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Semsi a travaillé longtemps à décortiquer des fruits secs, comme saisonnière. Aujourd’hui elle travaille dans les écoles primaires de la ville. Semsi fréquente beaucoup le centre culturel. Elle va beaucoup au spectacle, tout comme son fils et sa fille. Elle est présidente de l’association turque et organise des soirées entre femmes. Elle dit, parfois, on croit que je monte la tête des femmes. Avec l’association, on est allé à Paris en bus visiter des musées. Semsi raconte que pour elle l’école, c’était dur, mais que tout a changé quand elle a pu se mélanger avec des gens de pays différents. Semsi est intarissable. Ses amies nous ont rejoints tandis qu’elle nous guide à travers le quartier. On passe comme d’un rien de la Turquie à la France. En Turquie, nous dit-elle, une coutume veut qu’on roule un beau bébé sur le lit des gens qui viennent de se marier pour qu’ils puissent à leur tour faire des beaux enfants. Chaque mariage dans la communauté turque regroupe plus de mille à mille cinq cents personnes. En Turquie, poursuit Semsi, chaque quartier a son propre cimetière. Les gens qui sont arrivés dans les années soixante dix ou avant, préfèrent qu’après leur mort, on les enterre en Turquie. Une autre coutume dit que lorsqu’on vient d’être enterré, tous les morts du cimetière te demandent qui tu es, d’où tu viens, qui sont tes parents, tes grands parents pour prendre des nouvelles des familles des uns et des autres. Semsi dit si on est enterré en France, avec qui on va parler, avec Pierre, Paul, Jacques.

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