Première journée terminée. On a fait un filage cet après midi. Un filage avec les textes dits plus que lu. Ça change. Ça ne roule pas encore complètement, ça ripe et ça glisse par-ci par-là, mais ça change et ça donne plus de liberté, de possibilités de mouvements au plateau.
17h. Jérémie de long en large révise ses texte et Charlotte s’appelle Veridiane, elle a quinze ans et est étudiante en théâtre à Sao Bernardo, Belo Horizonte, Minas Gerais, Brésil. Hervé au milieu du plateau, à la table, la tête dans les mains et le nez dans les textes, aussi. Et Didier, et Maggie et Guy qui papotent. Sur la télé, il y a encore l’image de couverture du livre Vanitas de Jana Sterbak. C’est la photo d’un fouet en cristal et en cheveux. Des vrais cheveux. En filmant en direct des images issues de livres, on redonne un peu de rab de vie à notre très chère caméra pd100, qui ne peut plus enregistrer, mais dont on ne peut se résoudre à l’idée de se débarrasser. Maggie et Didier jouent à y mettre leurs cheveux, devant la caméra, sur la photo du fouet en cheveux de Jana Sterbak. Une micro performance du soir. Marie part à l’étranger. Jusqu’à demain matin. En Belgique.
C’est la fin de la première bonne journée de travail.
LES ATOMICS
les palimpsestes sur les nappes sur les murs, depuis décembre
atomics
Guy, Martine, Jérémie, Marie, Didier, Camille, Hervé et Flora. Il manque Dorothée, qui joue à Armentières bientôt, avec une autre compagnie. La première bientôt. Alors elle ne sera pas là cette fois-ci. Et puis il y a Olivier et Maggie, les magiciens du bureau. Et il y a Jean-Pierre, technicien-magicien de Culture Commune, qui nous aide à tout mettre en place. On se retrouve avec plaisir, comme à la maison, à la base, pour une semaine de travail qui suit les labos de décembre. Une semaine autour, sur, avec, après les veillées. Une semaine atomique, qu’on appellera les atomics, parce qu’on pense aux majorettes de Mme Kubiak, qui font du fusil et du drapeau, qu’on avait rencontré lors d’une veillée d’ici.
C’est une semaine qui suit les deux semaines de labo de décembre. On avait fait une présentation de travail. Cette fois-ci, on s’est dit qu’il fallait essayer, on a appris nos texte par cœur.
la salle deux
Retour à la base
On s’est tous retrouvé à la base, ce matin. A la base 11/19. La fabrique théâtrale. Scène Nationale. Bassin minier. Culture Commune. Carreau de Mine. Fosse 11 et fosse 19. Chevalements chevalets. Dans la salle deux, pour être précis. Salle de bain des porions. Salle deux. Charlotte a monté son mât chinois, avec l’aide de Didier, Hervé, et puis aussi Camille, dont le ventre s’arrondit. On se retrouve avec plaisir. On installe les ordinateurs, les caméras, les vidéo-projecteurs, et tout. On installe le plateau de labo. On a ouvert le cadeau des filles du Fanal de Saint Nazaire. Angèle, Clémence, Cécile, Laura, qui nous ont offert un livre de Armand Gatti Ces canards qui volaient contre le vent. Merci ! On se dit, en se retrouvant, quand même, c’était bien cet instantané à la cité scolaire de Saint Nazaire !
Merci
La présentation du labo (Labo si j’y suis ou Labo AutresParts/Artfactories) a eu lieu hier soir. Les spectateurs ont bravé le froid et les intempéries. C’était pas facile d’arriver jusqu’au 11/19 hier soir. 1h10 de spectacle, de films, de danse , d’acrobatie. Pour raconter les Veillées. Et parler de la construction du Louvre à Lens. Et le rapport des habitants des quartiers à la culture. Et notre engagement en faveur de l’action artistique et culturelle qui met les publics, les populations, les habitants des quartiers populaires au centre de nos préoccupations artistiques quotidiennes. Quinze jours de travail intense. D’abord Martine, Flora, Didier, Jérémie, Guy pendant une semaine ont relu les carnets de bord de toutes les Veillées… Et puis pour passer directement de la théorie à la pratique, on a fait des tentatives de mise en scène de quelques textes et d’images vidéo diffusées sur plusieurs écrans. On a utilisé des écrans d’ordinateur, de télévision, un écran sur pied et projeté des images sur tout le mur du fond de la fabrique… Lors de la seconde semaine les acrobates et les danseurs, Camille, Marie, Charlotte, Dorothée, Hervé ont amené un nouveau souffle. Et le travail a pris un tour plus théâtral, plus ludique, plus spectaculaire. Ce travail est un travail en cours. On s’est arrêté à mi-chemin. On n’a reparlé que d’une partie de toutes les Veillées. On souhaite vite reprendre le travail. C’est un spectacle. On compte bien le diffuser. Merci à tous, et à ceux, en particulier les jeunes de Sin Le Noble, qui sont venus au 11/19 hier soir. Après le spectacle, c’était bien agréable de se retrouver autour du repas préparé par Claudine, magique Claudine, pour discuter avec tout le monde de tout ça.
Charlotte là-haut
Solo Dorothée dernier filage
Didier lit et Hervé danse
quarante minutes
Dernier Filage. Chacun de son côté, on relit, on se concentre, ou pas. On fait ce qu’on a à faire avant de jouer.
Charlotte répète en boucle qu’elle s’appelle Veridiane et qu’elle a quinze ans. On part de l’émotionnel, c’est avec Fernando que j’ai découvert le théâtre au centre culturel.
Et tout.
On va clore ce beau labo. C’est pas sûr que le spectacle soit beau ou quoi, c’est pas certain, parce qu’on peut jamais savoir quand on est dedans et qu’on a encore jamais joué, ce serait abusé, mais le labo, les quinze jours, c’était beaucoup de plaisir avec du doute, des questionnements, des émotions de nostalgie, saudade, revenir sur, s’interroger, revenir aux arts plastiques, re-penser encore aux moments. Gonflés à bloc, pour se retrouver, après les vacances, dans de nouvelles expérimentations, à Lille.
Charlotte, encore, dit je m’appelle Veridiane. Marie s’habille. Et puis Dorothée, Camille, et puis Hervé. Défilé dans la salle deux, qui sert de loges . Et voilà Didier, maintenant. Puis Guy. On joue dans quarante minutes.





