Veillée # Guyancourt

A l’école Sonia Delaunay, Iffra, Hervé, Bérénice et Camille ont dansé, puis ont improvisé des petits ateliers aux quatre coins de la cour. Des ateliers dansants. Les enfants passaient d’un endroit à un autre. Les danseurs inventaient au fur et à mesure.
Bérénice a porté un enfant, alors forcément, ils ont tous voulus être portés, les uns après les autres. Puis elle a fait de la capoera. A la fin des vingt cinq minutes de récré, Bérénice était fatiguée.
Camille venait juste d’arriver. Elle s’est levée à cinq heures, ce matin, à Lille, pour être là, à la récré. Elle est arrivée direct dans le feu de l’action. Pas le temps de réfléchir.
Les enfants ont posé des montagnes de questions :
Vous êtes là cet après midi ?
Non…
Oh ! les boules !

On a pris des liasses de textes, des micros et la petite sono portable, et on s’est installé devant la gare de Saint Quentin, sur le parvis. Pendant que deux d’entre nous lisaient des textes, les autres tractaient et expliquaient, et puis on tournait. On a vu passer dans un sens et dans l’autre, des centaines de personnes. Beaucoup de gens s’arrêtent quelques instants, posent des questions.
Il y a un jeune qui nous dit, vite, en passant : N’oubliez-pas le génocide palestinien.
Il y a un CRS qui dit qu’il aurait bien aimé prendre le tract, voire même venir au spectacle, mais qu’il n’a pas le droit.
Il y a une femme qui nous demande si on donne des cours d’alphabétisation.
Il y a une jeune étudiante qui est restée longtemps à écouter, qui a posé toutes sortes de questions qui a dit qu’on avait de la chance de faire ce qu’on fait.
On est reparti au QG congelés mais bien décidé à recommencer demain, avec les danseurs.

On a parcouru la ville pour faire dire des citations aux gens que l’on rencontre. Sandrine, de la Ferme de Bel Ebat, nous accompagne, nous fait découvrir des lieux, et nous présente des gens. A Bel ébat, à la maison de quartier Monod, à la médiathèque, à la Maison de la Poésie, à la salle d’exposition.

Il y a une exposition qui s’intitule Seconde peau, seconde vie, avec des œuvres intéressantes et belles. Un expo qui réunit des artistes et des créateurs autour de la notion de vêtement social. On aime beaucoup le travail de Barthélemy Toguo et celui de Mouna Karray.

A la maison de la poésie, on nous fait visiter la salle, que les techniciens préparent pour un spectacle de marionnettes et manipulation d’objets. Planning chargé en ce moment : c’est la biennale.

A la médiathèque aussi il y a une exposition de grandes peintures sur bois, des Totems, réalisés par des enfants de sixième.

Ça foisonne de poésie, de portraits, d’autoportraits, d’images, d’art et de cultures.

On a décidé de reprendre une action qu’on avait inventée au stage des chantiers des nomades. On a repris des textes du blog, des anecdotes glanées dans les rues de Guyancourt et des textes politiques. On a dit qu’on irait les lire avec la petite sono à la sortie du RER. Ce soir et demain avec les troubadours. Et on va distribuer des tracts pour la Veillée qui aura lieu samedi à la ferme Bel Ebat. A 18h et 21h. A Guyancourt. Ce midi on a mangé avec Laurent et Richard de la Ferme et Sandrine nous a rejoints cet après midi.

Panneaux  solo Mathilde, Textes 1 Troubadours de jour, Croisé 3  Immeubles, Pas de Porte, Malika Forêt Panorama, Textes 2 Troubadours écoles, R. Nadaus rue faculté, Pas de porte 2, Textes 3 Solo Camille, Portraiturés Croisés 4, La Batterie, Pas de Porte 3, Etienne et Marie Paule Troubadours, Yamakazis, Pas de Porte 4, Croisés 2 Chantiers, Textes 4 Kung Fu, Citations, Godot, Judo, Pas de Porte 5, Textes 5 Toubadours de nuit, Croisés 1 Gros plan sur le marché, Danse Iffra et Hervé Gros plan sur des plantes, Textes 6 Portraits visages, Portraits avec Citations Solo Bérénice, M. Donnadieu Ecole des Parents Atelier sociolinguistique Pas de Couloir, Textes 7 Objets, Mme Leroy Followings, Pas de Porte 6, Citations, Séquence marché Réunion chez M. Grosoeuvre Les Femmes du Routoir Adage, Travelling danse Hervé et Iffra.

Il pleut. Didier et Chantal sont allés faire le dernier des derniers interviews, avec le responsable du Musée. Au QG, tout le monde a un casque sur la tête, Martine et Jérémie dans les montages, Guy dans le bout à bout du spectacle.
Comme à chaque fois, au moment où on arrive au bout, on se dit qu’on aura pas le temps mais qu’on aurait dû faire ci ou ça, aller aux sources de la Bièvre, passer aux Garennes, dans les autres maisons de quartier, et les bibliothèques et, et, et… on n’aura pas le temps. On pense à Dorothée, qui est à Dubaï et qui croisera peut être Charles, de Gravity Style, qui y va aussi.
Il pleut des cordes.