Effervescence au QG suite à une livraison des catalogues

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Pour une séquence du film-spectacle de la veillée, Jérémie voudrait filmer des pages de catalogues. Alors on appelle Nora, pour voir si elle pourrait nous prêter quelques catalogues. Une demi-heure plus tard, elle arrive au QG avec des dizaines de catalogues. C’est immédiat, c’est l’effervescence. On voyage dans le temps, chacun de souvient de tel pull ou de tel maillot. « Regarde ça. » On voyage dans le temps, les années 80 ans ont un grand succès, un régal. Et puis, les pages des jouets : « Moi, cette machine à imprimer, qu’on tourne avec une manivelle, je l’ai jamais eue, j’aurais tellement aimé. J’ai eu la machine à faire des glaces à la place, un peu décevant. » « Ah, les G.I.-Joe, je l’avais eu celui-là. » « Ah, les garages pour les petites voitures. Oh, le bateau pirates Playmobil. »
Une effervescence qui a du mal à redescendre.

Les Redoutables

Les Redoutables, c’est un mouvement hors-syndicats. Un mouvement regroupant des syndiqués et gens des non-syndiqués, regroupant des salariés qui se sont dit que tout le monde pouvait décider et pas seulement les gens syndiqués. Ça a permis à des personnes qui ne s’exprimaient jamais de prendre la parole et même parfois de prendre la tête du mouvement et de ne plus lâcher la lutte. C’est un groupe de 150 à 200 personnes, ils sont quasiment tous de la Martinoire et se connaissent bien : pour la plupart, ils ont déjà lutté lors du plan de licenciement de 2008. Les Redoutables se positionnent comme des prolétaires exploités et volés par un patron multimilliardaire. « Nous, on n’a pas de diplômes comme eux (en montrant les cadres) pour se reclasser. L’école ne nous a pas donné cette opportunité. » déclarera une salariée déterminée à aller jusqu’au bout, pendant les grèves d’octobre 2013 à mars 2014.
Mais après, il y a eu le jeudi 20 mars 2014, le vendredi 21, le week-end du 22-23 et la signature le 24. Les syndicats n’ont fait qu’accompagner le plan social, alors que le réseau des Redoutables perdure et soulève les questions de rapports de dominations.

Adieu, je t’aimais tant…

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Adieu « Gros catalogue »,

je crois qu’en cette vie

Je ne te reverrai jamais.

Internet passe, il m’appelle et t’oublie.

En te perdant, je sens que je t’aimais.

Pas de pleurs, pas de plainte vaine.

Je sais respecter l’avenir.

Vienne la toile qui t’emmène

En souriant je te verrai partir.

Tu t’en vas, plein d’espérance

Transformé tu reviendras

Mais ceux qui vont souffrir de ton absence,

tu ne les reconnaîtrais pas. 

Adieu, « gros » catalogue

Un jour tu sentiras peut-être

Le prix d’un coeur qui nous comprend

Le bien qu’on trouve à le reconnaitre.

Et ce qu’on souffre en le perdant.

Burn-in / Burn-out…

Avoir les yeux qui pétillent, c’est souvent signe de bonheur nous a dit une dame en porte à porte.

Avant, elle avait les yeux qui pétillaient, elle aimait son travail, le faisait avec joie et enthousiasme.

Peu importe les horaires et peu importe le travail, le tout est d’être considéré.

Avoir un sens, construire quelque chose, porter une flamme. Porter une flamme si haut et si fort qu’elle en ressort par le regard.

On nous a beaucoup dit cela cette semaine. Quand cela s’en va, quand on est plus que des simples exécutants de directives que l’on ne comprend pas ou avec lesquelles on n’est pas d’accord, ça glisse, ça dérape, ça s’éteint.

…ça s’éteint mais ça brûle, ça brûle autrement. ça brûle la lueur, la joie et l’enthousiasme.

Ne reste plus qu’un miroir de l’âme brisé.

Le Catalogue, le Grand magasin à domicile, la VPC et la VAD

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Le premier catalogue voit le jour en 1928 : sous un petit format de 16 pages, une quarantaine d’articles, uniquement centré sur le tricot. En 1956, il s’ouvre à la maison. En 1962, le catalogue regroupe 50 000 références. Aujourd’hui, il est édité à 14 millions d’exemplaires, distribués en France et à l’étranger. Chacun a « ses » pages préférées.