Tournée de La Brique dans les Alpes de Haute Savoie

Aujourd’hui rendez-vous à Lille chez Filage pour faire un premier bilan de l’action menée par Martine C. et Camille B. auprès des femmes de l’association « Brisons le silence ». La réunion a eu lieu en présence des acteurs sociaux du Douaisis et en particulier le SIRA. Au 11/19, on a repris La Brique en prévision de la tournée du mois d’août, pour le CCAS d’EDF. On a fait un point technique et imaginé plusieurs versions spatiales du spectacle en fonction des salles dans lesquelles on va jouer. La plus petite fait trois mètres de profondeur sur six ou sept mètres d’ouverture. Christophe G. reprend la régie lumière. Grâce à Thierry M , on a récupéré suffisamment de matériel électrique et de son pour que tout se passe bien. Il faudra cependant être tous les jours prêts à parer à tous les imprévus puisqu’aucune des salles ne se ressemble et nous jouons dix fois sur une tournée de douze jours.

Ça va mal

Dunkerque, il y a bien longtemps qu’on n’était pas allé à Dunkerque, au Bateau Feu. On a parlé avec Hélène, la directrice. La situation des théâtres (scènes nationales) du département du nord est particulièrement difficile depuis la possible décision du conseil départemental de ne plus financer la culture dans le nord. Pour quel intérêt ? Est ce que tout cela est le fruit d’une idée populo-poujadiste de la culture, qui voudrait que tous les théâtres ne programment que des vedettes de télévision, qu’on viendrait voir en masse et en y mettant le prix. Exit la recherche, l’originalité, la différence, la possibilité de créer en marge des formes nouvelles, des spectacles, des actions qui poussent à la réflexion, au questionnement, qui bousculent l’ordre établi. Exit l’avant garde des propositions artistiques qui imaginent un monde plus juste, qui définissent chacun d’entre nous comme une oeuvre d’art au profit de ce qui est faussement populaire et qui se consomment sans se poser de question. Des spectacles qui n’élèvent pas celui qui y assiste (au rang d’oeuvre d’art) mais l’abrutisse pour le soumettre.

Camping 86

On retourne sur l’île de la Barthelasse. On y logeait quand on a joué Beaux Draps de Daniel Lemahieux à la Tâche d’Ancre, rue des Teinturiers, pendant le festival d’Avignon (Je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). Avec le Ballatum. Aux débuts du Ballatum. On campait au camping de la piscine. On jouait tous les soirs, devant un public peu nombreux. On a arrêté avant la fin du festival parce que la comédienne du spectacle est partie. La régie se faisait à partir de la cuisine du restaurant. On voyait la scène par une petite trappe. C’était sacrément galère. Les journées étaient longues. On distribuait des tracts et on collait des affiches à longueur de journée mais les gens ne venaient pas. On avait bien failli mettre un terme à nos aventures artistiques après ce mois à Avignon avec Beaux Draps. C’était un moment idéal pour bifurquer mais le destin (l’inconscient, la volonté, le vouloir, les déterminismes…) en a décidé autrement.

reprendre

Aujourd’hui, on a répété répété répété. Aimer si fort. On a remplacé Clémentine (qui attend un enfant) par Lulu (qu’on prononce Loulou) qui habite Toulouse, tout comme Clémentine et qui tout comme Clémentine est acrobate à la corde et parle couramment espagnol. Elle danse et dit merveilleusement les textes. On a beaucoup de chance. La reprise a eu lieu en une journée grâce au travail réalisé préalablement par Clémentine et Lulu à Toulouse et l’efficacité de toute l’équipe, de nos amis de l’administration aux acteurEs et techniciens magiciens (et Chloé notre nouvelle costumière). On a bossé toute la journée au 11/19, depuis 9h ce matin. Nous voilà prêts pour Avignon. On y joue un soir à 22h, le 13/7/2015 sur l’île de Bathelasse. Spectacles programmé par le CCASS d’EDF dans le cadre du Festival d’Avignon. Ce qui nous permet de figurer dans le programme officiel du festival 2015. On a engagé une jeune cavaillonaise qui nous donne un coup de main pour préparer au mieux notre séjour avignonnais.

de la belle ouvrage

Martine et Camille ont mis en scène et chorégraphié un groupe de femmes et ça se joue ce soir, à 19h, dans le cadre d’une étape de travail, à Somain dans le nord. C’est un travail remarquable, très émouvant et plein d’espoir. Ça se joue à la salle des fêtes, Albert Camus. Faut y aller, c’est trop bien. Le groupe des femmes s’appellent « Brisons le silence ». Elle se sont retrouvées pour parler des violences faites aux femmes. Le spectacle mêle témoignages, danse et textes littéraires de différents auteurs. On est pris par ce qu’on nous raconte et par les danses et par le sourire, la beauté de chacune d’entre elles qui donnent envie que le spectacle dure.

Nihilisme (extrait définition Wikipédia)

Des écrivains comme Dostoïevski dans Les Démons et Émile Zola dans Germinal montrent et éventuellement dénoncent le danger de l’extrémisme et du nihilisme. Dostoïevski constate la difficulté de concilier l’idée d’un Dieu bon et tout-puissant avec l’existence du mal. Le mal, surtout, le tourmente. D’un autre côté, il constate que l’athéisme occidental ne nie plus seulement Dieu, mais aussi le sens de la « création », la raison d’être du monde et de la vie. Il constate que la justice humaine est incapable de porter remède au mal moral. Elle est elle-même parfois un mécanisme producteur d’inhumanité. Dostoïevski en vient à constater que « si Dieu n’existe pas, tout est permis » (Les Frères Karamazov, XI – VI). (Cette constatation devient ce que certains appelleraient plus tard le « Problème du bien »). C’est à cette question que, plus tard, des individus comme Albert Camus tenteront de répondre. Camus, par exemple, pense que le sens de l’absurde n’est pas dans les choses. « L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. ». L’absurde est alors maintenu comme certitude et présupposition première. Pour Camus, sa conséquence est le renoncement à toute attribution métaphysique d’un sens transcendant à l’existence.

Le terme nihilisme fut popularisé par l’écrivain russe Ivan Tourgueniev dans son roman Pères et Fils (1862) pour décrire au travers de son héros, Bazarov, les vues de l’intelligentsia radicale russe émergente. Tel que le définit Tourgueniev, le nihilisme correspond à un positivisme radical. Mais le livre connut beaucoup de succès et le héros Bazarov encore plus. Le nihilisme désigna alors progressivement un mouvement politique de critique sociale apparu au milieu du XIXe siècle en Russie. Il évolua ensuite vers une doctrine politique n’admettant aucune contrainte de la société sur l’individu, et refusant tout absolu religieux, métaphysique, moral ou politique.