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on se régale encore

Aujourd’hui on est allé voir la famille d’origine marocaine qui habite juste à côté de la base. On avait rencontré le père et le fils, hier.
On est allé chez eux et il y avait le fils, les deux filles et la petite fille, Inès. Les troubadours ont dansé, avec en fond le beau décor du fil à linge sous le soleil. Inès, qui a deux ou trois ans, a aimé l’adage, le calme de l’adage, et elle a eu peur au moment des percussions corporelles.
Les deux filles nous ont servi des gâteaux. De ces délicieux gâteaux faits par leur mère pour la fin du ramadan. Et puis elle nous ont fait trois paquets pour emporter tout ce qu’il restait. On se régale encore.

Eloge de la marche

On se déplace d’un endroit à un autre en marchant. On a marché dans le quartier à n’en plus finir. La marche lie les endroits les uns aux autres, les différents lieux où on est intervenu dans la journée. En voiture dit Dorothée on ne sait pas bien où on se trouve. A pied dans le quartier on mesure mieux les distances et on rencontre les gens. Les gens nous croisent à différents moments de la journée dans différents endroits et nous les reconnaissons. Et eux aussi nous reconnaissent. En voiture nous passerions  inaperçus. Le temps de la marche d’un endroit à l’autre fait partie de la danse. Il entre dans la démarche. Il nous fait découvrir. Il nous fait découvrir le quartier. Mieux l’apprécier. On marche beaucoup dans une journée de Veillée dit Hervé. Caroline, Caroline et Didier sont dans les rues du quartier et diffusent le petit journal qu’on écrit jour après jour, Le Temps du 11/19 et de La Fabrique Théâtrale. Portes à portes. Aujourd’hui c’est le neuvième jour de la Veillée. Neuvième jour de marche et de découverte. De danse. Et d’errance.

Vendredi soir après l'école

On se dit qu’heureusement il y a des gens comme ça pour proposer des initiatives et mener une réflexion sur l’école d’aujourd’hui. Rue St Esprit on invente l’école comme on peut… On est accueillis par la directrice (intérimaire) de l’Ecole Pasteur et une autre institutrice. Toutes les deux ont fait le choix de ce métier et surtout de ce quartier. Et de tout ça elles sont très fières. La première y est institutrice depuis 20 ans, la seconde y a fait ses premiers pas. Elles constatent, sans trop savoir comment l’expliquer, de plus grandes difficultés chez les enfants, de plus en plus sous pression. La société a changé et ici à l’Ecole Pasteur, on fait comme on peut pour créer des liens. Et aujourd’hui les liens les plus fondamentaux à créer sont avec les parents. Inviter les parents à prendre part à la vie de l’école, revaloriser son image en l’ouvrant sur l’extérieur et donner à l’enfant les repères pour se construire.

manifestation poïélitique

Les troubadours et Didier sont partis avec les panneaux de citations pour faire une manifestation poïélitique vers le passage à niveau et dans la rue qui descend vers Liévin.
Il y a beaucoup de monde qui s’arrête.
Il y a un gamin qui dit, en les voyant : « je croyais que vous étiez des pauvres qui demandaient des trucs ».
Un monsieur demande : « et jusqu’où vous allez comme ça ? » et ils ont répondu « jusqu’au bout du monde. »

On pense à Calais

On a reçu encore une nouvelle histoire pour les gens de fiction. On en a reçu plusieurs et on est tellement contents à chaque fois. Merci.
Merci et bienvenue à Magdaleina, à Théodore la Vache, au Fantôme des terrils… Aujourd’hui, l’histoire parlait d’un migrant vietnamien passé par Calais. On se souvient de Calais, où on avait fait une veillée, du grand hangar qui a été détruit pendant qu’on jouait. De Moustache et des gens qui se battent à l’année pour essayer d’améliorer un peu le quotidien de ces gens de passage.

Vendredi de la fin de la deuxième semaine de Veillée

Aujourd’hui tout le monde a filé à l’école primaire Pierre et Marie Curie, cette fois à Lens. Hier nous étions à la même heure à Pierre et Marie Curie, à Liévin. Toute la journée d’ailleurs. Pendant que d’autres dans l’après midi étaient avec M. Cerjak au foyer Louis Albert, au club des médaillés où nous avons demandé aux uns et aux autres ce que c’était que la culture. En milieu d’après midi nous sommes allés chez un mineur silicosé qui ne peut plus venir au club ni même faire son jardin. Les danseurs ont dansé dans le jardin, dans la cour de la maison tandis qu’il regardait par la porte vitrée de la véranda. On avait prévu de revenir danser au club des médaillés vers 18h30 après le loto mais M. Cerjak est venu nous prévenir au 11/19 que les gens étaient partis plus tôt parce que le loto avait duré moins longtemps que d’habitude. Donc il n’était pas nécessaire d’y retourner. M. Cerjak nous a dit, réservez nous trente places pour jeudi soir à 19h et moi  je reviendrai vendredi aux  séances de 17h et de 19h. Pour voir si il y a quelque chose qui a changé. Alors les danseurs sont allés faire du porte à porte pour offrir une petite danse aux gens, juste pour eux, sur leur pas de porte. Au début ça surprend et après les gens sont ravis. Mathilde et Dorothée d’un côté. Camille et Hervé d’un autre. Et puis ils ont dansé dans la nuit…