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la servante

On part en week end. On n’est pas à Hazebrouck à priori samedi et dimanche. Mais comme sur la photo on laisse une petite lumière allumée. Comme cette ampoule qu’on laisse briller dans le théâtre, sur le plateau quand on n’est pas là. Cette lumière qu’on appelle la servante. Lundi dès l’aube on revient puisque notre premier rendez-vous aura lieu à la gare avec le chef de gare à 7h30. On emmène du travail pour le week end. Il faut maintenant qu’on avance sérieusement sur les montages puisqu’on va faire une diffusion vidéo dans la cour du lycée St Jacques lundi soir et les soirs suivants aux lycées de Flandre. Et la veillée a lieu vendredi prochain à 20H30. Donc on ne lâche rien même si Flora part à St Agil pour deux jours, Jérémie à Lille, Didier à Lille, Martine à Barlin et Guy à Fresnicourt.

On continue à fouiller les livres qu’on a ramenés. « On se découvre soi-même davantage en se projetant dans le monde extérieur que dans l’introspection, traversé par les gens, leur existence (…) on se cherche à travers eux » Annie Ernaux

Antigone revient au LEP

Antigone au LEP, avec des élèves de  première année de bac pro 3, mécanique auto et agricole et leur professeur . Un échange fructueux et très vivant. La responsable du CDI, qui nous accueille, nous a dit que notre intervention avec les terminales ébénisterie, et la présence des photos sur le blog, avaient laissé des traces. On espère que pour les élèves que nous avons rencontrés ce matin il en sera de même… en tout cas on a passé un très bon moment.

Gabriel Lampel

On devait faire une intervention dans un lycée. On s’est trompé de classe. On est gêné. On s’est trompé d’heure. On a cru que c’était avec l’enseignante qu’on a vu ce matin avec qui on a fait Antigone. On est gêné.

On a rencontré M. Gabriel Lampel par hasard à la librairie. M. Gabriel Lampel vient de Hongrie. Il a été déporté. Si on lui demande comment il est arrivé à Hazebrouck. Par le train, nous dit-il. J’ai été reçu à Hazebrouck de façon très chaleureuse. Le pays le plus beau est le pays où on est heureux. Il va dans toutes les écoles suite à la publication de son livre de mémoires pour raconter son histoire pour parler de la guerre et de cette époque là dont il dit que les jeunes ignorent beaucoup de choses.

jeudi soir, futsal CANM

Hier soir, on est allé rencontrer les jeunes du nouveau monde. C’est la soirée futsal et comme il y a plein d’équipes, il y a pas mal de monde sur le bord, qui attend, alors c’est l’occasion de discuter un peu, parler du quartier, du CANM, de la ville, et du monde en général, de ce qui va et de ce qui ne va pas.

Marais aux livres

Didier est allé interviewé la libraire du Marais aux livres. La librairie s’appelle comme ça parce que Hazebrouck, ça veut dire le marais aux lièvres, et aussi parce que la libraire avait autrefois une librairie dans le Marais, à Paris.
Didier a ramené deux livres Hazebrouckois : un roman policier de Didier Daeninckx intitulé Le géant inachevé, et puis une biographie illustrée sur l’Abbé Lemire.
L’abbé Lemire y écrit ceci :

Dès 1897, au parlement, je défends de nombreuses idées :

– Je veux que les personnes puissent s’arrêter de travailler une journée par semaine.
– Je veux que les enfants de moins de treize ans ne travaillent pas la nuit.
– Je veux que les femmes et les enfants ne travaillent pas plus de soixante heures par semaine.
– Je veux que les femmes et les enfants ne travaillent pas plus de onze heures par jour.
– Je veux que les femmes puissent s’arrêter de travailler pendant quelques temps, après avoir accouché.
– Je veux que les familles nombreuses puissent recevoir un peu d’argent pour les aider à élevé leurs enfants.
– Je veux que les personnes puissent être soignées, même si elles n’ont pas d’argent.
– Je veux que les personnes âgées puissent toucher une retraite.

…etc

Ben oui, en lisant ça, on se dit que les droits sociaux n’ont pas toujours été là, et qu’il a fallu que des gens se battent pour obtenir ce qui, aujourd’hui, paraît évident. Alors on se dit qu’il faut se battre plus que jamais, en espérant qu’un jour, les droits pour lesquels on se bat, les droits qu’on veut préserver et ceux qu’on veut obtenir, paraîtront évidents.