ce matin, dans la voiture, dans le froid matinal, on a lu ceci…

« On ne loupe rien quand on a le populaire dans la peau ». JEAN VILAR

« L’Art, expression de la Société, exprime, dans son essor le plus élevé, les tendances sociales les plus avancées ; il est précurseur et révélateur. Or, pour savoir si l’art remplit dignement son rôle d’initiateur si l’artiste est bien à l’avant-garde, il est nécessaire de savoir où va l’humanité ».

Gabriel-Désiré Laversant.

Portrait sensible – Dominique Sampiero

Peut-on imaginer le visage d’un arbre, d’un nuage ou d’une flaque?
Oui, en fermant les yeux,
Pour connaître celui des hommes, c’est pareil, il faut fermer les yeux et écouter la voix de celui qui parle, avec ses lianes, ses fougères, ses orages et ses averses.
Derrière le portrait des apparences se cache le portrait sensible, là où l’orgueil résiste, puis se moque des apparences, du pouvoir et de la réussite et fléchit vers les eaux tantôt sombres tantôt claires de la présence.
Rivière ou lac gelé, le silence est l’hiver de nos mensonges.
Derrière chaque mot, la lumière est précieuse, rare ou déferlante.
Derrière chaque mot, la vit nourrit la sève de notre parole et lorsqu’on l’écoute, rien, rien d ‘autre que la violence d’être ici, au bord du rire, au bord des larmes.
Derrière chaque mot, la faim, la pauvreté, la guerre, comme si de rien n’était.

Au fil de nos « divagations »

Discussions au fil de balades dans la rue:

le nombre de mots utilisés généralement par les gens dans les cafés, apparemment, pas plus de 150 mots – les difficultés pour les gens qui travaillent dans l’hôtellerie avec les nouvelles normes imposées – la difficulté de s’occuper à la retraite – les poules – le mariage – facebook – l’invisibilité des plus pauvres – le foie gras – la mode – les groupes de randonnée – le nord – la culture – l’économie – le théâtre – Laurent Baffie – la navigation – la religion – l’écologie – les chèvres – les médias – Terrasson avant, après, aujourd’hui…

Il y a…

Il y a un pont à demi-vieux, à demi-neuf
Il y a un centre culturel à côté d’une épicerie sociale
Il y a un magasin où les chaussures sont très belles
Il y a une friperie vintage où les comédiennes viennent chercher des costumes de scène
Il y a le café de bordeaux
Il y a le café La Liberté
Il y a Gérard, l’ancien boucher et sa femme Mauricette
Il y a de belles fontaines
Il y a un grand marché où l’on peut acheter des poulets, des macarons, du fromage de chèvre et de la vanille de Madagascar
Il y a la douceur des joueurs de saz
Il y a du fois gras
Il y a des blaireaux et des cerfs
Il y a des vaches limousines
Il y a du vin de noix à 16 degrés
Il a Semsi et toutes ses copines
Il y a un fleuriste qui vend des fraises et du confit de canard
Il y a Jane,Mireille,Patrice et Myriam
Il y a le restaurant les Agapes où on mange de la bonne polenta
Il y a aussi la Mandragore où l’on mange des belles ardoises garnies de réjouissances culinaires
Il y a la maison de Léopold et les chalets de la Talerie
Il y a des ânes, de belles maisons de pierre dans le vieux-Terrasson
Il y a le rugby samedi soir à 21H
Il y a notre film-spectacle samedi soir à 20H30
Il y a le taboulé turc qu’on ne peut s’arrêter de manger tellement c’est bon!
Il y des professeurs de lycée très motivés
Il y a des lycéens philosophes
Il y a les repas du soir tous ensemble au centre culturel
Il y a la vaisselle tous ensemble au centre culturel
Il y a la mosquée, la vieille église
Il y a la rudesse de l’hiver qui arrive
Il y a le brouillard matinal
Il y a la beauté de la nature au petit jour
Il y a les jeunes danseurs de hip-hop plein de vivacité!