Pépites et rateaux, faucilles et marteaux

On est reparti comme en quarante en se disant bien que tout ça est l’occasion d’enrichir les veillées, d’ajuster encore propos et formes, de se donner le temps de nouvelles réflexions et de nouvelles matières, et aussi l’occasion de s’écouter les uns les autres raconter les souvenirs de toutes ces veillées, les veillées vécues personnellement ou collectivement, pépites et râteaux.
Faucilles et marteaux a rêvé Marie.
Hier on s’est raconté des tonnes de pépites et quelques râteaux. On se rend compte qu’on en a des montagnes, que les veillées sont infinies, et qu’on a aussi de l’affection pour nos râteaux. Qu’avec un peu d’autodérision, de recul, les râteaux sont des pépites. Tous ces flops, toutes ces naïvetés.
Oui mais, les questions sont encore là, et on se rend compte qu’on ne se débarrassera pas de sitôt de ce oui mais. Et quand on fait ci ou ça au plateau ou en répétition, on contrebalance en pensant oui, mais. En se demandant quoi faire après, quoi construire. Alors on se rappelle encore et encore que ces labos participent à cet itinéraire de la compagnie dont on parlait déjà pour base 11/19, imaginer les spectacles comme des marqueurs, des ponctuations, des mises au points qui jalonnent le travail de la compagnie mais qui n’ont pas de valeur en soi. C’est pour ça qu’on mélange la petite histoire de la compagnie à une grande partie de nos actions. Raconter où on en est de cet itinéraire, faire un point, parfois un poing sur la table, ou encore un point tendu, et puis repartir, de veillée en veillée, d’instantané en instantané.

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