le village

Dans la cour du lycée hôtelier, des élèves jouaient au foot. Ça attire l’attention parce qu’au lycée hôtelier, la tenue correcte est exigée : ils jouent au foot en chemise et cravate.
On a parlé avec plein de gens, juste en se promenant.
On a parlé de foot (OM ou PSG ?), on a parlé du quartier (quel quartier ? c’est pas un quartier ici, c’est un village !), on a parlé de la veillée qui vient, de la maison de quartier Renoir que les gens connaissent bien…
Il y a plein de monde dans les rues, si on peut appeler ça des rues. Des belles allées piétonnes, larges, arborées. Mme Eyraud, que l’on a interviewée en début d’après midi, et qui a une formation d’urbaniste nous a raconté l’architecture de cette ville, avec son œil de mère de famille. Une ville où tout est à portée de piéton – théâtre, centre commercial, écoles, collège… – une ville où les immeubles sont bas et où, depuis l’origine, il y a encore des passages qui permettent toutes les circulations. Une rue, puis un passage, puis une cour, puis un passage, puis un parc, puis une allée. Et pas ou si peu de voitures.
On est allé ensuite au gymnase de l’aviation – volley handisport aujourd’hui. On a rencontré Serge, qui veut nous présenter son frère, qui fait des parcours urbains, comme les yamakazis, et qui veut en faire à Guyancourt. On essayera de se voir, de filmer tout ça.

l'artiste peut il transformer le réel

Riri, Fifi et Loulou et la boîte mystérieuse. Le livre est derrière nous sur l’étagère…

On a rencontré Malika cet après midi et on a parlé du quartier. Malika est directrice de la maison de quartier A. Renoir.  On a dit que la ville était composée  à cinquante pour cent de logements sociaux et à cinquante pour cent de logements privés. Que cela permettait une plus grande mixité sociale. On ne fait pas la différence du point de vue de l’architecture entre ce qui est du logement privé et ce qui est du logement social. On a évoqué le dynamisme du quartier et de sa maison de quartier. On a évoqué la dimension « maison de la culture » de la maison de quartier. On s’est dit que pour que les gens aient moins peur de fréquenter les théâtres, il faudrait que les théâtres s’appellent des maisons du peuple. Qu’il faudrait que les activités des maisons de quartier aient lieu dans les théâtres et que les théâtres se produisent dans les maisons de quartier. On a dit que la culture est un moyen de construire ensemble un autre projet de société. On a dit qu’il faudrait politiser le réel.

Le château de Versailles est à dix minutes de la maison de quartier…

Jérémie et Flora sont partis au gymnase de l’aviation pour rencontrer et filmer l’association handisport. Martine est partie sur les traces de Bertille Bak, une jeune artiste barlinoise que nous avions rencontrée lors de notre veillée à la cité 5 de Barlin. Dans le bassin minier du Pas de Calais. Elle expose au Jeu de Paume.

premier jour à Guyancourt

Nos premiers rendez-vous ont lieu cet après midi. Nous avons installé notre matériel, affiché notre planning. Malika nous a fait la visite de la maison de quartier. Beaucoup de salles et plein d’activités (musique, anglais, yoga, danse, écrivain public, informatique, théâtre, gymnastique, atelier socio-linguistique, français, dessin, scrap booking, aquarelle, ateliers assistantes maternelles, aides aux devoirs…) Et une salle pour les poissons dont des piranhas, dont s’occupe le club d’aquariophilie.

On est allé  cet après midi récupérer une partie de notre matériel qui était resté à la Ferme Bel Ebat. Pour l’instant on se perd un peu dans la ville. Mais d’ici un ou deux jours ça devrait aller. On va présenter la veillée en fin de semaine prochaine à la ferme de Bel Ebat et notre quartier général, l’endroit où on travaille tous les jours se trouve à la maison de quartier A. Renoir.

On est venu jouer Les Sublimes, il y a quelques années au théâtre de St Quentin en Yvelines. On a pensé que St Quentin en Yvelines était une ville. Mais St Quentin en Yvelines n’est pas une ville mais une communauté de communes. Avant d’être un centre culturel la ferme de Bel Ebat était une salle des fêtes. Il n’y avait pas de plancher. C’était de la terre battue.

les Saules, le Parc

Nous voilà arrivés à Guyancourt. Martine, Guy, Jérémie et Flora. Didier nous rejoindra après demain et les danseurs jeudi soir.
On a été accueilli par Chantal, et puis par Malika à la maison de quartier Renoir. Ce sera notre QG pendant les deux semaines ici, et quel QG ! Une grande salle lumineuse et confortable. Les Saules, le Parc. On repère sur le plan les quartiers de cette veillée. Devant le QG, il y a une longue allée de saules, et puis il fait un soleil de printemps qui donne envie d’aller flâner à la rencontre du quartier.