N’oubliez jamais, La Brique, ce samedi 19 au Louvre-Lens

Des journées qui n’en finissent pas. Trente mille choses à régler tous les jours. On prend les repas sur place. On prend le temps de manger mais guère plus. Il faut penser à préparer les réunions du lendemain, à parler de la veille, à communiquer les infos. A remplir les cases des agendas, à répondre aux coups de fil.  Les téléphones sonnent à tout moment pour… une veillée confirmée à Valenciennes et des dates de plus pour La Brique, pour organiser les cours qu’on va donner à l’Esad à Paris. Et recevoir Lucien Fralin avec qui on fait un pas de côté. Parler du projet, s’enthousiasmer, caler les dates, réserver la salle. Et demain, Calais avec Nadège, Anne, Ferri et les migrants. Gilbert et Marie seront à Loos en Gohelle et Lille pour 1) une rencontre avec Abdel Baraka de La Ligue de l’Enseignement et 2) une séance de travail avec les techniciens -magiciens de la compagnie et Jérémie Bernaert. Du plus loin que me revienne, on a toujours bagarrer sur plusieurs fronts différents avec des équipes multiples.

Terrasson-Loos-en-Gohelle

Bien rentrés de Terrasson. Séjour intense et prises de contacts nombreuses. Fructueuse réunion de 19h à 20h30 au centre culturel. Belle rencontre avec Jane, responsable de programmation et de l’accueil au centre culturel. On a raconté la démarche de la compagnie et cité de nombreux exemples de ce qu’on appelle nos pépites et râteaux. Ce qui a bien fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné lors de l’ensemble de nos actions de terrain (Veillées, Portraits, Instantanés). On a rappelé  qu’on pratiquait ce travail depuis 13 ans et que les premières Veillées ont eu lieu dans le Pas de Calais à l’initiative de la scène nationale Culture Commune. Qu’on a fabriqué des Veillées à l’étranger, et dans toutes les régions de France. Et on a précisé que cette année, il fallait qu’on revienne marquer de notre présence notre territoire d’implantation, Loos-en-Gohelle. C’est comme un besoin de se ressourcer, comme les saumons qui remontent la rivière pour perpétuer l’espèce, un travail d’anamnèse parce qu’apprendre c’est se ressouvenir et qu’il faut repasser par la Base 11/19, où tout a commencé, pour pouvoir avancer.

une journée bien remplie

Quelle journée ! On a passé la journée avec Jane. Jane, Marie et Guy ont sillonné Terrasson dans tous les sens sans perdre une minute. Fait mille rencontres. Le centre culturel, le magnifique centre médico-social. La réunion a bien eu lieu en fin de journée au centre culturel en présence de plus d’une vingtaine de personnes. Des gens d’un peu tous les secteurs et principalement de l’éducation nationale et des services sociaux ainsi que des gens qui sont venus à titre personnel ou des représentants d’institutions départementales. La réunion s’est bien déroulée, les propositions sont multiples et les gens sont très mobilisés et enthousiastes. On a récolté beaucoup de contacts qui nous permettront de démarrer le travail le 11 oct, dans de bonnes conditions. Fin de journée, nuit à l’hôtel, le Moulin Rouge. Retour dans le nord demain. Le train quitte Terrasson à 8h20.

Terrasson en Prevision d’un Portrait

Terrasson. On n’est pas très loin de Brives La Gaillarde et de Périgueux. Nous sommes reçus par le centre culturel de Terrasson.  Pour une réunion d’associations. La ville est magnifique. Demain on déjeune avec la directrice, Jane et  on fera plusieurs tours de la ville, pour une première impression. Passer du temps à humer les rues. A flâner. Prendre quelque notes. Prendre le temps de se laisser surprendre, étonner. Prendre des notes pour pouvoir communiquer à notre retour dans le Pas de Calais, à nos camardes-veilleurs, nos premiers regards sur la ville et premières réflexions.  Puis aura lieu la réunion-débat avec les associations de la ville qui auront bien voulu se joindre à nous pour préparer le portrait de Terasson qui se déroulera au mois d’octobre avant la venue de la Brique en novembre.

TPB selon Wikipédia

Les individus souffrant de TPB ressentent les émotions plus sensiblement, plus profondément et plus longtemps que la normale. Par exemple, lorsqu’une émotion est déclenchée pendant 12 secondes, elle peut durer plus longtemps chez 20 % des individus souffrant de TPB. En outre, les émotions chez les individus souffrant de TPB peuvent refaire surface, ou durer plus longtemps et aller beaucoup plus loin. En conséquence, les individus prennent plus longtemps à se stabiliser émotionnellement après une intense expérience émotionnelle. Du point de vue de Marsha Linehan la sensibilité, l’intensité, et la durée des émotions ressenties chez les individus atteints de TPB peuvent avoir un impact à la fois positif ou négatif. Ils sont souvent exceptionnellement idéalistes, heureux et adorables. Cependant, ils peuvent se sentir dépassés par leurs émotions négatives, et font l’expérience d’une intense douleur psychologique, de la tristesse, de la honte et des sentiments d’humiliation, de l’embarras… Ils sont spécifiquement plus sensibles au rejet, à l’isolement et aux sentiments d’échec. Leurs efforts pour tenter d’échapper ou calmer leurs émotions peuvent mener à un comportement suicidaire et d’automutilation. Ils sont souvent conscients de l’intensité de leurs réactions émotionnelles négatives et, bien qu’ils ne puissent pas réguler leurs émotions, ils peuvent les cacher complètement. Cela peut avoir un impact négatif sur les individus souffrant de TPB, car ces émotions avertissent leur entourage de la présence d’une situation problématique, mais ils ne les expriment pas. Bien qu’ils puissent ressentir une joie plutôt intense, ils peuvent également souffrir de dysphorie, ou de sentiments de détresse mentale ou émotionnelle. Zanarini et al. reconnaissent quatre catégories de dysphorie typiques à cette condition : émotions très intenses ; destruction ou auto-destruction ; sentiments de trahison ; et sentiments de victimisation. Parmi ces catégories, un diagnostic du TPB est grandement associé au mélange de trois états spécifiques : 1) sentiment de trahison, 2) sentiment d’une envie de se blesser, et 3) sentiment de n’avoir aucun contrôle. Bien que les individus souffrant de TPB fassent l’expérience de différents types de dysphorie, l’amplitude de la détresse est un indicateur utile du trouble de la personnalité borderline.

Allez !

Un journée de réunion pour tout revoir. Le détail des jours de l’année. Où, quand, qui , comment ? Il en faut du temps pour mettre les choses à leur place. Tenir les engagements. Les allers-retours en trois jours à l’autre bout du pays. Les ville-à-ville. Les résidences, reprises, répétitions, représentations… Ici et là. Création éphémère, perpétuelle, accompagnement, pas de côté, pas à pas…

La Brique au Louvre

On est allé à l’ouverture de la Scène, au Louvre Lens. On a présenté la Brique. On était les premiers à passer et puis on est resté toute la soirée à écouter et regarder la présentation de saison. Une programmation très musicale, baroque et très pointue. Une pièce, Tartuffe sera présentée par un comédien, seul en scène, qui joue tous les rôles. La proposition est passionnante. Et en fin de saison, dans un stade de la communauté d’agglos, on nous rejouera la célèbre demi finale de la coupe du monde entre la France et l’Allemagne de 1982. Un acteur sur un terrain, des commentaires à la radio et des écrans. L’acteur interprètera pendant une heure Platini, le numéro 10, reproduisant tout le parcours et les gestes du joueur pendant le match. La Scène prévoit aussi un bus opéra dans le quartier de la Grande résidence à Lens où les gens pourront venir s’initier à l’opéra en petits groupes.

Michel Dufour, ministre communiste

Les plaquettes de saison des théâtres des quatre coins de France sont sorties. Tous les jours on en reçoit quelques unes de plus. Plus belles les unes que les autres. Plus intéressantes les unes que les autres . Les théâtres foisonnent de propositions dans tous les genres. Cirque, danse, théâtre, vidéo, cinéma. Parfois ici ou là il y a une expérience de théâtre participatif ou de coconstructuion. Mais pour l’instant, ça n’est pas ce qui fait l’intérêt premier de nos salles de spectacles. C’est ainsi. Ainsi va la vie. Les premières expériences de théâtre de coconstruction avec les publics ont eu lieu, il y a plus d’une vingtaine d’années pour connaître leur apogée en 2001 avec le ministre communiste Michel Dufour et le fameux colloque de la Friche de la Belle de Mai et la naissance de l’association AutresPArts/Artfactories.  On a cru que tout changerait. Qu’on allait tout droit vers une vraie démocratie culturelle. Tout cela a disparu au fil du temps. Et dans les temps incertains qui fondent notre époque, on se raccroche plus volontiers à des valeurs sûres. Mais on y reviendra, c’est sûr… à plus d’humanité, de valeurs partagées, d’envie bouger et faire bouger le monde ensemble.