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Avant le clipon, c’était un endroit plein de vie. Il y avait la plage, le café au bon coin où les familles allaient boire un verre avant d’aller se baigner ou se promener. Il y avait aussi des fermes, plein d’agriculteurs. Les habitants de Loon-plage allaient glaner des pommes de terre, des carottes et autres légumes au clipon.
Mais aujourd’hui, le clipon n’est plus cet endroit de vie. Le port a racheté ces espaces, cette plage pour y mettre un méthanier.
Les Loonois de longue date ont été marqués par cela et regrettent leur clipon.

Martine et Marie ont passé deux heures en voiture avec Dominique Treutenaere qui connait Loon-plage comme sa poche, toutes ses rues par coeur, son passé, son présent…

De la rue Georges Pompidou, la rue principale, où s’élevaient avant de grand marronniers, du nouveau skate parc, des arbres plantés par les enfants (depuis 15 ans, tous les enfants de Loon-plage ont un arbre), de l’ancienne gare abattue car il n’y avait pas les moyens de la réhabiliter, où se trouve également une discothèque désaffectée.

Dans ce coin, il y a l’anneau, une piste aménagée pour marcher. Après le chemin de fer, il y a quelques fermes qui font du circuit court: volailes, Pomme de terre, Agneau, porc, céréales, betterave. Le port autonome a également des terres.

Jusqu’au canal, c’est Loon-plage…

La rue Gaston Dereude qui démarre à un point de Loon-plage et arrive 4km05 plus loin car elle a été coupé par l’A16.

La ferme Gallamé où se situe le musée des jeux traditionnels, le parc des tourelles…

Nous avons appris également que le nom des rues a changé en 2000 à Loon-plage.

Le quartier Boulloche,le quartier du levant, le quartier Kromstraat avec ses maisons en briques rouges où les anciens ouvriers d’Usinor restaient, la future maison de la nature…
La petite rue Denis qui était appelé « la rue de sable » où il y avait avant un café et une forge…
le rond-point du pont de la reine…
le quartier des kempes où il habite…Ce quartier, il y tient et surtout à l’association Kempes animation qui organise depuis 83 la ducasse du quartier.

Mais avant, il y avait des grands champs où il y avait plein de manèges, un café, des concerts, la ducasse était énorme…
La Brasserie Bous…dont le propriétaire était aussi le propriétaire de tous les cafés de Loon-plage.
Et surtout « le clipon », souvenirs d’enfance…Mais il y a beaucoup de choses à dire sur le clipon, cela fera l’objet d’un second article…

Les rencontres ont bel et bien commencé à Loon-Plage.
Nous avons rencontré Victorien, président de l’association de yoga, et Anne-Marie qui transmet son savoir autour de cette pratique. Ils nous ont parlé de la chance d’avoir une telle salle de yoga (dans un complexe sportif javelot-yoga). Les deux vivent à Looberghe mais font le trajet sans hésiter pour la salle, et aussi pour la baraque du « fritologue ». Le yoga est pour elle et lui bien plus qu’une pratique mais aussi un art de vivre, une manière de s’ouvrir au monde, et de vivre avec les autres.

Et puis, Anne-Marie et Victorien nous ont guidé jusqu’à Georgette pour nous présenter cette dame qui a vécu toute sa vie à Loon-Plage. Avec son mari, elle y a tenu pendant 21 ans un bar appelé « Les Champs-Elysées ». On pouvait jouer au tiercé ou venir acheter des bagues pour les pigeons que l’on équipait alors dans l’arrière-salle. Puis Jean-Pierre, le mari, est arrivé, avec toute sa bonne humeur et son humour. Il revenait du match de foot, il est très connu par les gens du club puisqu’il a tracé pendant 10 ans les bandes blanches du terrain avant chaque match, en tant que bénévole. Aujourd’hui il n’a plus besoin de payer pour son café.

Avant de partir visiter la ville, on en profite pour mettre quelques impressions sur le blog, tandis que Mme Fatou est venue nous rendre visite à la salle de la jeunesse, notre quartier général. Mme Fatou habite Loon Plage. Y a plus de plage, à Loon Plage. A la place, il y à Usinor, le terminal méthanier. Mme Fatou aurait voulu trouver du travail dans le coin mais comme elle venait du milieu de l’agriculture, elle ne trouvait pas de travail. Alors elle s’est mise à coudre pour de toute la famille. Ensuite, elle s’est mise à peindre et à écrire des livres de contes. Elle a fait les dessins qui jalonnent ses livres. Aujourd’hui elle fait de la poésie. Mme Fatou travaille aussi sur le passé, elle participe à un atelier sur l’ancien temps. Beaucoup de choses ont changé. Beaucoup de magasins ont disparu. A Loon Plage on a construit des infrastructures sociales et culturelles en nombre. Mme Fatou nous parle de piscine biologique, nettoyée par des algues. Elle dit, nous avons un bon maire et une bonne équipe municipale. Il y a une grande école de musique à Loon.  Mme Fatou a rencontré son mari en Champagne parce qu’il était cantonné pendant la guerre aux abords de Reims. C’est comme ça que Mme Fatou s’est mariée avec un un ouvrier qui peignait les bateaux des chantiers navals dunkerquois et qui par la suite a travaillé à Usinor. Mme Fatou est fille d’agriculteurs champenois. Elle vit depuis des dizaines d’années à Loon Plage. Mme Fatou nous a lu deux poème de sa création : Bankock et le vent du nord.

Demain rendez vous à Loon-Plage (prononcer lo:n) à 10heures pour la mise en route du Portrait de village. Nos deux camarades Isabelle et Mourad doivent être sur le point d’arriver. C’est Anne qui va les chercher à la gare de Dunkerque. Ce soir c’est carnaval et bal des carnavaleux à la salle des fêtes. Nos amis vont être reçus en grande pompe et hauts parapluies par les gens du carnaval. Demain matin, la ville dormira pour se remettre d’une nuit sans sommeil pendant qu’on prendra nos quartiers dans la salle Coluche. Le temps est à la pluie et au vent violent. On va s’envoler à Loon. On a prévu des pas de porte dès demain après-midi et aussi on ira au marché faire des portraits-citations. La direction culturelle de la ville est occupée par Anne Sophie Carton qui a longtemps travaillé au Centre Dramatique National de Béthune à l’époque de Thierry Roisin. Anne Sophie connaît très bien le travail de HVDZ depuis très longtemps. C’est une chance de faire ce travail en collaboration avec elle et tous les services de la ville de Loon Plage. Je me souviens de notre première rencontre en mairie de Loon avec Mme l’adjointe à la Culture et Anne Sophie. En 2014. Je pense qu’on a senti très vite de part et d’autre que nous ferions ce bout de chemin ensemble. Pour ce travail de co-construction avec tous les habitants de la ville. Dès demain après-midi, on lance nos allers et venues sans fin dans les rues à la rencontre de tout le monde pour la réalisation en fin de semaine prochaine d’un film spectacle dont les gens de la ville seront les personnages principaux.