Veillée # Flines les Raches et Lallaing

Une matinée un peu folle avec France 3 qui nous filme à Lallaing et Flines les Raches. On en profite pour donner des invitations et parler aux gens. Un monsieur nous raconte qu’il revient du Maroc et qu’il a tourné dans un film qui fait un carton au Maroc.  On a dansé et fait du fil sous la bruine de janvier. Froid des pieds à la tête. C’est pas toujours évident de raconter ce qu’on fait quand on est en train de le faire. On n’est jamais sûr du résultat. Alors on prend des gants. On fait attention à ce qu’on dit. Mais faut se jeter à l’eau, dans la bruine et parler, répondre aux questions. Et danser. Reprendre. Refilmer. On y passe la matinée. On veut que tout le monde soit là. On se perd. On se trompe de rue. On a rendez vous rue Delphinium. On va à pied dans la rue d’à côté. On tourne. Les gens regardent aux fenêtres. Pourquoi vous faîtes ça?

Il y a Camille qui va fumer une cigarette, il y a 69 youpi. Les maisons murées, il y a France 3, il y a la pluie mais on s’en fiche. Il y a la cantine. Il y a un chat sur le camion de Marion. Il y a de guignolets, des guignolettes. Il y a le parapluie arc-en-ciel du Manège de Reims. Il y a les mouettes et le terril, les arbres qui tombent, il y a Iffra qui sert le thé à la menthe et les soupes en sachets. Délices de légumes. Il y a les câbles qui sèchent. Il y a aussi les chaussettes et les baskets qui sèchent aussi. Il y a plein de balançoires dans les jardin de la cité jardin du nouveau monde. Il y a une cabine téléphonique et Marion en équilibre et ciré jaune. Il y a des xylophones, des métallophones. Il y a Didier qui rentre en chantant. Les gamins qui disent bonjour monsieur, on la connaît par cœur la scène ! Il y a un chien qui s’est battu avec la chapka de Didier. Il y a l’heure de la cantine. C’est maintenant.

Ce matin vendredi c’est quelque chose, il y a un monde fou au QG. Une partie des équipes municipales de Lallaing et Flines. Et puis il y a surtout les journalistes de France 3 qui sont arrivés avec caméras et matériel. Les danseurs s’échauffent. Marion a monté son fil dans la cour de l’école. Ils vont faire une intervention à la récré de dix heures trente. Une intervention dans cette école où on est depuis lundi et où on a fait déjà des Godot. Le premier jour, les enfants étaient très intrigués par notre présence, mais maintenant c’est presque normal. Tout à l’heure, ils vont découvrir ce qu’on fait là.

Pendant qu’on filmait à la station de lavage, un monsieur qui était là pour la maintenance avait un chien, comme celui de Columbo. Pas facile de l’empêcher de rentrer dans le champ de la caméra. Discussion avec le monsieur, qui après avoir regardé l’adage dit qu’il sera ravi de voir le spectacle, qu’il espère venir.
Même accueil curieux au quartier Bois Duriez. Un monsieur qui sort en peignoir pour fumer une cigarette s’approche pour regarder l’adage, avec plaisir. Sa femme le rejoint.

Hier soir, images de nuit avec les danseurs et les acrobates. Éclairés par les phares des voitures. Devant une maisonnette de quartier du bois Duriez, solo de Dorothée. Adage collectif dans une station de lavage automobile, et tout. Arpenter le quartier la nuit. Puis Jérémie est allé au judo, filmer les enfants, pendant que Didier faisait Godot avec l’atelier théâtre de Flines. C’est une des ateliers qu’anime Annie, dite Manou, qu’on a rencontrée chez elle en début de semaine. Il y a retrouvé, aussi, Madame Dujardin, qui donne un coup de main.