Blog

parking de l'église

Ce matin, sur le parking de l’église St Eloi, on aurait bien aimé voir les pigeons s’envoler pendant le défilé du 11 nov.. On nous a dit qu’ils seraient lâchés pendant que l’ harmonie jouerait la Marseillaise. Alors quand on a entendu la Marseillaise on a tous regardé du côté des paniers à pigeons. Il n’y a pas eu d’envol de pigeons. Et on a regardé le défilé descendre la rue de l’église  qui va vers la rue de Merville. Et les pigeons sont restés dans leur panier. Il aurait fallu attendre le retour de l’harmonie et du défilé pour voir l’envol des pigeons. On devait aller au centre Jean Jaurès. On avait pris rendez vous. On nous attendait. Alors on a discuté un peu avec les colombophiles qui gardaient les paniers. On a leur a dit qu’on était du bassin minier du Pas de Calais. Il nous ont dit, là bas c’était le paradis de la colombophilie.

Cet après midi, Flora et Jérémie sont partis faire du porte à porte pour faire des images des gens devant chez eux. Et Flora cherche des objets à photographier chez les gens qui représentent pour eux l’art ou la culture. Martine et Didier font du montage pour la représentation de la veillée du 20 nov.  Au Q.G on a eu la visite de la présidente de l’association de la ludothèque. Ce midi on a mangé à L’Ambigu.

CAJ Jean Jaurès

Didier et Jérémie sont allés au CAJ Jean Jaurès, qui fonctionne avec des bénévoles et un éducateur. Le local est ouvert, Audrey et Melissa sont souvent présentes pour des cours de danse, pour faire du dessin. Avec l’aide des jeunes du quartier, ils ont refait le local. Audrey et Melissa s’investissent beaucoup, donnent de leur temps.
Didier y retourne demain pour rencontrer les jeunes du quartier.

la lucidité 2

Entendu à la radio sur le répondeur de l’émission Là-Bas Si J’y Suis sur F. Inter et podcasté sur reso.net. Ecouté ce matin du 11 nov : Rescapée d’une guerre dont je ne connaissais pas le nom : la maltraitance programmée. Ni ses armes : stresser, isoler individualiser, déstabiliser, culpabiliser, désolidariser, faire peur, faire bouger, mépriser, humilier, nier, annuler. Je vous ai raconté le comportement indigne d’un médecin expert de France Telecom qui en bon petit soldat avait exécuté la règle numéro un de l’entreprise : un bon employé est un employé qui part, en me faisant chasser de son cabinet parce que disait-elle j’étais dangereuse. Ce que j’ai compris avec le recul : tous les moyens absolument tous sont et seront utilisés pour expulser les indésirables. Chacun de nous peut être un indésirable. On fragilise qui peut l’être et on élague. Le cynisme du système et des personnes qui s’en font les rouages par complaisance ou par peur est infini, insondable et à mon avis inébranlable parce que ce n’est pas l’actualité dramatique qui va changer quoique ce soit. Personne n’est réellement ému par les suicides. Juste un peu. Embarrassé, néanmoins parce que les médias apportent un éclairage fort sur la boîte et les règles du jeu risquent d’apparaître au grand jour et même peut être que parmi le petit personnel qui s’investit tant dans son travail qu’il en oublie sa vie, certains d’entre eux, toujours plus nombreux ne seront plus dupe. Notre arme à nous, c’est de comprendre comment fonctionne la machine à broyer. Soyez dangereux, chers collègues, soyez dangereux pour le système, dangereux de toute votre lucide humanité ! Les prises de conscience sont salvatrices mais paradoxalement douloureuses. Il s’agit de tout un système de valeurs auquel on croyait et auquel il va falloir renoncer. Mais renoncer n’est pas un échec. Et abandonner des illusions, ce n’est pas être abandonné soi-même. Quand on comprend ensemble, qu’on échange entre nous et qu’on vit solidairement les choses. La lucidité est la blessure la plus proche du soleil, nous dit René Char. Merci à Là-bas si j’y suis de nous avoir apporté de la lumière pour nous en approcher…

onze onze

On est allé à la cérémonie du 11 novembre. On est arrivé un peu en avance alors on a visité la très belle église Saint Eloi, avec ses trois belles nefs en berceau, ses piliers ronds, ses boiseries admirables, des statues, des peintures, des vitraux.
A la cérémonie, il y avait un monde fou. Les pompiers, les enfants, les anciens combattants, la société de colombophilie – qui y fait un lâcher de pigeons, et puis aussi l’harmonie municipale qui est arrivée en jouant.
On est rentré ensuite vers notre QG de l’espace Flandre, en passant par le parc. Qu’il est beau ce parc ! On s’arrête un moment devant la petite ferme, pour converser avec les chèvres et chevreaux, avec les lapins.

la colère

On a inventé, avec les élèves de l’atelier théâtre de Saint Jacques, un nouveau protocole. Faire une ronde, autour de la caméra, et tourner en disant – en passant devant l’objectif – ce qui met en colère. La ronde accélère et ralentit. La ronde prend le temps du tour pour savoir quoi dire au prochain tour.

Je suis en colère quand le pot de nutella est vide.
Je suis en colère contre les restrictions de liberté
Contre mon frère qui me chipe mes affaires
Contre l’injustice
Contre mes parents
Quand je dois porter des lunettes
Contre l’hypocrisie
Moi, ce qui me met en colère, ça te regarde pas.
Moi c’est les crottes de chien
Moi c’est mon père
Quand on me parle dans le TER.
Des gens
Ce qui me met en colère, c’est toi
C’est les banques
Quand j’ai un objet dans les main, qui tombe, qui se casse.
Les réflexions débiles parce que je suis petite.
Quand on se moque de moi parce que je dis que je réfléchis.
Moi, ce qui me met en colère c’est quand les gens, ils sont en colère.
Moi, c’est mes frères.
Les DS de math.
J’ai oublié ce qui me mettait en colère.
Ceux qui piquent les idées des autres.
Moi ce qui me met en colère c’est que, quelque fois, je ne sais même plus pourquoi je suis en colère, et ça me met encore plus en colère.
Les choses qui vont pas bien, dans le monde, au journal de vingt heures.
Les réveils à cinq heure du matin.
Moi, ce qui me met en colère, c’est d’avoir deux chaussettes différentes.
Moi, ce qui m’énerve, c’est ce que je suis en train de faire, là.