dense de danses, d’anecdotes, d’enregistrements et de diction à l’oreillette

Bonne journée, bien emplie, dense de danses, d’anecdotes, d’enregistrements et de diction à l’oreillette. Caroline Maerten est passé à Culture Commune et on a eu le plaisir de la voir un peu. Caroline a été stagiaire au bureau d’hvdz il y a trois ans déjà. Elle a fait l’ensatt, à Lyon, une école qui forme aux métiers du spectacle, et en l’occurrence, pour Caroline, mais aussi pour Olivier, à l’administration. une école de pointe pour des administrateurs de pointe. Caroline travaille aujourd’hui à l’administration de la compagnie de Hervé, qui s’appelle mood/rv6k.
Marie continue de danser alors qu’elle a déjà enfilé son anorak pour partir, mais Howard diffuse de la musique qui donne envie de danser. Et puis Howard chante un peu. Didier danse aussi, avec son duffle coat et puis, dans sa main, sa chapka.

la demoiselle à principes

Le grand dégoût culturel / Alain Brossat

La tâche effectivement critique consistera donc, aujourd’hui moins que jamais, a opérer un partage entre ce qui mériterait vraiment le titre et le nom de « bien culturel » ou de « valeur culturelle », et ce qui en usurperait le nom. Elle consistera au contraire à identifier cette règle fonctionnelle, installé au principe de la vie culturelle d’aujourd’hui, qui établit les équivalences normatives entre des manifestations et des objets hétérogènes, met en place un régime de compatibilité générale entre les uns et les autres, et inclut sans fin ce qui, hier encore, se présentait comme extérieur au champ culturel (le tag, le graffiti, le rap, les cuisines régionales, les concours de blagues et de labours à l’ancienne, etc).
Rien n’est plus ridicule que cette posture morale de demoiselle à principes qui épuise son énergie à s’offusquer sans fin de l’avilissement du domaine culturel, alors même que l’indifférenciation du « haut » et du « bas » de la culture, de « l’authentique » et du « faux », ou du « bidon », constitue la règle première de l’établissement de la culture dans le rôle agrégateur qui lui est aujourd’hui dévolu.

le drapé de la culture

Le grand dégoût culturel / Alain Brossat

La réalité marchande de la culture réclame son drapé : la culture sera traitée comme une marchandise fragile, sinon précieuse. La culture étant une marchandise, les intérêts des marchants de culture doivent être protégés en toutes circonstances, mais la circulation marchande de la culture devra s’effectuer dans des formes requises : on ne vendra pas de la culture comme de l’acier, on ne l’achètera pas comme le cacao ou le coton.

le poème ip wep login et proxy, hf et md

Ce matin échauffement Yoga. Flora et Jérémie cherchent du réseau, du débit montant, un truc pour mettre ce blog à jour. Les connexions internet comme une quête perpétuelle de veillée en veillée. Chercher le réseau. On a déjà tout essayé, de lieu en lieu, les réseau de lycées avec les blogs interdits, les clefs 3g qui coûtent les yeux de la tête, les câbles qui serpentent pendant des dizaines de mètres avec trous dans le murs, les clef wep, les logins, les ip, les passerelles, les proxy et tout. Chaque connexion est un poème, tout un poème, qui parfois fait perdre temps et patience, mais bon. Si l’article est là c’est que le problème est réglé, ouf.
Les atomics sont pour l’instant un florilège de techniques. On a des hf et des micros normaux, on a des minidiscs, on a des régies en veux tu en voilà, on a des caméras et des écrans, on a des multiprises branchées sur des multiprises branchées sur des multiprises.

Pépites et rateaux, faucilles et marteaux

On est reparti comme en quarante en se disant bien que tout ça est l’occasion d’enrichir les veillées, d’ajuster encore propos et formes, de se donner le temps de nouvelles réflexions et de nouvelles matières, et aussi l’occasion de s’écouter les uns les autres raconter les souvenirs de toutes ces veillées, les veillées vécues personnellement ou collectivement, pépites et râteaux.
Faucilles et marteaux a rêvé Marie.
Hier on s’est raconté des tonnes de pépites et quelques râteaux. On se rend compte qu’on en a des montagnes, que les veillées sont infinies, et qu’on a aussi de l’affection pour nos râteaux. Qu’avec un peu d’autodérision, de recul, les râteaux sont des pépites. Tous ces flops, toutes ces naïvetés.
Oui mais, les questions sont encore là, et on se rend compte qu’on ne se débarrassera pas de sitôt de ce oui mais. Et quand on fait ci ou ça au plateau ou en répétition, on contrebalance en pensant oui, mais. En se demandant quoi faire après, quoi construire. Alors on se rappelle encore et encore que ces labos participent à cet itinéraire de la compagnie dont on parlait déjà pour base 11/19, imaginer les spectacles comme des marqueurs, des ponctuations, des mises au points qui jalonnent le travail de la compagnie mais qui n’ont pas de valeur en soi. C’est pour ça qu’on mélange la petite histoire de la compagnie à une grande partie de nos actions. Raconter où on en est de cet itinéraire, faire un point, parfois un poing sur la table, ou encore un point tendu, et puis repartir, de veillée en veillée, d’instantané en instantané.