Le ciel au-dessus d’Aubusson

Maintenant, la nuit est tombée.
Dans le ciel, juste au-dessus des collines, il y a encore une lueur de l’air sur laquelle se détachent les gris multiples des nuages multiples, les veloutés, les effilochés, les presque-blanc, les sombres qui rejoignent presque le sombre alentours. Et curieusement, presque malgré moi, j’élabore mentalement le chapelet de couleurs correspondantes, je choisis les écheveaux, comme les lissiers. Comment rendre, passée après passée, ces fins passages d’un gris à l’autre, ces variations de texture, cette lumière de la nuit ?

A Bourganeuf en éclaireur

On quitte Aubusson, on passe près de la Genête, des Ecurettes,des Roussettes,de la Martinêche ,de la Fosse au loup, de la Pierre aux neuf gradins, de Pontarion ,des Loups de chabrière ,de Mortegoutte du Haut , de Mas mouchard, de Langalénas du bas , de Liège , de Quinsat ou il y a un élevage de bisons  , de la Goutelle, de Congre ,de la Pouge, de Masgot le village sculpté et on arrive à Bourganeuf ,ville jumelée avec  Zirndorf . On passe par  la rue Zizim pour arriver à la tour Zizim . Arrêt à  l’office du tourisme pour prendre quelques documents .On passe au centre social ,on  rencontre en Philippe,le directeur ,un interlocuteur attentif et enthousiaste à notre projet  de venue  en novembre 2013.Un bon présage.

Conduite Aubusson pour le film-spectacle du 16 février à 19h30 à la salle Jean Lurçat

Aubusson Accueil 4’13
Pas de Porte 1 1’00
Foyer de Jeunes Travailleurs 3’50

Textes 1 Danse Hervé 1’30

Bernard Battu (1) 3’50
Portraits Citations Danse Hervé 3’00
Emmanuel Gérard et Bruno 3’54
Pas de Couloir 1 1’00
Atelier A2/ les 2 associées 4’12
Nadia 2’37
Pas de Porte 2 1’00

Textes 2 Objets 1’30
Bernard Battu (2) 3’14
Catherine 2’05
Pas de Couloir 2 1’00
Asso Parenthèse 3’04
Cours d’ occitan 3’23

Texte Antigone 0’15
Antigone 3’54
Portraits Chinois 2’25
Country 1’00
Godot 2’14

Textes 3 Danse Hervé 1’30
Gym Chinoise 3’50
Musculation 3’00
Pas de Porte 3 1’00
Qui Quong 3’34

Textes 4 Danse Hervé 1’30
Karaté 1’00
David 3’06
Asso Parenthèse 2’30
Citations 2’00

Philippe Henri écrit sur l’asso ARTfactories/Autre(s)pARTs

…Une œuvre d’art est pour nous toujours socialement ancrée, y compris dans ses potentialités universelles qui se révèleront toujours après coup. Dans ce double cadre, nous nous intéressons d’abord aux dispositifs qui partent de lieux ou de thèmes ordinaires de l’existence actuelle, tout en les requalifiant par un travail de mise en œuvre poétique. Travail et véritable expérience esthétique auxquels chacun contribuera (ne serait-ce que par son activité réceptive) pour en faire une parcelle de sa propre fabrique du sensible. Dans cette approche, être plus attentif aux usages courants et donner plus d’importance à l’expertise d’usage des habitants d’un territoire va de pair avec la nécessité de promouvoir un acte transformateur – aussi discret soit-il parfois – par lequel l’usuel se trouve ouvert sur autre chose que lui-même et, par là, le fait respirer autrement, l’enrichit sans pour autant l’exclure…

La rencontre sans préalable

On nous dit parfois Mais c’est si rapide, est-ce qu’on ne pourrait pas se rencontrer, d’abord, avant de filmer ? Justement, la rencontre, on la pose là, avec la caméra, par la caméra, dans le film-spectacle qui est aussi un film-rencontre.

Hervé danse avec les enfants

Quand Hervé danse à l’école maternelle, c’est dans le silence des enfants les yeux grands ouverts attentifs qui suivent chaque mouvement chaque pas ou chaque envol soudain, rapide, lent, depuis les pieds sur les mains et le thorax qui du ciel passe au sol, rapide, lent, dans un sourire ou un claquement de mains.
Quand Hervé danse à l’école maternelle, les enfants embarquent dans son imaginaire comme dans un cargo ou une montgolfière (et qui sait à quel moment ils en descendront), sans se soucier de savoir si ça, c’est de l’art ou pas, ça, de la danse ou pas, ça, ou encore telle ou telle autre chose qu’on devrait nommer. Ils embarquent comme on donne sa confiance, en un instant et sans avoir jamais pesé ni le pour ni le contre parce que cette question n’existe pas.
Quand Hervé danse à l’école maternelle et propose aux enfants de suivre le mouvement de sa danse, c’est sans un instant d’hésitation qu’ils se lèvent et dansent à leur tour, avec une fidélité d’intention et d’énergie surprenantes.