Instantanés

Marivaux, Ionesco, Jarry, Ajar, Harms, Godard, Ils vont ramener d’autres textes. Ils vont regarder ailleurs pour jouer encore avec les élèves. Ils se disent qu’il faut que le spectateur puisse se référer au texte. Qu’il puisse se dire ce grand texte, ça se fait là, simplement, comme ça. Les grands textes de théâtre, c’est parler, c’est ça, c’est parler…
Les profs sont heureux quand les élèves réussissent. Dans bien des cours, ils encouragent les élèves.

Le train qui passe
Le glouglou du radiateur de la salle de musique
Le petit tracteur qui fait le tour de la mare pour tondre le gazon
Les chuchotis
Les grincements des chaises
Les couinements des portes
Le bzz bzz bzz des néons
Et tout ça peuple discrètement le film qu’on est en train de monter.

Il y a Loïc qui dessine des mangas. Qui dessine des personnages. Pas encore les bd et les cases. Il a essayé, mais c’est très difficile. En attendant, les personnages sont très réussis.

Les élèves prennent beaucoup de plaisir a déplacer les chaises et les tables, pour installer le tournage de Godot. La réplique tu es difficile à vivre Gogo fait rire à chaque tournage. Toujours, il y a cette question est-ce que ça va passer à la télé, monsieur ?
Dand Godot il y a le regard surpris des élèves quand ils se sont laissés prendre par le jeu.
Ça commence toujours avec les moins timides, et puis les timides, et puis les plus timides.

Il y a les com sur le blog. Il y a Didier qui boulotte le catering. Il y a les blagues de Didier. Il y a l’épaule de Jérémie, et sa caméra. Il y a le chalet préfabriqué qui est la salle de théâtre. Il y a enfin le QG en sous sol. Il y a good job. Il y a des caméras qui sillonnent le collège dans tous les sens. Il y a le collège au pied des terrils du 11/19. Il y a une marre sans canard. Un petit pont. Il y a plein d’espace entre les bâtiment. Faut pas qu’ils changent ça. C’est bien. Il y a Monsieur Fresko qui n’a rien perdu de son dynamisme et de sa disponibilité. Il y a un barroud et une éolienne. Il y un gymnase somptueux. Il n’y a pas de portraiturés mais des plans abstraits.
Il y a des grands arbres partout. Il y a les trains qui passent et qui font un barrouf de tous les diables, et les élèves qui sont tellement habitués qu’ils n’y font plus attention. Il y a Guy qui leur demande si ça leur donne envie de prendre le train. Il y a les estrades et les chaises comme partout. Et les tableaux verts.