Je suis prêt à tout lui sacrifier, tout, sauf mon indépendance./Pour vivre debout notre mémoire doit rester vivante./Il passe des heures à ne rien faire, immobile, attentif à ce qui implore en lui./Et lui le révolté, il cherche la tempête, comme si dans la tempête régnait la paix./Mon cœur est comme un piano précieux fermé à double tour dont on aurait perdu la clé./Si on se laisse aller au désespoir, on finit par être mangé par les rêves qu’on a avalés de travers./Elle a été pour moi tout ce que notre galaxie avait de bon, le reste n’était que Neptune et Pluton./O joie intense, joie énorme du sacrifice total !/J’ai peu d’estime pour les jeunes qui n’entrent pas dans la vie l’injure à la bouche./L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde./Ô curieuses pâleurs de mes amours défuntes !/