Avignon…ça se prépare…

Les techniciens-magiciens sont en train de charger le poids-lourd à la base 11-19.

Christophe prend la route demain matin direction Avignon.

Guy, Anne, Marie, Gilbert, Thierry et Simon partent en train samedi et toute l’équipe arrive le 12. Ça réserve « à donf » auprès du C.C.A.S pour venir voir notre unique représentation d’Aimer Si Fort…

le lundi 13 juillet à 22H sur l’île de la Barthelasse.

On a hâte…

Jusqu’où aller trop loin ?

Le Département du Nord se retire des politiques concertées de la culture
Communiqué 4 juillet 2015
Le Département du Nord s’apprête à voter lundi 6 juillet une baisse de ses subventions aux Scènes nationales, aux structures labellisées et conventionnées et à certains Festivals pour un montant total de plus d’un million d’Euros.
La baisse en cours d’exercice pour chacun des établissements et projets représente de 10 à 40 % des subventions versées par cette collectivité, et des sommes allant de 4 à 200 000 Euros. Le retrait total est par ailleurs envisagé pour l’exercice 2016.
La situation financière de ce département est difficile, en particulier du fait de la situation sociale de ses populations et de prestations relevant de compétences obligatoires pour cette collectivité.
Pour autant, le choix de baisser aussi brutalement et rapidement les subventions des établissements faisant l’objet d’un conventionnement avec l’Etat et d’autres acteurs des politiques publiques concertées relève d’une provocation manifeste.
Si cette décision devait se confirmer, elle représenterait un précédent majeur de dénonciation massive des partenariats et des financements croisés entre l’Etat et les collectivités.
Cette attaque aux principes fondateurs de la politique publique de la culture aurait lieu dans un département dont les habitants doivent justement pouvoir accéder à une offre artistique et culturelle diversifiée, et dans une région déjà tentée par les dérives identitaires les plus inquiétantes.
Les syndicats du secteur subventionné de la culture signataires demandent :
– aux conseillers départementaux du Nord de surseoir à cette décision budgétaire ;
– au Préfet de réunir de toute urgence l’ensemble des acteurs publics afin de retrouver les voies d’une concertation prenant en compte et les difficultés de ce
département et les conséquences locales et nationales d’une telle décision ;
– au ministère de la Culture de proposer en urgence un Pacte culturel à cette collectivité et d’envisager dans un cadre interministériel des solutions de long
terme permettant que cette crise ne puisse se reproduire.
Il est urgent qu’une instance de coordination régulière entre l’Etat et l’ensemble des collectivités permette d’anticiper et d’éviter ces retraits unilatéraux dramatiques pour des projets artistiques et culturels qui ont été conçus pour demeurer territoriaux dans le cadre d’une dynamique nationale de service public.
SYNDEAC SNSP PROFEDIM CPDO SYNOLYR CIPAC

Tu n’y pensais plus et trois fois rien te le rappelle

Les hommes se croient libres mais ils ignorent les causes qui les déterminent. Je crois qu’on n’échappe jamais-et Genet a écrit des pages magnifiques sur ce point- à la honte gravée dans le corps et l’esprit des « déviants » et qui devient constitutive de leur être même. La quasi disparition du marxisme dans le paysage politique et intellectuel dans les 80 et 90 a contribué à couper l’expérience du transfuge de classe de la possibilité de revendiquer comme sien ce dont l’accès à un autre monde lui a donné plus ou moins honte…
Ne pas croire à la « Lutte des Classes » ne signifie pas qu’on doive renoncer à percevoir l’évidence qu’il existe des luttes dans lesquelles les classes s’opposent, dès lors que vous renoncez à parler de classes et que vous opposez à cela, comme l’a fait le discours néo-conservateur qui a prospéré dans la gauche française dans les années 1980 et 1990, l’idée d’une « République » composée simplement d’individus « égaux en droit » où chacun doit s’efforcer de « vivre ensemble » avec les autres, dès lors que vous opposez à tout mouvement, la nécessité de restaurer le « lien social », le « monde commun », vous renvoyez ceux qui se sentent négligés et rejetés par une telle vision politique dans la frustration , la colère et… vous les poussez vers l’abstention, la guerre, ou le vote d’extrême droite (qui a su capter cette colère en la dirigeant contre les immigrés, alors qu’autrefois elle s’exprimait contre « les puissants », les « patrons » et contre la société capitaliste et l’oppression sociale).

le département du nord à la dérive

On vient d’apprendre que le département du nord serait en faillite et que c’est la raison principale qui l’amène à ne plus donner d’argent à la Culture pour préserver le plus possible les secteurs sociaux et éducatifs… La situation semble plus que sérieuse. Catastrophique. Certains élus appellent au secours les responsables d’institution dans tous les domaines pour exiger que l’état renfloue les caisses du département…

Tournée de La Brique dans les Alpes de Haute Savoie

Aujourd’hui rendez-vous à Lille chez Filage pour faire un premier bilan de l’action menée par Martine C. et Camille B. auprès des femmes de l’association « Brisons le silence ». La réunion a eu lieu en présence des acteurs sociaux du Douaisis et en particulier le SIRA. Au 11/19, on a repris La Brique en prévision de la tournée du mois d’août, pour le CCAS d’EDF. On a fait un point technique et imaginé plusieurs versions spatiales du spectacle en fonction des salles dans lesquelles on va jouer. La plus petite fait trois mètres de profondeur sur six ou sept mètres d’ouverture. Christophe G. reprend la régie lumière. Grâce à Thierry M , on a récupéré suffisamment de matériel électrique et de son pour que tout se passe bien. Il faudra cependant être tous les jours prêts à parer à tous les imprévus puisqu’aucune des salles ne se ressemble et nous jouons dix fois sur une tournée de douze jours.

Ça va mal

Dunkerque, il y a bien longtemps qu’on n’était pas allé à Dunkerque, au Bateau Feu. On a parlé avec Hélène, la directrice. La situation des théâtres (scènes nationales) du département du nord est particulièrement difficile depuis la possible décision du conseil départemental de ne plus financer la culture dans le nord. Pour quel intérêt ? Est ce que tout cela est le fruit d’une idée populo-poujadiste de la culture, qui voudrait que tous les théâtres ne programment que des vedettes de télévision, qu’on viendrait voir en masse et en y mettant le prix. Exit la recherche, l’originalité, la différence, la possibilité de créer en marge des formes nouvelles, des spectacles, des actions qui poussent à la réflexion, au questionnement, qui bousculent l’ordre établi. Exit l’avant garde des propositions artistiques qui imaginent un monde plus juste, qui définissent chacun d’entre nous comme une oeuvre d’art au profit de ce qui est faussement populaire et qui se consomment sans se poser de question. Des spectacles qui n’élèvent pas celui qui y assiste (au rang d’oeuvre d’art) mais l’abrutisse pour le soumettre.

Camping 86

On retourne sur l’île de la Barthelasse. On y logeait quand on a joué Beaux Draps de Daniel Lemahieux à la Tâche d’Ancre, rue des Teinturiers, pendant le festival d’Avignon (Je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). Avec le Ballatum. Aux débuts du Ballatum. On campait au camping de la piscine. On jouait tous les soirs, devant un public peu nombreux. On a arrêté avant la fin du festival parce que la comédienne du spectacle est partie. La régie se faisait à partir de la cuisine du restaurant. On voyait la scène par une petite trappe. C’était sacrément galère. Les journées étaient longues. On distribuait des tracts et on collait des affiches à longueur de journée mais les gens ne venaient pas. On avait bien failli mettre un terme à nos aventures artistiques après ce mois à Avignon avec Beaux Draps. C’était un moment idéal pour bifurquer mais le destin (l’inconscient, la volonté, le vouloir, les déterminismes…) en a décidé autrement.