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Dans quelques jours on sera à Terrasson pour un Portrait de la ville et en particulier de certains quartiers populaires. Marie (de Loos en Gohelle), et Jane (de Terrasson) travaillent d’arrache pied pour préparer au mieux notre séjour à Terrasson. Nous avons déjà une foule de rendez- vous et de rencontres partout dans les quartiers et au lycée. On a hâte d’y être pour aller échanger avec les Terasonnaiss(Es). Demain matin, on se réunit avec Culture Commune et SIA Habitats pour exposer notre méthodologie d’intervention dans le cadre de l’évènement Ici et Là qui aura lieu  au mois de mars. On a prévu des spectacles dans les maisons et  sur la place publique et un Portrait (retour sur un quartier où on est implanté et où on a déjà mené de nombreuses actions artistiques, avec une Veillée revival). Quel bonheur ce serait de faire cela dans plein d’autres endroits où l’on est allé, comme en Bretagne, par exemple.

Notre vie de mortels est un mode vie en groupes, traversés par une tension qui tend à détruire ces groupes tout autant qu’elle en constitue le principe dynamique, c’est à dire qu’elle tend à détruire et à construire le groupe en même temps. Cette vie en groupes qui rassemble des êtres sans qualité, inachevés, est constituée non pas par une unité, une espèce, comme on dit d’une espèce bovine, une identité génétique, mais par une inventivité, une technicité. Ces êtres forment des groupes d’inventeurs, de techniciens. Le problème de cette invention, c’est que c’est une invention dans le sens où il nous raconte ses inventions, ses phantasmes, ses histoires etc. Et tout ça constitue finalement une pharmacologie, au sens où le pharmakon veut dire l’expédient sous toutes ses formes. Le Pharmakon, c’est l’objet technique sous toutes ses formes. La technicité produit de l’Eris, c’est à dire de la discorde. L’Eris veut d’abord dire la discorde. Mais Eris, c’est aussi facteur d’émulation, un facteur de concorde. Dans le monde des mortels, tout ce qui est mauvais est aussi bon. Et réciproquement. C’est ça le problème. Tout ce qui est bon est aussi mauvais.

Saint Omer, c’était hier. Une bonne soixantaine de personnes au centre culturel, allée des Glacis avec la Comédie de l’Aa. On nous a fait à manger sur place, avec des produits locaux. Le spectacle s’est bien passé. Beaucoup de rires et un public très attentif. Lucien Fradin, l’artiste avec qui on fait « un pas de côté » a assisté au spectacle en compagnie de ses parents. Les techniciens magiciens du lieu nous ont chaleureusement accueillis et Thierry et Jérémie ont fait du bon boulot comme à l’habitude. Anne (notre chargée de diffusion) est venue avec Clovis, son fils, qui a chronométré le spectacle qui a duré plus de une heure et vingt minutes. Nous n’avions jamais joué à Saint Omer, si ma mémoire est bonne. Nous avons souvent traversé cette ville pour nous rendre à Watten, il y a fort longtemps, lorsque nous avons réalisé avec le Ballatum, un son et lumière autour de la Tour de Watten. On se souvient qu’un jour on nous avait proposé de nous installer dans le théâtre de Saint Omer, un théâtre du 17éme siècle, qui n’avait plus connu d’activité depuis des lustres. Pour diverses raisons, cela ne s’était pas fait. Nous étions trop jeunes. Aujourd’hui, ces jours-ci, des travaux ont démarré et le théâtre va être réhabilité. On se souvient qu’on avait visité l’édifice à l’époque. Un théâtre comme une magnifique bonbonnière.

Ce matin, grosse réunion autour des travaux de Veillées et de spectacles à mettre en place avec la participation des habitants. A Loos e Gohelle, à la Redoute ou à la prison de Fleury Mérogis. Grosse réflexion avec les Veilleurs de base. Jérémie, Didier, Martine, Marie, Guy et Gilbert qui veille à l’équilibre des budgets. Des   heures de discussion jusqu’au milieu de l’après-midi. Martine a fini son compte-rendu sur le travail qu’elle fait avec les femmes en situation de violences  conjugales. Le spectacle aura lieu à la mi-novembre avec le concours du Sirpa,  de la ville de Somain et de la scène nationale de Douai. Tous les jours apportent son lot de choses à faire. Jusqu’au débord. Demain c’est St Omer, La Brique avec la comédie de l’AA, rue des Glacis, à 20h30. Les rendez vous sur Terrason, pour le Portrait de  Terrasson s’accumulent. Bientôt on prendra le train pour Terrasson où on jouera aussi prochainement La Brique. On est heureux, on a réussi à reconstituer un Conseil d’Administration. Nadège Prugnard continue sa recherche et son écriture sur les migrants. Elle revient en résidence au Channel à Calais, dans les prochaines semaines.

Les évènements s’enchaînent pour la compagnie. Il nous a fallu ces derniers jours trouver des nouvelles personnes pour notre Conseil d’Administration qui se réduisait à peau de chagrin. Nathalie Baraka qui préside au devenir de Hvdz quitte la présidence de la compagnie dans un avenir très proche et il nous faut nous mettre en règle avec la préfecture au plus vite. Fatima Boughriet et Mustapha Driouch nous rejoignent dans les jours prochains et nous en sommes très heureux. Et Marie du Cerrd, l’association de développement durable qui se trouve juste au dessus de nos bureaux et que nous croisons tous les jours, dans les couloirs. Marie est spécialiste des questions de climat et prépare activement en ce moment la Cop 21 qui aura lieu au 11/19, début décembre. On annonce la visite de Barak Obama.

Sinon, on est tombé par hasard sur un clip sur You Tube qui s’intitule « Vieillir », (si vous avez cinq minutes, ça vaut le détour) on a beaucoup ri ainsi qu’à la lecture des commentaires.