16h32

16h32. On se demande quelle question on pourrait poser aux lycéens qui concerne l’art et l’éducation. Faut il plus d’art à l’école ? Qu’est ce que l’art ? A quoi l’art peut il servir ? Qu’est ce qu’un artiste ? Est que l’art appartient à tout le monde ? Est ce l’art, ça s’apprend ? On est tous des artistes ? Est ce que l’art change le monde ? Est ce que l’art ça signifie pour vous quelque chose ? Est ce que ça a de l’importance ? Est ce que l’art peut changer la vie ? Est que ce qu’on fait ici et là dans les Instantanés, les portraits de lycées, c’est de l’art ? Qu’est ce qu’une école d’art ? Pourquoi on installerait pas le lycée Jean Monnet dans les locaux de l’opéra de Lille ?

15h36

15h36. Deuxième jour à Jean Monnet. Demain on fait l’installation de la scène et des écrans dans le CDI où le film-spectacle sera diffusé jeudi matin et après midi. Demain on répète les textes et les danses et on mange à la cantine à midi précise. Et on a une réunion avec les responsables du théâtre du Grand Bleu pour l’organisation de l’événement (les journées de l’adolescence) qu’on organise en avril autour des quatre Instantanés qu’on a fabriqués cette saison. Béhal à Lens, Van der Meersch à Roubaix et Zola à Wattrelos. On a prévu de faire une action qui s’appelle les porteurs de paroles. Avec des groupes de lycéens on va réaliser au cours de deux après midi une collection de pancartes qu’on va exposer au sol, qui parleront de l’art et de l’éducation.

il y a encore tant et tant de choses

Il y a le bosse fort et Dardanelle, il y a les récrés ensoleillées et les protocoles photos dans la cour. Il y a les longs couloirs, le tout petit lycée, il y a la cantine et les gentilles cantinières, il y a l’ananas et la salade de fruits, miam. Il y a une grande cour carrée et personne au milieu, tout le monde sur les bords, remarque Jérémie. Il y a les filles qui disent que ce serait bien de faire des protocoles vivants, en dansant, plus joyeux. Il y a les ateliers électriques, les salles informatiques avec les ordinateurs dans les tables. Il y a les affiches de sécurité au travail, qu’on aime tant. Il y a les Antigones deux fois, à cause des bugs techniques. Il y a la soudure à l’arc, il y a une toiture en cours de montage, il y a les pepettes et les corones. Il y a les claquettes de Jean-Pierre pendant que les cantiniers mangent. Il y a Mélanie et les photos de Mélanie. Il y a Brian, Brahim, Valentin, Andy, SaintCyr, Adeline, Marie, Priscilia, Amandine, Geline, Pauline, et tous les autres
Il y a les tableaux électriques montés, démontés remontés encore. Il y a Leïla qui voudrait faire de la photo.
Il y a Martine qui monte monte monte. Il y a Guy qui écrit des textes pour le blog, Didier qui est parti faire l’action des rêves dansants. Il y a Ophélie qui a la pêche, et ses copines aussi. Il y a Jérémie qui aussi monte monte monte.
Il y a les moment d’arrêter les il y a, de mettre un point virgule, pour préparer les textes pour demain. Et les protocoles.

Jean Pierre

Jean Pierre dit qu’il a aimé voir à quel point les choses se sont détendues et à quel point l’ambiance a changé. Comment les élèves, finalement, se sont réappropriés les danses. Comment la cour, en deux jours de récré, peut se transformé en un espace où c’est possible.
Jean Pierre fait des claquettes. Il a dansé dans la cantine après le repas. C’est la première fois que Jean Pierre travaille avec nous sur un instantané, mais Bérénice commence à avoir l’habitude. Elle avait remplacé Dorothée sur la veillée de Guyancourt il y a deux ans, et puis elle participe à tout ces instantanés de cette année.

ça bosse fort

Ici comme à Wattrelos, Roubaix ou Lens, ça bosse fort. Dans tous les coins et les recoins du lycée. Tout est prétexte à une rencontre, une discussion, une image, un film, une vidéo. Chaque moment est propice à une oeuvre d’art. Chaque vie est une œuvre d’art. Ne rien perdre du temps qui passe. Profiter de chaque instant. Comme pour le rendre irréel.