Lycée Monnet / Lille

On est dans l’aquarium internet du CDI et – pendant que Flora s’occupe du blog et Maggie et Anne Charlotte et Olivier travaillent à l’organisation (complexe) des ateliers qui auront lieu au Grand Bleu les 12, 13, 14 avril – il y a la scène, à côté, et les lecteurs juchés sur leurs tabourets. Premiers essais au plateau sous les conseils avisés de Didier. Il fait ça très bien, Didier. Il sait donner des conseils techniques de diction qui aident bien.
Les lumières sont en place et les micros se règlent. C’est toujours impressionnant les premiers essais au micro. Entendre sa propre voix. Les projecteurs dans la figure. En haut d’un tabouret. Mais jusque là tout se passe bien et il n’y a aucune raison que ça ne se passe pas bien. Le premier filage va commencer. Allons y.

Jean Pierre est là et fait répéter une danse aux élèves lecteurs. Il y a les essais musique, à fond les ballons. Il n’y a pas beaucoup de monde cet aprem, puisque c’est mercredi, mais les classes de maintenance et hygiène des locaux (MHL) travaillent quand même. On les croise dans le lycée, par ci par là, en blouses blanches. Elèves souriants et joyeux.
Le CDI continue de se transformer peu à peu en salle de spectacle. Il faut se dépêcher parce que le lycée ferme tôt. Bien répéter pour être prêts demain matin.
On joue à 10h, 11h et 14h00.

Il y a aussi Romain et Eric, qui font le montage technique. Là aussi, il y a du travail : on doit s’adapter à chaque nouveau lieu, à chaque fois différent. Faut dire qu’on a fait le choix artistique, et politique, de ne pas toujours jouer dans des salles de théâtre, alors techniquement, il faut s’adapter, et c’est les techniciens qui doivent être magiciens, pour transformer un CDI en salle de théâtre, ou alors un terrain de foot dans une favela du Brésil, ou une salle des fête d’une ville du bassin minier, ou un préfabriqué d’une mairie annexe, le local d’une association, d’une maison de quartier, ou, ou, ou… on a joué dans toutes sortes d’endroits. Ne pas jouer toujours dans des salles de théâtre, mais aller là où on a rencontré les gens, jouer à (leur) domicile, pour qu’ils se sentent chez eux, et que peut être ça leur donne envie de voir la suite à l’extérieur, comme par exemple au Grand Bleu, les 12, 13 et 14 avril, pour les retours sur instantanés. Le match retour, en quelque sorte.

Lycée Monnet avant dernier jour. C’est mercredi. Les lecteurs sont arrivés et travaillent avec Didier à la lecture des textes. Cet aprem, ils vont répéter la phrase dansée, avec Jean-Pierre.

Olivier et Sandrine sont là. Ils profitent que le bureau soit réuni, avec Maggie, pour faire une réunion. Les activités de la compagnie sont nombreuses et variées, et il y a beaucoup de travail de préparation, beaucoup de gestion, d’administration, de production, de diffusion. Beaucoup beaucoup de choses à faire.

Fin de deuxième jour à Jean Monnet. Tout le monde est revenu au CDI, notre quartier général. On travaille au découpage et au montage. On rajoute des photos et des textes sur le blog. On a écrit l’adresse du blog sur tous les tableaux du lycée. On se suivait à la trace. On savait quand l’une ou l’autre de la compagnie étaient passées dans une classe quand on pouvait lire sur le tableau l’adresse du blog ou les questions du portrait chinois. Cet après midi avant la récréation il y avait un monde fou dans la cour. Jérémie, Bérénice et Jean Pierre ont fait danser une classe pendant que Guy et Maggie prenaient des photos d’une autre classe partout dans la cour. Et sur l’herbe et dans le mobile Calder. Didier et Valérie ont fait joué un extrait d’une pièce de Samuel Beckett, En Attendant Godot. Martine et Flora ont refait Antigone avec les 1el. On y est presque.