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les courageux

Hier, on est monté sur les terrils.

On a encore fait un « cherchez les artistes ». Les tout petits artistes dans l’immense paysage.

Fred et Mat sont montés sur un terril. Camille et Dorothée sur l’autre. Jérémie est parti au loin pour filmer.

Fred a une veste rouge. On dirait Haroun Tazief sur un volcan. C’est lunaire.

Il y a un petit vent glacial qui donne une fatigue comme à la montagne ou à la mer.

Puis Camille et Dorothée sont descendues puis remontées sur l’autre. Les courageux. Ils font l’adage dans le ciel.

Pendant ce temps sont passés : une classe d’enfants qui étudiaient le paysage, Trois hommes à bottes en caoutchouc qui étudiaient les oiseaux, deux VTTistes et quelques promeneurs. Il y a de la vie sur les terrils.

D’en haut, on voit d’autres terrils. 50km à la ronde. Il parait qu’on voit la Belgique.

C'est Didier…

Pour rajouter à ce qu’on a dit à l’article précédent. Pour dire vraiment ce qui s’est passé. C’est Didier qui en plein dérushage a bondi de sa chaise pour aller voir les jeunes qui étaient devant notre local (à la salle Dubois de la cité 5) et leur dire si vous voulez on fait du théâtre. Et dix minutes après tout le monde est installé dans la salle et Martine filme et chacun donne la réplique à Didier. (Qui c’est qui y a dit que l’art c’était pas accessible ou je ne sais quoi, c’est bien parce que ça arrange les dominants ça consciemment ou inconsciemment, non le problème est pas là comme diraient ceux qui croient plus à l’éducation populaire par la libération populaire ou la libération populaire par l’éducation populaire). Tandis que les autres parcourent la ville, en dansant, à l’affut des images, des spots qui vont illuminer Loos en Gohelle (elle sont belles les montagnes qui ont poussé par ici) et que je reste vissé à mon blog.

Godot

Je me sens une âme à aimer toute la terre, nous disait cette dame tout à l’heure qu’on a rencontrée sur la route de Grenay. Elle sortait de la maison de quartier de la cité Belgique. On l’avait vue à midi à la cantine du collège René Cassin. On lui a demandé de nous dire une citation comme on le fait à chaque fois qu’on rencontre quelqu’un après un bout de conversation filmée. Elle a dit La vérité est tellement aimée que même ceux qui disent des mensonges veulent que ce soit la vérité. Ensuite on lui a demandé de bien vouloir nous raconter une histoire inventée, l’histoire d’une personne qui habiterait le quartier. Elle a raconté l’histoire de quelqu’un qui viendrait du centre de la France et qui aurait décidé de s’installer dans le Pas de Calais. Quelqu’un qui serait très engagée politiquement. Elle a dit que c’est ici que ça se passe. Qu’ici dans le Pas de Calais c’est un vrai foyer de concentrations d’idées d’avant garde. Et que c’est pas par hasard si elle est venue vivre à Loos en Gohelle….

Et puis on est revenu à la salle Dubois et des jeunes nous attendaient et Didier a décidé de faire du Godot avec eux. Tous les jeunes sont entrés dans la salle et ont interprété Beckett. On les a filmés et ils nous ont assurés qu’ils viendraient à la Veillée…

Les acrobates et les danseurs dansent devant la mairie, face à une brasserie. Alex les a rejoints. Jérémie voulait des plans avec les danseurs dans la ville à la nuit tombée.

Loos en Gohelle Cité 5, 4ème Jour

J’étais jamais venue à la cité5, dit Mathilde qui nous a rejoints aujourd’hui avec une partie des acrobates et des danseurs. On connaissait pas cette partrie de Loos en Gohelle. On reste trop confiné dans la Base. On ne connaît pas assez les quartiers qui se trouvent autour, dit Camille. Il y a des gens du collège (où on est allé danser ce midi) qui se souvenaient qu’on était venu en 2oo6 et qui nous ont demandé si il allait y avoir des gens à la sortie du collège comme on avait fait quand on était venu en 2006. Pour d’autres acrobaties.  Sur le terril on a rencontré des types qui baguaient des oiseaux autrichiens, allemands et belges ou danois. Ces gens ont un fichier internet et ils peuvent avec les bagues suivre le parcours des oiseaux. Ils n’ont pas encore trouvé d’oiseaux canadiens  dit Fred, notre québécois préféré. 

Nous avons fait sur le marché une manifestation poïélitique. On a pris trop de temps à l’école. On est arrivé, les marchands remballaient.

Dorothée a le vertige, elle a peur de descendre du terril. Ils (les danseurs et acrobates) ont dansé en haut des deux terrils. Elle a eu peur en montant et en descendant. Elle pensait pas que c’était si haut. On est allé boire un coup à l’Estaminet.  On a voulu aller à l’association de la Bonne Humeur. Ils faisaient une tombola. On n’a pas pas voulu s’imposer. On reviendra danser la prochaine fois. Il y a un monsieur qui a dit si vous êtes venus là pour draguer vous vous êtes trompés. On a rencontré un sportif sur le terril qui a demandé si Hendrick faisait bientôt un spectacle.

Visionnage

Ce soir, au Quartier Général,  à la salle Dubois, des jeunes du quartier sont venus nous rendre visite . Nous les avions rencontrés dans l’après midi et ils nous ont fait la gentillesse de répondre à nos questions. Ce soir ils sont venus voir ce que ça donnait. Avec d’autres jeunes gens du quartier. Ils avaient bien voulu répondre à nos questions et inventer des histoires et dire des citations. Ce soir on a visionné un bout du tournage et bu un verre ensemble. C’est Flora et Jérémie qui  les avaient croisés cet après midi pendant qu’ils faisaient du porte à porte pour les pas de portes.