Veillée # Flines les Raches et Lallaing

Jeudi soir au QG de l’école Dunant. Fin de journée. Les danseurs et les acrobates boivent du thé et s’étirent. On en profite pour poster quelques articles sur le blog avant d’aller chercher nos repas à la cantine et mettre la clé sous la porte. Pour une nuit. On a rendez vous demain matin très tôt. Pour une autre journée de rencontres et d’interventions artistiques à Lallaing et Flines les Raches. Les danseurs et acrobates ont fait à la nuit tombé les images de nuit avec Jérémie, dans la cité du Bois Duriez, autour de l’école Dunan. Pour chaque Veillée on filme les danseurs dans la nuit des villes. On s’éclaire avec les phares des voitures et à la lumière des lampadaires. Didier est allé rendre visite à l’association Art et Compagnie de Flines les Raches. Il a rencontré les acteurs de la compagnie et leur a demandé de participer au film qu’on diffusera en fin de semaine prochaine à Flines et Lallaing. Il leur a proposé de dire une citation à la caméra et d’interpréter une petite scène de En attendant Godot de S. Beckett. Fin de journée.

Enfin, le fils a repris une partie de la ferme pour élever des moutons. En ce moment, c’est les naissances. Après l’interview, on va voir les chevaux, mais une brebis crie : on y accourt et c’est une naissance, c’est des jumeaux. On reste longtemps dans la bergerie. En partant Didier dit : on pourrait rester des heures à les regarder
et le fils Dujardin répond : oh, moi, ça m’arrive de rester là, à les regarder, jusque tard dans la soirée. Je ne m’en lasse pas !
On a promis de revenir demain, avec les danseurs. Et ils s’en font une joie.

La mère fait des gaufres au marché de Flines. Elle a commencé il y a longtemps en vendant les produit de la ferme, du temps où ils avaient des vaches, et puis elle a fait des gaufres peu à peu, et comme ça marche, elle continue.
La belle fille aussi fait les marchés, avec un stand de fleuriste. Elle a dans la ferme un local où elle fait ses compositions, et où elle stocke des fleurs, où elle fait un peu de vente, surtout à la Toussaint, mais la majeure partie est dans son camion, prête à partir au marché.

Ils partagent la ferme tous ensemble, et chacun y a ses activités, bien distinctes.
Le grand père, lui, c’est les chevaux de traits, de beaux traits du nord. A Noël, autrefois, il faisait l’attelage du père noël, et c’est le petit fils qui faisait le père noël. Quel succès pour une arrivée en calèche-traîneau ! Et puis pour le quatorze juillet, aussi, il défilait avec son attelage.
Il nous a parlé du salon de l’agriculture, où il aimait aller, y présenter ses chevaux, y voir d’autres agriculteurs, d’autres éleveurs, et puis d’autres races de chevaux. C’était pour lui un véritable événement à ne pas rater.
La grand mère nous parle de la grotte : une miniature de Lourdes qui orne encore l’entrée de la ferme. Elle nous a raconté que son arrière grand mère avait trois fils, tous mobilisés en 1914, et qu’elle avait prié et promis à la vierge d’ériger cette grotte si ses fils revenaient tous les trois. Et il sont revenus, tous les trois, en pleine forme, alors elle a tenu sa promesse. Il y a encore aujourd’hui des processions, par exemple le quinze aout, et puis il y a des gens qui parfois viennent mettre un cierge.

A la ferme des Dujardin. On doit y être pour quatorze heure mais voilà une surprise, un arbre énorme est tombé du terril directement sur la route. Pas possible de passer. On a téléphoné et ils sont venus nous chercher de l’autre côté de l’arbre.
Toute la famille était là pour nous accueillir, pour l’interview. Le grand père et la grand mère, la mère, le fils et la belle fille. Ils nous ont raconté aussi qu’autrefois, ils habitaient Flines, et que maintenant ils habitent Lallaing, mais qu’ils n’ont pas déménagé. C’est le cours de la rivière qui a été changé, et ce changement les a raccordés à l’autre commune. Ils se souviennent quand ils étaient à Flines, et ils racontent maintenant ce que c’est d’habiter à Lallaing. Ils font des comparaisons, avec une petite préférence pour Flines, sans doute, parce que c’est plus rural.