte qu’il est arrivé ici à 17 ans avec son nouveau clairon, pour l’autre que c’était vers 9 ou 10 ans qu’il a passé deux années à apprendre le tambour avec le monsieur de la briqueterie pour pouvoir rejoindre la fanfare, le troisième est arrivé vers 10 ans, mais fallait avoir du souffle. Et l’oreille, parce que personne ne lit la musique, tout s’apprend comme ça, on se transmet de musiciens en musiciens. On se transmet les morceaux, les chorégraphies de clairons pendant que les trompettes jouent, les chorégraphies de trompettes pendant que les clairons jouent. Et puis, il faut aussi savoir marcher au pas : « parfois on fait c’est 5 km quand on joue, quand on sort ». Un nouveau qui intègre la fanfare, il lui faut 5 à 10 ans pour être au top. Ils nous parlent du costume, avec le pantalon gris et son liseré, la chemise blanche, le boléro couleur fraise écrasée devant et gris derrière.
Mais surtout, ils nous disent qu’il y a tous les âges à l’Éveil de Souday. Là, on est un peu étonnés, parce que devant nous c’est des « anciens de l’Éveil de Souday » qui parlent. Mais on va s’apercevoir que c’est vrai, que ce ne sont pas que des mots. Cette fanfare existe depuis très très longtemps et elle est intergénérationnelle depuis toujours : des jeunes de 9- 10 ans, il y a des ados, les parents et des anciens. Dans beaucoup de domaines on aimerait réussir un tel mélange d’âges avec autant de succès. Ici, les jeunes viennent et restent. Comme les jeunes d’avant qui sont venus et sont toujours là. Ce qu’on nous explique c’est qu’il y a une très grande attention des anciens pour que les jeunes se sentent bien.
Le lendemain, c’est vendredi et, depuis toujours, le vendredi de 21h à 22h, c’est la répétition. Alors le lendemain, on retourne dans la salle Sainte-Thérèse, derrière l’église de Souday. Et c’est un peu émouvant de voir cette histoire de fidélité, d’engagement, de mélange de générations. Il y a des enfants, des ados, des anciens, des hommes et des femmes. Et dans les coins de la salle, il y a des spectateurs qui écoutent la répétition (parents venus accompagner leurs enfants musiciens, petits frères et petites sœurs). Et on voit que c’est réel et que c’est habituel. C’est sûr, c’est comme ça tous les vendredis. (Sauf quand il y a un concert le samedi, là, le vendredi on se repose, parce que pour les soufflants, c’est très physique et il faut s’économiser les lèvres.)
Merci pour l’accueil (au kir percheron) et bravo à toute la clique.

Petit extrait de la répétition du vendredi 22 mars 2019, à Souday :

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